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dimanche 15 décembre 2013

Fiche Historique, les donjons. Montlhéry











Fiche N° 5



 





۝   La tour de Montlhéry, à Montlhéry.



Le château de Montlhéry est situé sur la commune de Montlhéry dans la région naturelle de l'Hurepoix en Essonne, qui se caractérisait au Moyen-âge par une forêt dense. Il est situé sur une colline culminant à cent trente-sept mètres au-dessus du niveau de la mer qui domine la vallée de l'Orge et de son affluent la Sallemouille. Il repose sur une butte d'étage stampien composé de Sable de Fontainebleau et de grès sur soixante mètres d'épaisseur, recouvrant une couche de marne.















Dénomination :  Donjon ou tour de ganne

Localisation :  Allée de la Tour, 91310, 
Montlhéry, département de l'Essonne.

Région : Ile-de-France

Année de construction : 991 - Xe Siècle.
Anciennement :  Château-fort.
Année de destruction ou démolition du Château : 
Démantelé en 1591, XVIe Siècle.



Au milieu de la cour du château-fort il y avait le donjon, qui renfermait les archives et le trésor. Il était profondément fossoyé dans son pourtour, et on n’y entrait que par le pont, presque toujours levé, bien que les murailles avaient, comme celles du château, plus de six pieds d’épaisseur. Il était vêtu, jusqu’à la moitié de sa hauteur, d’un second mur en grosses pierres de taille.

Le pont-levis couvrait, en se relevant, la porte du château qui était encore défendue par une herse, lourde grille en fer glissant dans des rainures, et qu’au besoin on laissait retomber. Aux angles de la forteresse s’élevaient de grosses tours qui possédaient des mâchicoulis (structure de pierre construite en haut des tours, perçées d'ou l'on pouvait laisser tomber de l'huile, des pierres, tirer, etc... contre des assaillants).
Le donjon, devant être l'endroit le plus difficile d’accès, qui dominait les alentours, s’élevait habituellement au milieu, comme on le voit encore à Vincennes, quelquefois il touchait aux remparts, comme au château de Coucy. D‘immenses souterrains ouvraient une issue au loin dans la plaine ou la forêt.

Débris d'une forteresse datant de Hugues Capet (roi des Francs, 940-996), cette tour s'élève à 32 mètres de hauteur pour un diamètre de 9.60 mètres, bâtie de pierre de gressières de 5 mètres en carré, les murs mesuraient 2.88 mètres à leurs bases et 1.92 m, 1.60 m, 1.30 m d'épaisseur, il s’élève à 167 mètres depuis le bas de la butte et compte 132 marches. 
A l'intérieur, le premier et le deuxième étage sont voûtés, au premier étage, il y avait un moulin à bras. Accolée à la tour du donjon, il y avait une tour qui contenait un escalier.

A la tour du donjon se trouve accolée une tour d'une dimension moindre et qui contient l'escalier aujourd'hui inaccessible. L'histoire du château de Montlhéry se rattache à celle des premiers rois de France. Thibaut File-Etoupe paraît avoir été le premier seigneur de Montlhéry; il obtint du roi Robert l'automation de le fortifier.

Le parement laisse entendre qu’il a été construit en deux temps. La partie basse a été construite par Philippe Auguste, avec les deux 1ers étages voûtés et de forme hexagonale. La partie haute (les 4 étages suivants), comme en témoignent les mâchicoulis sur le chemin de ronde et la forme des cheminées, date de la fin du XIVe siècle, lors des réparations du château suite à la Guerre de Cent Ans. Ces étages étaient séparés par des planchers, éclairés par des fenêtres rectangulaires et pourvus de cheminées pour les trois premiers.

Le château de Montlhéry fut détruit, sauf le donjon, au cours des guerres de la ligue.


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Le premier château de pierre peut être attribué à Guy Ier, fils de Thibaud File Etoupe, qui le bâtit à l’emplacement actuel. Sa position stratégique, sur la route de Paris à Orléans, en fait un enjeu capital et le place au carrefour de toutes les convoitises. Au début du XIIe siècle, à la suite de nombreux déboires avec les seigneurs de Montlhéry, Louis VI ordonne la destruction du château qui lui avait causé tant de soucis, mais il épargne la tour. Il rattache le domaine à la couronne en 1118 en confiant à un châtelain (ou prévôt) son administration. 
La position réellement formidable du château inspirant d'assez vives alarmes au roi Philippe Ier pour qu’il désira en assurer la propriété dans sa maison, il négocia l'union de la fille de Guy de Trousselle, seigneur de Montlhéry, dont il redoutait le caractère turbulent, avec son fils naturel Philippe , auquel il donna la ville de Mantes, réservant au dauphin Louis la garde du château de Montlhéry, dont les revenus devaient appartenir à Philippe de Mantes et à Elisabeth sa femme; mais la famille de Trousselle pouvait un jour réclamer Montlhéry, et l'idée qu'il serait peut-être alors forcé de céder à de telles prétentions, tourmentait le roi Philippe. Il rechercha donc l'assistance de Guy de Rochefort, croisé célèbre qui jouissait d’un grand crédit parmi les seigneurs, et Louis demanda sa fille en mariage. La paix qu’il obtint à ce prix dura peu cependant, et Guy de Rochefort, à la prière du roi, eut à combattre quelque temps après les seigneurs mécontents, qui tentèrent de s'emparer de Montlhéry. Après la mort de Philippe I, la comtesse Bertrade contesta la possession de Montlhéry à Louis-le-Gros; elle en investit Hugues de Crécy, fils de Guy de Rochefort. Le roi se défendit dans le château, qu'assiégeaient des forces considérables. Pour sauver sans doute sa dignité car craignant toutefois d'être vaincu, il fit reconnaître Milon de Braie, vicomte de Troyes, pour seigneur de Montlhéry. flingues se retira , forcé d'ajoumer la conquête de Montlhéry. Par la suite , il étrangla lui-même Milon de Braie, qui était tombé en son pouvoir. Condamné à se purger parle duel de l'accusation portée contre lui, llugues confessa son crime, se retira dans un monastère et le château de Montlhéry retourna aux domaine du roi.

Les seigneurs, mécontents des dernières volontés de Louis VIlI à l'égard de Blanche de (Castille, se liguèrent pour renverser la régence. Thibaut , comte de Champagne, abandonna le parti des mécontents, et défendit Blanche. Les seigneurs entrèrent alors en arrangement : c'était en I221. L'année suivante, la ligue reparut plus menaçante. Le roi d’Angleterre, jaloux de ressaisir la Normandie, devait appuyer la révolte. Louis IX et la régente furent attaqués, à leur retour d'Orléans, par une troupe de confédérés , et se réfugièrent dans la tour de Montlhéry.

A la nouvelle de cet événement, les Parisiens se répandirent dans la campagne; le roi et la régente furent délivrés, et la confédération rompue. Montlhéry fut alternativement occupé par les deux factions qui, sous Charles VI, organisèrent la guerre civile, les Armagnacs et les Bourguignons. Le duc de Belfort , qui se décorait du titre de régent de France, était maître de Montlhéry en 1423. Lorsque la politique de Louis XI , qui consistait à humilier les seigneurs et a les dépouiller de leurs privilèges, eut soulevé contre lui les grands vassaux, le duc de Charolais se mit à la tête de la Ligue du bien public, et s'avança jusque sous les murs de la capitale; son quartier-général était à Montlhéry. Louis XI, à cette nouvelle, quitta Orléans et attaqua les Bourguignons dans la plaine de Longpont, le l6 juillet 1465 : trois mille cinq cents hommes restèrent sur le champ de bataille. Après le combat, le roi, excédé de fatigue, se reposa dans le château de Montlhéry. Le bruit se tant répandu dans son camp qu'il était mort, les seigneurs abandonnèrent leur position, qui fut occupée par les Bour guignons.

On pourrait croire qu'il existe une sorte de convention pour respecter ce qui reste encore de ce célèbre château. En effet, par lettres patentes de 1605 , le sieur de Belle jambe obtint l'autorisation de démolir les murs du château de Montlhéry pour construire sa maison de Bellejambe, située à une lieue de Montlhéry; mais il lui était expressément défendu de toucher à la tour du donjon. Pendant la terreur, il fut question de démolir ces vieilles ruines entachées de souvenirs féodaux. La famille de Noailles, assure-t-on dans le pays, se rendit adjudicataire de ce simulacre de château dans un but de conservation.

Lire l'histoire du château  http://www.montlhery.fr/


La tour : site d’expériences scientifiques Pierre Gassendi (1592-1655), philosophe, savant et mathématicien français, il étudie la transmission du son entre les tours de l’observatoire de Paris et la tour de Montlhéry. Claude Chappe (1763-1805) invente le télégraphe optique, ce télégraphe est composé d’un ingénieux système d’axes, de barres en bois et d’indicateurs qui peut prendre plus d’une centaine de positions différentes. Ainsi, un observateur lointain peut décrypter un message. En 1794, la construction d’une ligne entre Paris et Lille est ordonnée. Claude Chappe, nommé ingénieur télégraphe, inaugure la ligne le 19 juillet 1794. Le procédé est ensuite étendu à l’ensemble du territoire...
Montlhéry et ses hauteurs sont un lieu privilégié d’essais et de fonctionnement de ce télégraphe. Seule la découverte par Morse du télégraphe électrique sonne la fin de cette géniale invention, 45 ans plus tard. Marie-Alfred Cornu (1841-1902) Docteur es-sciences, devient professeur de Physique à l’École des mines en 1867. A partir de 1872, il effectue des recherches importantes sur la vitesse de la lumière. En 1874, il se sert du donjon de la tour de Montlhéry pour calculer la vitesse de la lumière entre le donjon et l’observatoire de Paris, distant de 23 kms. Il arrive au résultat de 300 400 km /seconde, qui est à rapprocher des 299 793 km/seconde déterminés par les méthodes modernes.




Matériaux : Pierre et pierre de taille.








Le Château, la tour

* Une reconstitution peinte du château-fort

* Le donjon, le château sur la base Pop culture

* Le château-fort

Un historique de la tour


* Un dossier sur le château-fort: 

"Montlhéry sous Henri IV" 
d'après Chastillon



La ville de Montlhéry





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Châteaux, château-fort, donjons

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