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samedi 25 janvier 2014

Fiche Historique, les Châteaux. Le Château de La Roche-Guyon














Armorial appartenant à François XII de La RocheFoucauld










۝   Le Château de La Roche-Guyon, à La Roche-Guyon.




 Le château de La Roche-Guyon est un château français située aux portes de l'ancien Duché de Normandie qui correspond aujourd'hui à l'Eure, en hauteur sur une boucle de la Seine, au Sud-Ouest de son département le Val d'Oise. Le site médiéval, proche de la vallée de l'Epte, surplombait le village. Les seigneurs y bâtir au XIIe siècle un donjon et un château; “un corps de logis” parallèle à la falaise flanqué de deux portes : la porte française (Est) et la porte normande (Ouest). 
L'ancien donjon, au sommet du coteau a reçu des ajouts importants au XVIII e siècle, un jardin-potager "à la française" vit le jour devant ce château qui possède une partie troglodyte.








Dénomination : Château


Localisation :  1 rue de l'audience,95780, La Roche-Guyon
département du Val d'Oise.

Région : Ile-de-France


Année de construction : XII- XV -XVIIIe Siècle.
Année de démolition: Encore existant.








L'architecture : 

Au XIIe siècle, ce site particulièrement adapté accueilla une forteresse troglodytique dont Suger, conseiller des rois Louis VI et Louis VII, fit la description suivante :
« Au sommet d’un promontoire abrupt, dominant la rive du grand fleuve de Seine, se dresse un château affreux et sans noblesse appelé La Roche-Guyon. Invisible à sa surface, il se trouve creusé dans une haute roche. L’habile main du constructeur a ménagé sur le penchant de la montagne, en taillant la roche, une ample demeure pourvue d’ouvertures rares et misérables. »

C'est à cette même époque que les seigneurs de La Roche-Guyon érigent un donjon (encore visible actuellement) sur la pente de la falaise, au-dessus de leur demeure troglodytique. On entoure le château du bas d'une enceinte de plan carré doublée d'un fossé. Deux portes fortifiées en commandent l'accès, l'une à l'ouest et l'autre à l'est (dans l'actuelle cour d 'honneur). De ces vestiges il ne reste, dans la cour d'honneur, que la tour sud-est. Cette dernière est constituée dans sa partie basse de moellons du XIIIe siècle, la partie haute et la courtine sont de la fin du XIVe siècle. Le chemin de ronde de la courtine est seulement du XVIIIe siècle. Au XVIe siècle, la famille de Silly a ajouté une cour des communs, adossée à la falaise, à l'est du château. Entre 1735 et 1739, une campagne de construction a transformé la cour des communs en cour d'honneur. Les bâtiments qui constituent la cour des communs ainsi appelée maintenant ont complètement été reconstruits. Cette petite intervention archéologique a permis d'indiquer la présence d'un bâtiment antérieur au pavillon du XVIIIe siècle sur lequel s'est appuyé ce dernier. La régularité de l'appareil et l'utilisation du calcaire évoquent une construction médiévale, peut-être en relation avec la tour sud-est du XIIIe siècle conservée en façade de la cour d'honneur.


Ensemble architectural unique en Ile-de-France, le château traverse dix siècles d'histoire : du donjon féodal du XIIe siècle aux écuries du XVIIIe siècle, des premières habitations troglodytiques au potager des Lumières, des salons d’apparat aux casemates aménagées par Rommel durant la Seconde Guerre Mondiale.
Les aménagements troglodytiques de ce château s’étendent sur 1200 m2 et se superposent sur 4 niveaux. Des « bôves », cavités ou abris creusés dans la roche tendre, sont encore visibles dans le village.


Au XVIIIe siècle, de grands travaux sont entrepris au château et dans le village par le duc Alexandre de La Rochefoucauld (1690-1762), sixième fils de François VIII de La Rochefoucauld et de Madeleine Le Tellier de Louvois. Ils sont poursuivis ensuite par sa fille, Marie-Louise de La Rochefoucauld, duchesse d'Enville.

Le vieux manoir de La Roche-Guyon, d'origine médiévale, ne pouvait plus convenir au duc et à sa mère, fille de François Michel Le Tellier de Louvois, habitués aux fastes de la cour de France. Le château est doté en 1733 d'une entrée monumentale baroque percée dans son rempart est, elle donne sur un grand escalier donnant sur la salle des gardes et aux pièces de réception. En 1739, la cour d'honneur est entourée de communs qui remplacent les anciennes bâtisses médiévales. Mais la cour basse conservait encore son apparence médiévale, il est donc décidé de la réaménager également. Le duc fait appel à l'architecte Louis Villars, qui édifie des écuries à l'est de 1740 à 1745, très similaires à celles de Chantilly par leur style ou leurs dimensions, la porte centrale est surmontée d'un cheval cabré sculpté par Jamay. Une grande grille d'entrée est installée, couronnée de la couronne ducale et des armes des La Rochefoucauld.

 Deux pavillons neufs sont ensuite ajoutés au château, le pavillon Villars (ou pavillon Fernand) sur l'emplacement d'une ancienne tour ronde à l'est et le pavillon d'Enville, bâti en L sur une cour, à l'ouest. En 1741, un petit observatoire est créé sur la terrasse occidentale. Le salon de la duchesse est très fréquenté par de grands esprits du siècle des Lumières, comme Turgot, qui y a séjourné sept mois en 1776 après sa disgrâce, Condorcet(en 1785 et 1791, l'agronome anglais Arthur Young, le peintre Hubert Robert qui a un moment un atelier au château, ou encore d'Alembert, les Choiseul, les Rohan. La devise «C'est pour plaisir» (sous-entendu «c'est pour plaisir de servir le roi&») est présente dans le château. Le 2 octobre 1793, le conseil général de Seine-et-Oise ordonne la destruction du donjon afin d'éviter qu'il ne tombe aux mains des contre-révolutionnaires.
 Le donjon est arasé d’un tiers, pour ne plus mesurer que vingt mètres de nos jours, mais le travail n'est pas terminé, les démolisseurs s'étant semble-t-il vite lassés de cette besogne. Les pierres tombées constituent alors des matériaux bon marché et servent à édifier d’autres bâtiments dans le village, chose courante à cette époque, la pierre étant rare et chère.

Le duc Alexandre fit appel à son architecte Louis de Villars pour réaménager la cour basse du château, qui était jusque-là un simple glacis entouré d’un mur d’enceinte percé d’une poterne face au potager. Les travaux (1740/1745) consistèrent en la construction nouveau bâtiment, les écuries, inspirées par celles de Chantilly (1720), et destinées à remplacer les remises construites sous l’ancien rempart. Les arcades de ces remises furent prolongées afin de pouvoir abriter voitures et carrosses.
Quant aux murs d’enceinte de cette cour basse, ils furent rasés et remplacés par des fossés secs afin de dégager la vue pour que l’on puisse admirer le château et ses nouvelles écuries. La grille d’entrée de la cour aux écuries, chef-d’œuvre de ferronnerie (Le Tellier), fut scellée en 1745.


Le donjon

Cette tour, très bien construite, a toutes ses ouvertures en plein cintre, son diamètre est de 12m et ses murs ont 3m d'épaisseur. Une chose est à remarquer, c' est que les deux enceintes ovales et concentriques qui enveloppent le donjon n' ont aucune partie saillante pour les flanquer. Même au milieu du XIIe siècle, date probable de cette construction, on négligeait ce moyen de défense.
La photo ci-dessus donne une idée très nette de la disposition du donjon et de la position des bâtiments qui en ont été l' accessoire à une époque postérieure dans la partie basse du coteau.



Matériaux : Pierre


Historique :


Le Château (M. H.) : de l'ancien château féodal, il ne reste de visible que le donjon de la fin du XIIe siècle dressé sur une crête contrôlant la vallée de la Seine et le cours inférieur de l'Epte.

Ce château, classé au titre des monuments historiques, propriété de la Maison de La Rochefoucauld, est aujourd'hui géré par un établissement public de coopération culturelle (EPCC) regroupant le département du Val-d’Oise, la commune de La Roche-Guyon, le syndicat mixte d’aménagement et de gestion du parc naturel régional du Vexin français et l'État.

Une villa gallo-romaine existe probablement vers les IIIe, IVe siècles après J.-C., mais aucune découverte ne l'atteste, même si le plateau du Vexin est occupé dès la Préhistoire et voit un important réseau de villa gallo-romaines s'implanter dans le Vexin français, à Rhus ou Genainville en particulier. Aux premiers temps du christianisme, une légende raconte que Pience, veuve du propriétaire du domaine et plus ancien personnage connu de l'histoire de La Roche, rencontre Saint Nicaise, l'évangélisateur du Vexin, contemporain de Saint Denis. Elle fait alors creuser au lieu de la rencontre un sanctuaire, qui serait la nef ouest de l'actuelle chapelle du château.

Du château primitif il ne reste qu'une poterne du XIIIe siècle, des caves et le donjon, le château a été rebâtit au XVe siècle.

C'est une construction au profil en amande dont l'appareil défensif est tourné vers le plateau (M. H.). Elle est reliée au château par un souterrain, ouvert au public. Au pied de la falaise, le château est une construction composite qui s'échelonne du XVe au XVIIIe siècle. Les grandes transformations eurent lieu au XVIIIe siècle entre 1743 et 1748. le pavillon Fernand et les grandes écuries avec leur portail à fronton sculpté sont l'œuvre de l'architecte Louis Villard.
Cette antique demeure, siège d'une importante seigneurie, était depuis son origine entre les mains d'une famille de La Roche. En 1109, Guy de la Roche fut assassiné dans le château par son beau-père. Après un siège en règle, celui-ci dut se rendre, et fut "occis de laide mort et vilenie» avec des complices. Après la mort de Guy VI à la bataille d'Azincourt la seigneurie devint anglaise pendant quelque temps. Elle passa ensuite aux Silly en 1460, puis en 1639 aux la Rochefoucauld par le mariage de Jeanne du Plessis-Liancourt avec François VII de la Rochefoucauld, l'auteur des "Maximes».
Le château est toujours resté dans la même famille jusqu'à nos jours, sauf de 1816 à 1829 où il appartint aux Rohan. En 1988 le mobilier et les collections furent dispersés au feu des enchères. Le château, réhabilité par le Conseil général du Val-d'Oise, est ouvert au public. Les quatre magnifiques tapisseries de «L'histoire d'Esther», commandées vers 1770 par la duchesse d'Enville, ont été rachetées par le Conseil général du Val-d'Oise et remises en place dans le Grand Salon (avril 2001). Le beau potager, de l'autre côté de la route a été remis en état.

Ce donjon, qui était le boulevard de la France sur la rive droite de la Seine, offre, par sa position haute sur la falaise escarpée par l'épi qui fortifie sa tour du côté du plateau, et par l accumulation de ses défenses si bien décrites par M Viollet le Duc, des ressemblances avec Château Gaillard mais sur de moindres proportions. Sa tour, très bien construite, à toutes ses ouvertures en plein cintre, son diamètre est de 12m et ses murs mesurent 3m d'épaisseur. Une chose est à remarquer ; les deux enceintes ovales et concentriques, qui enveloppent le donjon, n'ont aucune partie saillante pour les flanquer. Même au milieu du XIIe siècle, date probable de cette construction, on négligeait ce moyen de défense.







* Le Château


- Descriptif du Château :



La ville de La Roche-Guyon


Les seigneurs 


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Une coupe du donjon




Le donjon


































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