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dimanche 9 février 2014

Fiche Historique. Les donjons. Etampes











Fiche N° 4



 





۝   Le donjon d'Etampes,  à Etampes.





Le château d'Étampes était un château-fort royal situé dans la commune française d'Étampes (proche de Fontainebleau et de Melun vers l'est), dans le pays de Beauce, aujourd'hui le département de l'Essonne et la région Île-de-France. Ne subsiste aujourd'hui que le donjon appelé depuis Tour de Guinette.

Le château était placé sur le plateau dominant la ville au nord-ouest, appelé plateau de Guinette. Situé à une altitude approximative de cent mètres, il surplombe les vallées de la Louette, la Chalouette et la Juine au bord d'une pente raide au dénivelé de vingt-cinq mètres sur une longueur de deux cent mètres.
Il est aujourd'hui placé à l'extrémité du quartier résidentiel de Guinette, au-dessus de la voie ferrée et de la gare d'Étampes..






Dénomination :  Donjon ou Tour Guinette

Localisation :  Aux abords de la promenade de 
Guinette (face à la gare) 
91150  Etampes, 
département de l'Essonne.

Région :  Ile-de-France

Année de construction :  Antérieur au Second 
quart du XIIe Siècle.

Anciennement : Rattaché au château féodal.
Année de destruction ou démolition du Château : 
La prise d'Etampes par Henri III et le roi de Navarre 
le 23 juin 1589 entraîna celle du château.






Architecture :




Le donjon était entouré d'une chemise carrée flanquée d'une petite tour à chaque angle. Son plan quadrilobé, dont les seules répliques se trouvent au XIIIe siècle à Ambleny (Aisne) et à Lucheux (Somme), dérive de l'idée de flanquement appliquée dès le XIIe siècle aux donjons ronds de Houdan et au donjon octogone de 
Provins renforcés de quatre tourelles. Les murs de quatre mètres d'épaisseur se composent de blocage et de petits moellons, à l'intérieur, les bords des hémicycles sont chaînés d'assises bien taillées. On y entrait au Sud-Est par un pont volant qui reliait la chemise (mur) à une porte en plein cintre dont il reste des témoins à la jonction de deux lobes. Elle était surmontée d'un glacis en forme de V et débouchait au-dessous du premier étage dans un vestibule voûté d'arêtes avec assommoir à la clef. Une baie qui s'ouvrait en face permettait de précipiter les assaillants dans la cave où l'on descendait par un escalier en tournant à gauche. Cette cave, éclairée par une fenêtre au fond de chaque lobe, n'était certainement pas voûtée comme Viollet-le-Duc l'a supposé. Les huit poutres de son plafond de bois rayonnaient autour d'un pilier central, comme entre le premier et le second étage.; Un puits dont la cage montait jusqu'au premier étage a été fouillé en 1876, on y a trouvé des boulets de pierre, des armes et trois couleuvrines ornées du monogramme d'Henri II 

 
  - Les étages 
On monte au premier étage par un escalier droit voûté en berceau qui suit plus haut la courbe de l'hémicycle oriental. Au XIIe siècle, cette salle, percée de quatre fenêtres, était surmontée d'un plancher qui fut remplacé au xm® siècle par huit branches d'ogives qui retombaient sur la pile (pilier) centrale. Dans chaque lobe encadré par un arc surbaissé, quatre nervures toriques (en amende) s'appuyaient sur des culs-de-lampe. Au second étage, l'architecte, qui voulait supprimer le pilier central en obtenant un solide point d'appui pour le poinçon de la charpente, lança deux arcs-diaphragmes à profil carré qui se recoupent en comèdes ogives sans voûtains (sans "compartiment" entre deux ogives); c'est une curieuse disposition dont il n'existe aucun autre exemple.  Ces arcs, chargés de murs extra-dossés, s'appuyaient sur quatre courtes colonnes dont les chapiteaux romans sont décorés de deux feuilles plates et de volutes qui se recourbent sous des tailloirs moulurés ou garnis de rinceaux perlés, des griffes se détachent sur les bases. La grande salle, chauffée par deux cheminées, était lambrissée, on voit encore les corbeaux qui portaient les contre-fiches destinées à soulager la portée des poutres des tribunes qui recoupaient les quatre hémicycles. Deux grandes fenêtres s'ouvraient au fond des lobes  Nord et Sud et une seule baie était percée dans les deux autres. Des latrines étaient ménagées dans l'hémicycle Nord, comme dans les autres salles; on peut s'en rendre compte en pénétrant dans la fosse éventrée au pied du donjon. Le dernier étage était défendu par des hourds où l'on pénétrait par des baies en plein cintre, on y montait par une vis. Le comble se composait de quatre croupes en pénétration dans un toit en pavillon (toit du quotidien, plus petit) qui portait sur deux arcs bandés au-dessus des hémicycles Nord et Sud.




Matériaux : Moellon, pierre



Historique :

 
Le donjon roman d'Etampes, connu sous le nom de tour Guinette et aujourd'hui isolé dans un petit bois, s'élevait au milieu d'un château dont l'enceinte carrée était flanquée, du côté de la ville, d'une chapelle dédiée à Saint-Laurent. La basse-cour polygonale où l'on pénétrait par deux portes au Nord-Est et au Sud-Ouest renfermait trois corps de logis et des citernes. A l'angle sud-est, un bastion défendu par trois tours faisait saillie sur la première enceinte, la miniature du livre d'heures du duc de Berri consacrée aux travaux du mois d'août représente au fond du paysage cette forteresse au commencement du XVe siècle. Là, description de Dom Fleureau s'appuie sur un procès-verbal de 1543. On a souvent confondu les textes qui se rapportent au château royal de la Louette, habité par Robert le Pieux, au milieu de la ville, et le donjon d'Etampes qui ne devait pas exister en 1107 quand Louis le Gros fit mettre en prison dans une tourde cette ville Hombauld, châtelain de Sainte-Sévère. En effet, le style de trois chapiteaux encore incrustés dans les murs de la salle supérieure et dont les tailloirs sont ornés ou moulurés, n'accuse pas une époque antérieure au second quart du XIIe siècle. Ce qui est certain, c'est que Philippe-Auguste y fit enfermer la reine Ingeburge de 1201 à 1213 pour lui imposer un divorce qu'elle refusa toujours d'accepter.


Le Château-fort faisait parti du Comté d'Etampes:

Le comté d'Étampes fut donné en apanage par Philippe III à son fils Louis, comte d'Évreux. En 1327, le comté d'Étampes est érigé en comté-pairie. En 1375 la comtesse d'Étampes, Jeanne de Brienne-Eu, soumise à des difficultés financières, passa un accord avec Jean de Berry. Ce dernier lui apportait l'argent nécessaire à surmonter ses difficultés et obtenait un droit de préemption sur ses héritages s'il n'y avait pas de descendance. La comtesse mourut en 1368 et le comte d'Étampes en 1400.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Comt%C3%A9_d%27%C3%89tampes







Le donjon



 La ville d'Etampes



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Une coupe du donjon











Le donjon antique

























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