Espace exposition

mercredi 23 avril 2014

Comtés, Seigneuries réunis au domaine royal




 













Quelques exemples de Comtés, Seigneuries réunis au domaine royal :


- Comté de Corbeil, fondé vers 940, réunit au domaine royal sous Louis le Gros.

- Baronnie de Coucy, réunit au domaine en 1497.

- Comté de Dreux, réunit d'abord en 1377, puis définitivement vers le milieu du quinzième siècle.

- Baronnie, puis comté d’Étampes, donnée par saint Louis à Blanche de Castille, et réunie de nouveau à la couronne en 1712.

- Comté de Meulan, réunit à la fin du douzième siècle.

- Baronnie puis comté de Montfort-L'Amaury, réunit au domaine en 1532.

- Seigneurie de Montlhéry, réunit au domaine vers le milieu du douzième siècle.

- Baronnie de Montmorency, la première baronnie en Ile-de-France.

- Seigneurie de Sedan, réunit au domaine royal en 1651.



Au niveau régional

- Le Comté de Brie, réunit au Comté de Blaisois en 1019.

- Le Comté de Chartres, réunit au Comté de Blaisois en 1019.

- Le Comté d'Orléans, réunit à la couronne en 987.

- Le Comté de Paris, réunit à la couronne en 987.

- Le Comté Sens, réunit à la couronne en 1017.

 - Le Comté du Véxin, réunit au domaine en 1074.


Duché de France, fondé en faveur de Robert le Fort en 861 et devenu le domaine royal à l'avènement au trône du duc Hugues Capot, en 887. 





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Les places fortes entourant l'Ile-de-France 

 Châteaux, château-fort, donjons 

 Le monde des châteaux 




























samedi 19 avril 2014

Descriptif architectural du donjon de Houdan
































۩   Le donjon de Houdan

Située aux lisières de l’Île de France et de la Normandie, dans l'axe vertical de Versailles au nord-ouest de Rambouillet, la ville de Houdan a joué un rôle certain dès le Moyen Âge. Sa situation géographique, en a souvent fait un endroit stratégique tout au long de l’histoire, que se disputaient les adversaires dans les nombreuses guerres, elle faisait généralement partie des échanges dans les tractations, selon les vicissitudes des opérations militaires.
 









Localisation :   78 550, Houdan
département des Yvelines 

Région : Ile-de-France


Année de construction : Début du XIIe siècle





La porte ogivale que l'on voit près de la tourelle Est n'est pas l'ancienne entrée de la tour, mais une brèche pratiquée dans le mur, comme on s'en aperçoit facilement à l'intérieur. L'entrée se faisait dans la tourelle nord, à environ 4 mètres du sol. On y accédait par un pont incliné ou escalier en bois, reposant sur deux corbeaux. C'est en partant de cette entrée que nous allons visiter la tour, en suivant sa distribution primitive.
Au fond d'un vestibule, une brèche, basse et étroite creusée au travers la muraille va joindre l'escalier, qui conduit du Rez-de-Chaussée au premier étage. Avant l'ouverture de cette brèche, il n'y avait en face de la porte qu'un enfoncement peu profond dans les parois duquel on remarque deux trous, indiquant la place d'un treuil destiné sans doute à retirer le pont-volant.
Un escalier droit de vingt marches, aménagé dans l'épaisseur du mur et éclairé par deux meurtrières, conduit à un palier autrefois séparé par un gros mur du cabinet de la tour de Est et ne communiquant qu'avec la grande salle du donjon. Le mur a été détruit pour permettre la circulation après la destruction des planchers de la tour.
La grande salle mesurait 8 mètres carré, sur une hauteur égale. Son plancher a pu être restitué dans le plan d'après les trous laissés par les poutres dans les murs. On voit dans la coupe de la tour, faite sur l'axe de la poutre maîtresse, les corbeaux destinés à porter ses extrémités, et d'autres, à surface inclinée, qui recevaient les puissantes jambes de force qui la soulageaient. On remarque aussi sur les murs les restes de deux enduits de chaux superposés, représentant tous deux un simple appareil de pierre de taille. Cette salle, à laquelle tout aboutissait et qui interrompait toute communication entre les différentes parties du donjon avait huit ouvertures, quatre, une sur chaque façade et autant dans les angles.

1° C'était d'abord la porte de l'escalier par laquelle on arrivait de l'extérieur.

2° Une arcade donnant accès dans le cabinet de la tourelle Est. Cette pièce, de près de 04 mètres de long sur 2 mètres 50 de large, est éclairée par une fenêtre et voûtée en cul-de-four.

3° La fenêtre, large de 2 mètres 50, est couverte par un berceau ogival qui traverse la construction. Un mur de 1 mètre 50 d'épaisseur la ferme, ne laissant que deux ouvertures voûtées en plein-cintre, terminées par deux meurtrières rectangulaires, de 30 centimètres de large sur 1 mètre 20 de haut. De même que l'on a abattu la partie de mur entre l'escalier et le cabinet, pour pouvoir circuler après la destruction des planchers, on a percé une brèche étroite, pour passer de ce point à une fenêtre; et, de là pour se rendre à la tourelle sud, on a pratiqué une large entaille dans la muraille. Mais telle est la cohésion de toute la construction, que ces coupures, à la hauteur où la section des murs est le plus diminuée par les ouvertures, n'ont produit aucune fissure dans la masse; et que les archivoltes des arcades et les lourds linteaux des portes restent suspendus dans le vide, sans avoir descendu depuis que leurs pieds-droits ont été enlevés.

4° Le cabinet de la tourelle Sud , plus rétréci que les autres, est voûté en coupole et éclairé par une fenêtre.

5° Un pont léger conduit maintenant à une fenêtre, il y en a deux ponts comme ceci, l'autre a conservé son banc de pierre.

6° Le même pont se prolonge jusqu'à la porte de l'escalier de la tourelle Ouest, par lequel ou parvient aux étages supérieurs. Au bas de cet escalier se trouve une pièce, éclairée par une large fenêtre moderne et dans laquelle le docteur Aulet, propriétaire de la tour, avait rassemblé un petit musée. Le soin avec lequel elle est séparée de la grande salle porterait à croire que les latrines du donjon devaient s'y trouver.

7° Une arcade, formant un cabinet dans le mur sans trace de fenêtre.

8° Enfin, une porte ouvrant dans la tourelle nord, au-dessus de l'entrée du donjon. Dans ce cabinet se trouve un passage qui conduit à un escalier, seule communication avec le Rez-de-Chaussée de cet escalier, de même qu'un autre qui est de construction romane, c'est-à-dire que les marches sont portées par une petite voûte rampante.

Cette distribution compliquée avait pour but non seulement de dérouter l'ennemi, qui aurait pu s'introduire par surprise dans le donjon, mais surtout de concentrer toutes les communications dans la salle occupée par le baron, et de faciliter sa surveillance sur la garnison de manière à rendre toute trahison impossible.

Le Rez-de-Chaussée auquel, avant l'ouverture d'une brèche on ne pouvait parvenir qu'en passant par le premier étage, se compose, comme celui-ci,  d'une seule salle de même dimension aussi élevée, éclairée par deux larges fenêtres placées à 5 mètres du sol.
Une seule est actuellement ouverte, l'autre est murée. 

A l'angle Sud, le pan coupé ne descend pas jusqu'au sol, mais est porté par une trompe, ce qui donnerait à penser qu'un puit pourrait bien se trouver dans cet angle.
Si, au lieu de descendre au rez-de-Chaussée par l'escalier nous montions celui de la tourelle Ouest, nous n'y trouverions pas de porte donnant dans la salle du second étage, et c 'est plus haut qu'un couloir coudé et étroit y descend; encore fallait-il un escalier ou une échelle pour monter du plancher de la salle à ce couloir. Sans doute, une autre échelle fournissait une communication plus directe entre les deux étages et permettait à la garnison chassée de la grande salle, de se réfugier à l'étage supérieur. Si les défenseurs devaient abandonner encore cette pièce, ils pouvaient, en obstruant le couloir, continuer quelque temps la résistance dans les combles.


  Ce second étage était éclairé par trois fenêtres que le dessin de Châtillon, à la fin du XVIe siècle, nous montre garnies de Hourds saillants en bois. Malgré le talus des murs à l'extérieur et une retraite à l'intérieur, ils conservent encore à cet étage une épaisseur très-considérable. Les ouvertures y sont moins nombreuses qu'au premier et les tourelles sont pleines, sauf celle de l'escalier, on est frappé du poids énorme amassé inutilement à une hauteur que les projectiles pouvaient à peine atteindre, et l'on se demande dans quel but, au lieu de ménager de nouvelles pièces dans ces épais massifs, on a dépensé tant d'efforts pour accumuler à cette hauteur une pareille montagne de pierres.
La largeur des murs au sommet du donjon permet à ceux qui ont la tête sûre d'en faire le tour, quoique le couronnement soit complètement ruiné. Le dessin de Châtillon nous prouve qu'un toit conique recouvrait la tour, accompagne de quatre toits pointus surmontant les tourelles.



Le donjon

La fiche historique

Une étude sur le donjon, document provenant 
du site persée  

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vendredi 18 avril 2014

Descriptif architectural du château de Blandy-les-Tours

























۩   Le château-fort de Blandy

Située à Blandy-les-Tours
 
A 10 kilomètres au nord-ouest de Melun et du château de Vaux-le-Vicomte, au sud-ouest de son département, le village est situé sur un promontoire qui domine la vallée du ru d’Ancœur (ou parfois d’Ancueil, qui devient par la suite l’Almont). Il s’est composé autour du château fort, qui faisait partie d’un ensemble défensif entre domaine royal et Champagne.







Localisation :   77 115, Blandy-les-Tours
département de la Seine-et-Marne

Région : Ile-de-France

Année de construction : XIIIe siècle





Parce qu’il est situé à la frontière avec le comté de Champagne, le comté de Melun est une position stratégique de premier ordre, et c’est pour cette raison que le Roi y place des représentants de son pouvoir, nommés les « vicomtes de Melun ». Les vicomtes Guillaume II et Adam III de Melun, descendants directs d’Adam II de Melun, compagnon d’armes de Philippe Auguste à Bouvines, seraient les bâtisseurs du château dès 1220. Ce premier édifice se réduit à un manoir fortifié et une enceinte irrégulière, flanqué de plusieurs tours : la tour Carrée (porte d’entrée), la tour Nord, la tour de Justice, et la tour maîtresse (premier donjon).

Le château qui domine le village et semble l'absorber à lui seul, est un pentagone irrégulier flanqué de cinq tours de grosseur et de hauteur inégales.
 D'après le cadastre, son enceinte intérieure comprend cinquante quatre ares et quatre vingt sept centiares ( 5487 mètres carrés), les fossés ont une étendue de soixante sept ares et vingt huit centiares (6728 mètres carrés), ce qui forme un total d'un hectare vingt deux ares quinze centiares.
 Il est construit en pierres siliceuses avec soutènements et parements en grès, le tout lié ensemble au moyen d' un ciment de chaux et de sable faisant corps avec la pierre. On peut partager l' histoire de l' architecture du château de Blandy en quatre époques : 

 La première époque comprend le château tel qu'il existait avant les fortifications construites dans la seconde moitié du quatorzième siècle.
 La seconde époque est relative au château fortifié par Jean II et par Guillaume IV comtes de Tancarville et vicomtes de Melun de 1371 à 1 388.
Puis vient pour la troisième époque, le château remanié au seizième siècle est transformé en habitation plus moderne.
Et enfin la quatrième époque, nous présente le triste spectacle du château démantelé et converti en ferme au commencement du dix huitième siècle par le maréchal de Villars.


 Première époque :

Il ne reste presque plus rien de l'ancien château de Blandy tel qu' il existait antérieurement au quatorzième siècle. La seule trace que nous en apercevions se situait dans une belle crypte servant aujourd'hui de cave. Cette crypte était surmontée d'une voûte en plein cintre soutenue avec par un seul pilier. Elle nous paraît présenter l'aspect de l'architecture de la fin du douzième ou du commencement du treizième siècle. Bien qu'il existe dans un certain nombre d'édifices de ce temps des caves offrant le même caractère, nous sommes porté à croire que la crypte du château de Blandy était une chapelle souterraine au dessus de laquelle se trouvait une autre chapelle qui existait au centre de la grande cour. Ces deux chapelles furent fondées dans ce château en l'honneur de la sainte Vierge; l'une par Adam II vicomte de Melun en 1216, l' autre par Guillaume IV en 1395. Le style de la crypte nous semble indiquer que c'était la chapelle d'Adam II, au dix septième siècle elle était désignée sous le nom de la cave noire, ce qui indique que déjà elle servait à cet usage.



 Deuxième époque :

Cette époque est celle dont on voit le plus de restes, les ruines actuelles suffisent pour nous montrer ce qu'était la forteresse reconstruite de 1 371 à 1 388 par les deux vicomtes Jean II et Guillaume IV sous les rois Charles V et Charles VI. Conformément aux principes de l'architecture militaire du moyen âge, le château présentait un ensemble d'ouvrages destinés à se protéger les uns, les autres et cependant, susceptibles d'être isolés de sorte que la prise de l'un n'entraînât pas celle des ouvrages voisins, d'où il résultait que les ouvrages intérieurs devaient commander les ouvrages extérieurs. Aussi, comme les places fortifiées du même temps, le château de Blandy se composait d'un fossé continu d'une enceinte aussi continue, et d'un réduit où la garnison pouvait trouver un refuge en cas de prise de l'enceinte. Ce réduit était la grosse tour, ou donjon.
 Les fossés, aujourd'hui, complètement à sec, et en partie comblés, avaient alors une largeur de seize à vingt mètres et étaient remplis d'eau amenée par des aqueducs qui n'existent plus. Quant à leur profondeur primitive, il serait difficile de la connaître car elle a été successivement diminuée par les écoulements, les dépôts d'immondices et le manque de soin. On pénétrait au moyen d'un pont-levis, on voit encore les traces des chaînes qui le faisaient mouvoir par le biais de longues ouvertures percées dans le mur au dessus d une porte cintrée.
 Le pont-levis était défendu d'abord par une tour carrée, qui depuis longtemps ne s'élevait plus au-dessus du rempart, et par deux contreforts placés de chaque côté, dans lesquels on avait pratiqué deux meurtrières. Dans les châteaux de ce genre, il y avait ordinairement, au-delà du fossé, à la tête du pont, un ouvrage plus ou moins considérable destiné à protéger les reconnaissances et les sorties de la garnison. Il se composait d'une ou plusieurs tours, ou même d'un petit château, que l'on appelait souvent bastille. Quelquefois on se contentait de palissades. Il n existe plus trace aujourd'hui de ces ouvrages avancés, néanmoins, à deux kilomètres, on voyait, sur le chemin de Melun, une tour à laquelle aboutissait le souterrain du donjon qui était destinée à protéger les sorties et la retraite de la garnison.
 Quelques traces dans la muraille à droite du pont-levis peuvent faire supposer qu'il existait un petit passage pour descendre dans le fossé.
 La porte du château, qui se trouvait placée immédiatement après le pont-levis, était surmontée d' une forte herse en fer qui s' opposait encore à l' entrée de l' ennemi, s' il était parvenu à franchir le fossé et à détruire le pont-levis. On élevait cette herse à l' aide d' une machine, à l'approche du danger, on la laissait tomber. Il était impossible de la relever à l extérieur, et il fallait la briser pour pénétrer plus avant. Indépendamment de la première porte, qui était en bois parsemé de clous, il en existait une seconde après la herse, à l'entrée de la grande cour. L'enceinte continue, composée de haut murs épais de trois mètres, était défendue par cinq tours, dont chacune était placée à un des angles du pentagone.
 Ces tours, de forme pyramidale assez bien conservées à l'extérieur, étaient garnies de créneaux et de merlons faisant boucliers, élevées sur un parapet et espacés de manière à couvrir les hommes qui bordaient le rempart et leur permettre ainsi de se servir de leurs armes dans les intervalles qui séparaient ces boucliers. Elles étaient surmontées aussi de machicoulis. On arrivait au sommet des trois tours les moins élevées par des escaliers intérieurs en spirale, les remparts de l'enceinte, entre chaque tour, avaient des courtines qui protégeaient un chemin de ronde permettant de circuler le long de ces remparts. La grosse tour ou donjon est celle qui garantissait le château du côté de la plaine, elle présente une circonférence de douze mètres, à l'intérieur, et une hauteur d'environ trente cinq mètres au niveau des créneaux (haut). Les murailles de cette tour et des autres avaient trois mètres d'épaisseur. On ne pouvait pénétrer à pied de la grosse tour qu'après avoir franchi une enceinte particulière en maçonnerie, dans laquelle se trouvait un puit recouvert d'une voûte. Une forte herse, de forme ogivale, que l'on aperçoit encore, défendait la porte d'entrée qui était alors basse et épaisse comme une porte de prison.
 Au rez de chaussée, la salle des gardes, voûtée et en ogive, ne recevait d'autre jour que celui de quelques meurtrières. On y voit une énorme cheminée, il y en avait de moins vastes aux quatre étages supérieurs, éclairées par des croisées de chaque côté desquelles, des bancs de pierre viennent se poser. La cage de l'escalier était accolée à l'extérieur de la tour du côté de la cour, et était surmontée d'un lanternon servant aussi de guérite. Moins grande, un escalier et un lanternon semblables existaient aussi dans la deuxième des tours, laquelle avait aussi quatre étages et un comble. Sur la courtine située au couchant de la grosse tour, à la hauteur du second étage, se trouvait un espace vide que l'on ne pouvait franchir qu'à l'aide d'un petit pont-levis, de sorte que, si l'ennemi était maître du rempart et du bas de la tour, les assiégés qui se trouvaient au sommet pouvaient encore se défendre.
 Les tours principales étaient destinées à l'habitation des seigneurs qui demeuraient à Blandy , la garnison y était également logée. L'une de ces tours avait pour destination spéciale la conservation des archives et du trésor, chacun de ses trois étages était garni de grandes armoires où les objets les plus précieux étaient placés.
 La chapelle s'élevait au milieu de la cour, au-dessous, se trouvait la crypte qui nous semble offrir les caractères d'une chapelle souterraine. Une grande pièce était située au rez-de-chaussée gauche en entrant dans le château, elle sert aujourd'hui de bergerie. Cette pièce était, au quatorzième siècle, la salle principale, les comtes de Tancarville devaient y tenir leur cour. Elle est dans le même style que celui que l'on remarque dans les plus belles salles de l'hôtel de Cluny à Paris.
 Au milieu de la cour, un jet d'eau était alimenté par une source qui se trouvait dans la plaine que l'on appelle la fontaine Chopin. L' aspect général du château de Blandy à cette époque était très sévère. A peine aperçoit-on quelques traces de l'architecture, ogivale, l'on devine qu'il était entièrement dénué d'ornements. Toutes les fenêtres étaient garnies de meneaux de pierre en forme de croix, qui servaient à maintenir des panneaux de verres à petits carreaux liés ensemble par des lames de plomb.


 Troisième époque :

Lorsque la féodalité eut été ébranlée et que des mœurs plus douces devinrent le partage des classes élevées, les forteresses du moyen-âge subirent une notable transformation ; en entrant à gauche dans la cour, et en faisant ensuite le tour des murailles intérieures, après, le pont-levis, sous la porte, il y avait le corps de garde, puis se trouvait un escalier, qui existe encore, conduisant à un pavillon, situé au-dessus de la porte, et de l'autre côté, conduisant à des chambres adossées au rempart. Venait ensuite le haut pavillon, c'est à dire la tour carrée servant à défendre le pont. Après le haut pavillon, on voyait, au rez-de-chaussée, de vastes salles transformées maintenant en écuries et en bergerie. La plus grande, de l'époque précédente, était celle dont nous avons parlé. Au dessus ils y avaient plusieurs chambres, l' une servait d'auditoire, c'est là que la justice seigneuriale était rendue, les autres étaient, en 1688, occupées par un sieur Gimat et par une dame de la Tour qui étaient devenus, nous ne savons à quel titre, habitants du château. Nous trouvons ensuite les appartements seigneuriaux qui servent aujourd'hui de logement au fermier, ils étaient séparés des salles, dont nous venons de parler, par la tour qui fait face à l'église.
 Le corps de bâtiment, qui renfermait les appartements seigneuriaux, était alors partagé en deux pavillons au milieu desquels il y avait le grand escalier qui existe encore. A gauche, au-rez-de chaussée, on voit la salle dans laquelle la tradition du pays rapporte que serait né ici le prince Eugène. Ce corps de logis était surmonté d'un troisième étage où se trouvaient les galetas, c'est-à-dire les greniers, il aboutissait à la tour servant de prison. Entre cette tour et celle qui est désignée sous le nom de tour aux papiers, il y avait, au premier étage, une grande galerie au-dessous de laquelle on avait placé les remises et les écuries du château. Le corps de logis des appartements seigneuriaux était lié au bâtiment qui se trouve au milieu de la grande cour par un passage dont on n'aperçoit maintenant aucune trace, ainsi-que de la galerie placée entre les deux tours. Ce bâtiment, où sont aujourd' hui les granges de la ferme, renfermait au rez-de-chaussée la chapelle dont le portail devait faire face à la grande porte du château.
 Un passage conduisait de la chapelle à la tour aux papiers. Après la chapelle, une grande cuisine, ayant dix mètres de long sur huit de large était flanquée de deux grandes cheminées, puis venait la salle du commun ayant quatorze mètres de long sur huit mètres vingt cinq de large.
A l'extrémité de ce bâtiment, au rez-de-chaussée, se trouvait une pièce servant de garde manger ou dépense.

Au premier, au dessus de la chapelle, une chambre à cheminée, avait aussi servi de chapelle. Nous supposons que cette seconde chapelle fut créée pour obéir à la volonté des fondateurs lorsque celle qui existait dans la crypte, dont nous avons déjà parlé, fut transformée en cave. Cette crypte est désignée sous le nom de cave noire. Après la chapelle supérieure, et au dessus de la cuisine, se trouvait la grande salle à manger ayant quatorze mètres de long sur huit mètres vingt cinq de large, venait ensuite, et au même étage, un appartement datant de 1688 sous le nom d'appartement de M de Longueville. On y montait par l'escalier qui existe encore à l'extrémité du bâtiment, situé dans une petite tour carrée couronnée par un toit pointu.

 Le second étage n'était qu'un galetas et un garde meuble. Derrière ce bâtiment, un petit jardin se prolongeait jusqu'au passage conduisant de la cuisine à la tour aux papiers. Après ce passage, et en remontant vers les deux pavillons, où se trouvaient les appartements seigneuriaux, il y avait un tripot ou jeu de courte paume, dont l'étendue mesurait vingt mètres de longueur sur six mètres de large. A l'extrémité opposée, il y avait une enceinte réservée à la grosse tour. Entre la tourelle carrée conduisant à l'appartement de M de Longueville, et la tour appelée tour aux lierres, datant de 1688, laquelle est la première en entrant à droite dans le château, existait un passage qui conduisait à un corps de logis adossé au rempart, partant de cette tour pour rejoindre la porte d'entrée. Là était l'appartement du bailli qui, depuis que l'ancienne forteresse avait perdu son caractère militaire, joignait à ses fonctions judiciaires celle de capitaine du château.

 La paneterie, la foulerie et les cuves se trouvaient dans la partie de ce corps de logis servant aujourd'hui d'étable. Entre ces dernières pièces, un petit passage descendait dans le fossé. D'après l'état des réparations qui étaient à faire en 1688, le château se trouvait déjà dans un assez grand délabrement, le montant de ces réparations était estimé à 16,369 livres et 11 sous, y compris, il est vrai, celles qui étaient indiquées pour les dépendances suivantes ; le moulin à eau, le moulin à vent, le four banal,  le colombier,  le jardin, en descendant au moulin à eau, les pressoirs les pressoirs de Moisenay, la ferme de la Ronce, au même lieu le moulin de Souflet, la maison d Eguillon, avec le colombier la ferme de Sandtoux, la ferme de Robillard.
 Au Châtelet en Brie, les pressoirs du Châtelet. L'état de 1688 montre aussi qu'il y avait bien peu de luxe dans les habitations de cette époque, ainsi, la plupart des appartements seigneuriaux du château de Blandy étaient carrelés. Quelques pièces cependant, étaient vêtues d'un plancher en chêne ou en sapin, de lambris sur une partie de leurs parois. Les croisées étaient garnies de panneaux de verre unis par de minces lames de plomb, le tout agencée d'une grande simplicité.


 Quatrième époque : 

Tant que les descendants des anciens vicomtes de Melun possédèrent le château de Blandy il fut conservé à peu près intact et tel que nous venons de le dépeindre. La duchesse de Nemours, dernier anneau de cette longue chaîne étant décédée en 1707, le maréchal de Villars acquit la terre de Blandy pour la réunir à son duché- pairie de Vaux le Villars-, voulant transformer en ferme l'antique manoir de tant de seigneurs et de princes... Il fit découronner les tours et se servit des charpentes qui soutenaient leurs toitures pointues afin de les utiliser pour les combles des granges et des autres bâtiments d'exploitation, les mettant à la place des anciens. Il abandonna les appartements seigneuriaux au fermier et défigura entièrement cette vieille forteresse.
L'abbé Bertin, qui visita Blandy le 20 septembre 1717, mentionnait ainsi l'état dans lequel il trouvait le château ; « Le bourg de Blandy, ci-devant à madame la duchesse de Nemours, appartient à M le duc de Villars qui en a fait découvrir les tours pour laisser ruiner le château et le réduire en ferme. »
Mais ce fut particulièrement en 1730 que les dévastations eurent lieu, nous trouvons dans le même volume manuscrit qui contient le voyage de l'abbé Bertin, la description que donnait un autre voyageur du château de Blandy ; " Au mois de septembre 1730, le château de Blandy est totalement en ruines, le maréchal y a fait construire depuis peu des granges et des logements pour ses fermiers. On voit encore sur la porte, les armes d'Orléans-Bothelin et celles de Nemours-Savoie. Ces armes, elles-mêmes, ont été détruites au moment de la révolution, on n'aperçoit plus que la trace de l'écusson complétement effacé. Les dégradations déplorables qui se sont succédé, depuis que le maréchal de Villars était devenu propriétaire du château de Blandy, en marquent le dernier âge et la main des hommes, en ont fait un monceau de ruines qui bravera longtemps encore l'outrage du temps."







La ville


Le château
La fiche historique

Blandy-les-Tours sur le site des archives de Seine-et-Marne, un historique


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Le cellier






La tour des gardes et le chemin de ronde








samedi 12 avril 2014

Fiche Historique, les Châteaux. Le Château du Louvre




















Armorial  des rois de France 



 




۝   Le Château du Louvre, à Paris


















Le palais du Louvre est un ancien palais royal situé à Paris sur la rive droite de la Seine, entre le jardin des Tuileries et l'église Saint-Germain-l'Auxerrois. S'étendant sur une surface bâtie de plus de 135 000 m2, le palais du Louvre est le plus grand palais européen, et le second plus grand bâtiment du continent après le palais du Parlement roumain. Il abrite aujourd'hui l'un des plus riches musées d'art du monde : le musée du Louvre. La construction du Louvre est indissociable de l'histoire de la ville de Paris. Elle s'étend sur plus de 800 ans, bien que le plan général du palais ait été imaginé dès la Renaissance. Charles V y établit sa résidence, donnant au palais un statut qu'il a conservé jusqu'au règne de Louis XIV. Avec 8,9 millions de visiteurs annuels en 2011, c'est le site culturel le plus visité en France devant la tour Eiffel, la cathédrale Notre-Dame de Paris étant en tête des monuments à l'accès libre avec 13,6 millions de visiteurs estimés.













Dénomination : Château (Ancien château-fort)

Localisation :  Rue de Rivoli , 75001, Paris,
 département de Paris.

Région : Ile-de-France

Année de construction :  1201, XIII e Siècle.
Année de démolition: L'ancien château du Louvre a été détruit, 
reste le Louvre.






L'architecture : 


L'ancien Louvre, le château fortifié, fondé en 1201 par Philippe Auguste, était alors tout à la fois une forteresse, un palais et une prison. Il était surtout remarquable par une grosse tour dans laquelle, le roi, faisait sa résidence habituelle et où il donnait audience.

 Charles V fit construire de nombreux bâtiments et de grands changements, ses successeurs complétèrent ce palais construit sans ordre, sans goût, tel qu'on le voyait il y a deux siècles. Il s'étendait sous la forme d'un rectangle depuis la Seine jusqu' à la rue de Beauvais, laquelle a été détruite depuis par les projets de jonction du Louvre et des Tuileries, depuis, la rue Froidmanteau jusqu' à la rue du Coq. Il s'agissait d' une suite de bâtiments, dont les façades continues ressemblaient à quatre pans de murailles percées à l'aventure de petites croisées les unes sur les autres, sans aucune symétrie. Ces bâtiments étaient d' ailleurs flanqués d' un grand nombre de tours, et environnés de fossés larges et profonds. Au centre, dans la grande cour, dont les dimensions étaient de 66 mètres sur 60 mètres, la grosse tour nommée spécialement la Tour du Louvre a été construite de murs qui avaient plus de 4 mètres d épaisseur, 50 mètres de circonférence et 32 mètres de hauteur. A l' entrée du pont, jeté sur le fossé qui la séparait de la cour, figurait une statue de Charles V tenant en main son sceptre et portant en tête la couronne de France. La tour communiquait avec les bâtiments qui entouraient la cour par une galerie de pierre, on ignore à présent combien il y avait d' étages, mais on sait que chacun était éclairé par huit croisées garnies d'épais barreaux et d' un treillage en fil de fer. Afin que rien ne manquât à ce lieu redoutable, qui était plutôt une bastille qu' un palais, il était fermé par une énorme porte en fer garnie de serrures et de verrous. L'intérieur du Louvre répondait à l' extérieur, il y avaient là des salles immenses décorées d 'armes, de trophées ou de peintures grossières représentant des animaux de toutes sortes et des paysages. On y comptait plusieurs chapelles , le plus grand des jardins n' avait que 12 mètres de long. C' était moins un palais qu' une sorte de résidence fortifiée. Tel était le Louvre sous Charles V, il n'en reste aujourd' hui que le nom et l'emplacement.




Matériaux : Pierre de taille.








Historique :


Sous Louis IX, le château connaît un important agrandissement, de nouvelles salles étant construites sans réel but défensif, comme la salle Saint-Louis (1230-1240). On y transfère également le trésor royal, donnant un nouveau caractère à la forteresse.
Plus d' un siècle et demi, s'écoula sans qu' aucune réparation fût faites au palais, dans la deuxième moitié du XIVe Siècle, Charles V, y entreprit des travaux afin que cette forteresse devienne une résidence royale. Charles V voulut créer une bibliothèque royale, il y emmena donc tous ses livres, il était un grand amateur d'art et fut le premier monarque a créer une bibliothèque royale. 
François Ier voulut le restaurer pour que le château devienne résidence royale. Le premier projet du roi était seulement de rénover, mais il décida ensuite de le réédifier complètement. Les constructions gothiques de CharlesV furent abattues et, en l'espace de huit ans, un nouveau palais s'éleva sur les dessins et sous la direction dû célèbre architecte Pierre Lescot, abbé de Clugny.
Sous François Ier, les travaux commencèrent par les abords du Louvre en jonction avec le pont au change, puis vint; la destruction, en 1528, du donjon et l'aménagement intérieur, la visite de Charles Quint fit accélérer la construction du projet. En 1546, Pierre Lescot propose un projet architectural qui doit, sous forme de U, englobé une partie du château et formé de deux grands corps de bâtiment formant deux ailes ouvert coté Est. L'aile principale est situé à l'Ouest, la mort de François Ier, en 1547, interrompt les travaux.
Le chantier reprend sous Henri II, Pierre Lescot reste l'architecte du chantier, la construction de l'aile Ouest reprend. Henri II aménage le rez-de-Chaussée, il y fait construire une grande salle de réunion de 600m2, il s'agit de la salle des Caryatides qui doit son nom aux quatre statues monumentales sculptés par Jean Goujon pour servir de pilier à la tribune des musiciens. Une fois terminée vers 1554-155611, l'aile occidentale se présente sur trois niveaux;
- Le rez-de-chaussée abrite la grande salle de réception
- Le deuxième niveau, donc le premier étage, comprend la salle haute, traditionnellement dévolue aux repas publics du souverain et - nouveauté pour l'époque- des antichambres.
- Le troisième niveau prend la forme d'un attique dans lequel sont répartis les logements de fonction des serviteurs de la couronne, ainsi que des dames et demoiselles de compagnie de la reine.

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Louis XIII a fait bâtir le pavillon de l' Horloge et c'est Louis XIV qui lui a donné son plus bel ornement, la fameuse colonnade que I' on doit au génie de Claude Perrault. Le chevalier Bernin fut appelé d' Italie pour exécuter la façade du Louvre, cet artiste donna de nouveaux plans qui ne furent pas approuvés par le ministre Colbert. La façade mesure 169 mètres et demi de longueur, la principale porte est située dans l' avant corps du milieu, est décoré de chaque côté de huit colonnes couplées et terminées par un fronton dont la cymaise est agençé de deux pièces.
 Cette cymaise mesure 17 mètres et demi de long, 2 mètres et demi de largeur et 48 centimètres d épaisseur.
La façade, du côté de la Seine, présente trois ordres et est ornée de pilastres cannelés, le palais, de forme carré, présente à l' intérieur de la cour, sur chaque côté, quatre faces de bâtiments dont chacune est munie d'un pavillon et d'un corps de logis. Tout l' édifice a été construit de trois ordres, ou étages, les avant-corps sont enrichis de colonnes. Les bas-reliefs ajoutent un luxe à ces façades, ils ont été taillés au ciseau par Goujon de Sarrazin et plusieurs sculpteurs modernes connus à cette époque. Quatre vestibules spacieux conduisent à l'intérieur des appartements et correspondent à des escaliers, parmi lesquels on distingue celui de la façade de Perrault pour ses formes grandioses et monumentales.
Depuis plus d' un siècle, le Louvre allait en se décomposant, s'ensevelissant de plus en plus sous des amas de matériaux épars de pierres, de terres, de gravois de charpentes. Sous ses débris, lorsque Napoléon prit en main les destinées de la France, rénovateur dans l' âme concernant l'ordre matériel comme l'ordre social, le Premier Consul sortit le Louvre de ses ruines. D' immenses travaux intérieurs et extérieurs, d' ensemble et de détails, furent accomplis avec une activité égale à celle de Louis XIV. Cependant, après l' Empire, la fusion du Louvre et des Tuileries n'a pas été achevée, le projet des deux ailes tendues (Louvre et Tuileries), l'aile de la rue de Rivoli, ébauchée sous Napoléon Ier, fut édifiée en symétrique de la galerie du bord de l'eau, elle-même modifiée et abritant désormais le grand escalier d'honneur, accès principal aux galeries du musée jusqu'aux transformations de la fin du XXe siècle. Furent édifiés également les pavillons enserrant l'actuelle cour de la pyramide et délimitant quatre cours intérieures. Le règne de la Restauration fut trop court pour entreprendre une œuvre aussi vaste que la jonction de ces deux ailes, elle enrichit seulement l' intérieur du Louvre de salles somptueuses. Depuis la révolution de 1830, l' achèvement du Louvre et des Tuileries remis de nouveau en projet a été encore ajourné. Pour mentionner les événements dont le Louvre fut le théâtre, il faudrait résumer une partie de l' histoire de France, il faudrait également parcourir les annales des arts pour énumérer les illustrations, les trésors du Louvre.


Louis XIV travailla aussi à l'édification du Louvre, mais abandonné par Louis XIV au profit de Versailles, le Louvre est rapidement déserté, occupé seulement occasionnellement lors de visites royales ou de conseils. Le Grand Dessein et les travaux de Colbert sont abandonnés alors que la cour carrée n'est pas achevée, que la colonnade est dépourvue de toiture et qu'un quartier dense est installé entre le Louvre et Tuileries. L'aristocratie désertant le lieu, une nouvelle population plus pauvre s'y installe. Dès 1672, le Louvre est investi par des Académies : d'abord l'Académie française, puis celle de peinture et de sculpture emménage en 1692 dans le grand salon et les salles voisines, et celle d'architecture, toujours cette même année, envahit les appartements de la reine. L'année 1697 marque l'arrivée de l'Académie de politique, qui déploie ses cartes en relief dans la grande galerie, et 1699 celle de l'académie des sciences. L'Imprimerie royale prend également ses quartiers dans le palais. En 1778, La Société royale de médecine s'y établit.


Le château faisait parti du Comté de Paris:
La vicomté de Paris est la seigneurie de la région de Paris, avec une coutume particulière, une circonscription judiciaire et un ban ayant son siège au Louvre à la fin de l'Ancien Régime, tandis que sa cour d'Appel avait le sien avec la prévôté au Châtelet.




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Le Château



La ville de Paris






































Le château sous Henri IV (XVIe siècle)




Le Louvre au XIIIe siècle  



Le Louvre aujourd'hui



Le chantier du Louvre

















vendredi 11 avril 2014

Quelques lignes liées au château de Maintenon












Situé au sein d'une vallée fertile au confluent de l’Eure et de la Voise, Maintenon se trouve dans la région naturelle du bassin parisien à l’extrême limite du nord de la Beauce, jouxtant le Thymerais, dans l'axe Rambouillet, Versailles, Paris, à la limite avec le département des Yvelines à 10 kms de Chartres. 

 Quand on aborde ce château, on remarque une ceinture de fossés qui protègent son approche. Puissamment flanqué aux quatre coins de quatre tours armées de créneaux, il était au sud enveloppé dans une forte et large muraille qui allait d'une tour à l'autre, et qui a été démolie pour rendre l'habitat plus agréable. Toute l'aile gauche de l'entrée de la première cour est une œuvre commandée par Louis XIV, on voit encore l'appartement de madame de Maintenon dans l'aile Ouest, qui est à droite, en entrant dans la deuxième cour. La seigneurie de Maintenon avait été érigée en 1594 en baronnie, et en 1641 en marquisat. Louis XIV l' éleva au marquisat pairie en 1688.



A l' époque où madame de Maintenon maria mademoiselle d' Aubigné, sa nièce, au duc d' Agen, fils du maréchal de Noailles, l' épouse secrète de Louis XIV lui fit donner cette terre embellie par ses soins, qui lui appartenait depuis 1674. Depuis ce moment, la maison de Noailles n'en a pas été dessaisie, cette famille agrandit même ce domaine par la réunion du comté de Nogent et du duché d'Epernon, sans compter plusieurs seigneuries des environs.

Un château qui a possédé un personnage comme madame de Maintenon est un château illustre et ce n'est pas sans intérêt que l'on visite une demeure qui fut la propriété d une femme proche de Louis XIV.





Là on peut retrouver l'appartement de ce roi, sa chambre, son cabinet, là on vous dira l' endroit où Racine méditait Etther et Athalie, l'allée du jardin que le poète préférait pour se promener en composant ses beaux vers. Quelques mots maintenant vont faire connaître madame de Maintenon.
Sa vie, comme eût dit Bossuet réunit toutes les extrémités que peut subir une destinée, Françoise d'Aubigné, marquise de Maintenon, petit fille de Théodore Agrippa d' Aubigné, ami de Henri IV, naquit en 1635 dans la prison de Niort, où ses parents étaient renfermés comme protestants. 
Elle resta de bonne heure orpheline, Madame de Maintenon, après avoir été tour à tour catholique et protestante, s' attacha définitivement au catholicisme et se fit remarquer par une grande dévotion. Elle vécut dans un état voisin de la misère jusqu'en 1659, époque où le poète Scaron, touché de ses infortunes, l'épousa quoique vieux et infirme et uniquement pour lui servir de protecteur.
Sa maison fut dès lors le rendez-vous de tout ce qu il y avait de plus spirituel à Paris. Devenue veuve dès 1660, elle allait retomber dans la misère, quand elle obtint, comme veuve de Scaron, une pension de 2,000 francs. Chargée en 1669 par Louis XIV d'élever secrètement les enfants nés de sa liaison avec madame de Montespan, elle s' acquitta si bien de ce soin, qu' elle acquit de jour en jour plus de crédit auprès du roi. Elle le charmait surtout par l' agrément et la solidité de sa conversation. Elle finit par faire oublier madame de Montespan. Le roi lui donna en 1674 la terre de Maintenon qu' il érigea pour elle en marquisat comme nous l' avons dit.
Après la mort de la reine, Louis XIV s' unit avec elle, assure-t-on, en mariage secret, mariage qu' on rapporte à l' année 1684. Madame de Maintenon fonda en 1685, à Saint Cyr, une maison religieuse pour l' éducation des jeunes filles nobles et pauvres. Racine à sa prière, composa pour l' établissement Esther et Athalie. En 1715 époque de la mort du grand roi, madame de Maintenon se retira à Saint Cyr où elle resta jusqu'à sa mort livrée aux exercices d'une piété rigide. Madame de Maintenon eut pendant longtemps une grande part aux affaires.







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