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jeudi 7 août 2014

Fiche Historique. Les donjons. Conflans-Sainte-Honorine











Fiche N° 2








۝   Le donjon dit la tour Montjoie,  à Conflans-Sainte-Honorine.






 







Nommée capitale de la batellerie il y a 160 ans, Conflans est située au confluent de l'Oise et de la Seine à 25 kilomètres au Nord-Ouest de Paris sur l'axe Pontoise Saint-Germain-en-Laye au Sud-Est de Cergy dans le département des Yvelines. La ville s'est développée au bord de la Seine, sur la rive droite du fleuve à son confluent avec l'Oise
La tour Montjoie est un témoin précieux de la première génération de châteaux de pierre en Ile-de-France,  site d'un camp fortifié connu dès le VIIIe siècle et limite extrême à l'ouest du domaine royal.







Dénomination :  Donjon (Dit Tour Montjoie)


Localisation :  Rue de la Tour, 78700 Conflans-Sainte-Honorine, 
département des Yvelines.

Région :  Ile-de-France


Année de construction : XI-XIIe Siècle.







Architecture :

A l'exception de la toiture et des planchers intérieurs qui ont disparu, la tour Montjoie est parvenue dans un bon état de conservation. Les faces Ouest et Sud qui montraient d'inquiétants désordres ont fait l'objet d'une campagne de restauration en 1979 et 1980 ; à cette occasion, les baies bouchées ou remaniées ont été rétablies dans leur aspect d'origine.
 Construite en calcaire lutétien sans doute extrait sur place, la tour montre de belles assises régulières en moyen appareil et des joints assez épais. Elle comprenait trois niveaux mais seule la limite entre les premier et second étages est soulignée par une retraite talutée à l'Ouest. Les trois fenêtres géminées que l'on remarque au premier étage (deux à l'Ouest, une au Sud) offrent l'originalité d'être chacune surmontée par un arc plein-cintre qui enserre un tympan tripartite, ce dernier reposant à la fois sur un piédroit et la colonnette centrale. Seul côté non protégé naturellement, la face est était défendue par un fossé sec creusé en travers de l'éperon.
L'étage médian est totalement aveugle. Ceci s'explique aisément, s'agissant de la face la plus exposée à un éventuel assaillant : en effet, comme dans beaucoup d'exemples contemporains, l'entrée primitive de la tour était sans doute située au premier étage, dans l'angle sud-est où une baie ménagée à l'extrémité de la face sud paraît lui correspondre ; ainsi, les occupants, tenus de longer la paroi intérieure du mur une fois la porte franchie avant de gagner les autres pièces de l'étage et du suivant, pouvaient, en cas d'attaque, circuler entièrement à couvert à ce niveau.
 La profusion des baies en plein-cintre (16 au total) de même que l'absence de contreforts et la minceur relative de ses maçonneries (1, 65 mètres) sont remarquables. Le rez-de-chaussée, auquel on accède aujourd'hui de plain-pied, n'était percé que par des jours étroits, ce niveau, où se trouvait un puits, était probablement affecté à la conservation des denrées.
 Les niveaux supérieurs étaient chauffés par trois cheminées avec conduit intra-mural, dont deux au premier étage ce qui laisse à penser malgré l'absence de toute trace de cloison qu'il était subdivisé en au moins deux pièces. Ces aménagements et la présence de trois fenêtres géminées le désignent comme l'étage noble, réservé au seigneur. L'étage supérieur, moins richement pourvu, était peut-être destiné au logement de sa suite. .

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 La tour est pourvue de trois cheminées : deux au niveau central, dont l'une est encadrée par deux fenêtres géminées à l'ouest, et une au dernier étage, ce qui est peu fréquent pour un bâtiment de cette époque.



Historique :


La tour Montjoie est un témoin précieux de la première génération de châteaux de pierre en Ile-de-France,  site d'un camp fortifié connu dès le VIIIe siècle et limite extrême à l'ouest du domaine royal propre à Charles le Chauve, ce dernier donne ce village et la seigneurie aux évêques de Paris, à condition que des paysans veillent sans cesse pour annoncer la venue des Vikings qui remonteraient la Seine. Cela permet ainsi à l'évêque de Paris, aux environs de 850, de s'imposer face aux évêques de Rouen et de Chartres. L'évêque confie alors ce fief aux comtes de Beaumont en 990.

Entre 1080 et 1085, une guerre féodale éclate entre Mathieu de Beaumont, seigneur du lieu, et son beau-frère Bouchard de Montmorency, futur Bouchard IV, qui s'estime lésé dans l'héritage du père de Mathieu. Le château de bois brûle. Retirées de justesse de la petite église en feu près du château, les reliques sont transférées dans la toute nouvelle église du Prieuré, en 1086. Le prieur devient également seigneur d'une partie de la paroisse de Conflans et de beaucoup d'autres terres qui viennent grossir les possessions du prieuré. Bouchard obtient donc des droits sur les revenus du fief de Conflans et en devient aussi co-seigneur laïc. Deux châteaux de pierre sont ensuite construits, l'un pour les Beaumont, siège de la baronnie jusqu'à la Révolution et, un siècle et demi plus tard, un second un peu plus à l'est pour les Montmorency. Il sera appelé « Château-Neuf ». (Il ne reste aujourd'hui que le plus ancien, tour romane appelée la Tour Montjoie ou encore Tour de Ganne ou La Baronnie).



Matériaux : Pierre







Le donjon

* Un dossier historique de la Tour



 Conflans-Sainte-Honorine





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Les places fortes entourant l'Ile-de-France 

 Châteaux, château-fort, donjons 

 Le monde des châteaux 




































































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