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mardi 23 décembre 2014

Fiche Historique, les Châteaux-forts. (Le) Tremblay-sur-Mauldre





















Fiche N° IX


Armorial du Comte du Véxin, futur roi Louis VI (dit le Gros)








۩ Le Château-fort de La Hunière, à Tremblay-sur-Mauldre










A moins de quatre kilomètres de Maurepas, dans l'axe Ouest de Versailles en Yvelines, sur une plaine drainée par les ruisseaux qui forment la Mauldre, la commune du Tremblay-sur-Mauldre au lieu-dit La Hunière, possède un site fortifié, il s'agissait d'un château-fort et d'une enceinte d'environ 70m de diamètre entourée d'un fossé large de plusieurs mètres à laquelle est accolé une petite motte circulaire elle aussi entourée de son fossé. Cette motte porte des restes informes de maçonnerie attribués par de Dion à un donjon cylindrique identique à celui de Maurepas. 









Dénomination : Château-Fort

Localisation :  78490, Le Tremblay-sur-Mauldre, 
département des Yvelines.

Région : Ile-de-France

Année de construction :  XII e Siècle






L'architecture : 

L'enceinte est partagée en deux par un mur Nord-Sud en blocage de meulière épais de 2,60 m et haut de 5 à 6m. L'on y voit encore l'emplacement d'une poutre horizontale noyée dans la maçonnerie près d'une brèche centrale qui peut correspondre à une ancienne porte, ainsi que le moignon d'un renforcement qui aurait pu être une tourelle pleine de 3,50m de diamètre. Ce donjon aurait été élevé par Simon de Gometz en 1118, en 1239 on rencontre un Amaury de la Hunière et au XIVe, c'est la famille Mignon qui en est propriétaire, dans la mouvance du seigneur de Chevreuse et de Maurepas.

Ces ruines,  écrit MA de Dion consistent en une enceinte circulaire de 70 mètres de diamètre entourée d un fossé large de 10 mètres sans aucune trace de revêtement et qui n' a plus que 2 mètres de profondeur. Au midi, une motte peu élevée également entourée d un fossé fait saillie sur cette enceinte et porte les débris d' un donjon circulaire dont les proportions paraissent avoir été un peu moindres que celles du donjon de Maurepas distant de 3 à 4 kilomètres vers l' est, et qui, comme celui- ci offre un pilier central de forme ronde destiné à supporter les étages supérieurs.

 Voici quelles sont ces diverses dimensions mesurer sur des débris souvent privés de leurs parements et enveloppés d' un épais fourré;

* Diamètre du pilier central 2m60
* Diamètre intérieur du donjon 10m40
* Epaisseur de la muraille 1m90
* Diamètre total 14m90 ou environ
* Rapport de l épaisseur du mur au diamètre total 1, 7.

Du donjon, part un mur droit épais de 2m 60, 8 pieds, conservant par endroit une hauteur de 5 à 6 mètres et coupant l' enceinte du Sud au Nord à peu près, en deux parties égales. Au milieu de ce mur, du côté occidental, est appliquée une demi tourelle pleine, ou bastion, semi-circulaire de 3m50 de diamètre faisant saillie de 2 mètres près de laquelle on voit, dans une brèche, le jambage et une partie de la voûte à plein cintre d'une porte élevée un peu au-dessus du sol et d' un peu moins de 2 mètres de largeur, qui servait de communication entre les deux parties de l' enceinte, dans la construction des vides laissés vraisemblablement par des poutres couchées dans sa masse pour prévenir l' effet des tassements inégaux. Cette muraille a perdu son couronnement, mais d' après sa position, entre les deux moitiés de l 'enceinte qu' elle isole et domine, on peut supposer qu' elle était surmontée d' une terrasse garnie de parapets crénelés qui empêchait les assaillants de s'établir dans l' une ou l' autre partie tant que les défenseurs de la place restaient maîtres de cette position élevée. Elle était elle-même dominée  par le donjon dont les projectiles enfilaient dans toute sa longueur. Telle est la disposition insolite de ce vieux château de la Hunière construit vraisemblablement vers la fin du onzième ou au commencement du douzième siècle sur un terrain plat et accessible de toutes parts, quoique, à peu de distance, les hauteurs escarpées offrent des positions plus redoutables. D' après la charte que nous avons citée plus haut, il n' est pas probable que Simon de Gometz qui en 1118 donna aux religieux des Vaux de Cernay toute sa terre de la Hunière sise dans la châtellenie de Neauphle, ait été possesseur de ce château. On peut, peut-être, considérer comme l' un de ces seigneurs: Geoffroy de la Hunière, We Hunaria et Huanière, qui, avant février 1250 avait épousé une dame nommée Philippe veuve d' Amaury d' Aunaie, écuyer, avec laquelle il vendit, en janvier l253, à l' abbaye des Vaux de Cernay, 16 setiers de grains moitié blé, moitié avoine, qu' elle recevait annuellement à cause du douaire de son premier mariage sur la grange des Ebi soires près de Plaisir, dans la châtellenie de Neauphle-le-Châtel.



Matériaux : Pierre



Historique :


Le site est probablement attesté au haut Moyen Age lorsque Pépin le Bref concède Humlonarias cum integritate à l'abbaye de Saint-Denis en 768 (A.N. , K. 5, n° 9, éd. ChLA, n°603).
 Entre 1102 et 1105, un seigneur laïc donne à l'abbaye de Coulombs le hameau d'Humeria sous réserve d'usufruit Outre la mention, dans le Cartulaire de Port-Royal, d'un Amauricus de la Hunière vers 1239-1240 , le château est cité en 1371, le propriétaire étant Adam D'Escrône.

La Hunière du Tremblay était partagée entre quatre seigneurs au moins dont trois tenaient leur fief en hommage au châtelain de Maurepas, le quatrième était ce châtelain lui-même. Le château-fort de la Hunière avait appartenu à un chevalier nommé Jehan-du-Mesnil des mains duquel il avait passé, nous ne savons à quel titre, dans celles de Robert Mignon qui en fit hommage le 24 juin 1360 à Charles de Trie, comte de Dammartin, sire de Chevreuse, à cause de sa châtellenie de Maurepas, en même temps que celle du Tremblay dont il était également seigneur.
C'est la plus ancienne mention que nous ayons du lieu de la Hunière dont on voit qu' une portion était autrefois dans le fief des seigneurs de Neauphle. Il y fut bâti une chapelle dédiée à sainte-Geneviève dont les seigneurs du Tremblay avaient le patronage mentionnée dans un aveu du 13 octobre 1414 figurant sur la carte de France de Cassini mais entièrement disparue. A un demi kilomètre au sud de l' église et à l' est du château du Tremblay, près d' un étang et dans un bois désigné par la carte de Berthier sous le nom de parc de la Heusnière séparées par le chemin de Saint-Rémy du vaste parc (appartenant à M le comte A de Rougé au XIXe siècle), se cachent les ruines intéressantes d' un ancien château-fort.








La ville de Tremblay-sur-Mauldre

Le bourg, le château
page 499

Un livre sur l'architecture militaire du Véxin,
 Le patrimoine à Tremblay


* Les seigneurs de Gometz


Tourisme Yvelines




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Les places fortes entourant l'Ile-de-France 

 Châteaux, château-fort, donjons 

 Le monde des châteaux 


































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