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lundi 29 décembre 2014

Fiche Historique. Les donjons. Vez














Armorial appartenant aux seigneurs de Crépy (Blason de Crépy-en Valois)

 





۝   Le donjon de Vez,  à Vez.














Le donjon de Vez est une forteresse du XIVe siècle située à Vez entre Crépy-en-Valois et Villers-Cotterêts limitrophe avec le département de l'Aisne, dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France. Ses propriétaires l'ont restauré et il sert aujourd'hui de cadre à des œuvres artistiques contemporaines : sculptures, peintures et vitraux.







Dénomination : Donjon

Localisation : 60117, Vez, département de l'Oise.

Région : Hauts-de-France (Picardie) 

Année de construction : 1360,  XIVe Siècle.
Anciennement : Donjon
Année de destruction ou démolition du Château : Toujours en place






Architecture : 

Construit sur un promontoire dominant la forêt et la vallée de l'Automne, Vez se présente comme un haut lieu de l'histoire du Valois et une terre des rois de France, le plan du donjon se compose d'un carré auquel l'on a ajouté au sud un triangle isocèle. À son angle Sud-Ouest, le donjon est flanqué d'une tour d'escalier angulaire, contenant l'escalier en colimaçon. Les trois autres angles du carré et la pointe du triangle sont flanqués de tourelles circulaires pleines montant jusqu'en haut et la face orientale du donjon regardant le village possède en son milieu une tourelle identique.
Ces tourelles ont en même temps vocation de contreforts, selon un concept déjà archaïque au moment de sa construction, répandu dans l'ouest de la France au XIIe siècle et incarné au mieux par le donjon de Niort.
Au sud, un conduit de latrines triple surplombe le fossé. L'emprise sur le sol atteint une longueur d'environ 17,00 m du nord au sud et de 8,60 m d'est en ouest, et l'édifice atteint une hauteur de 30,00 m environ. L'accès se fait de plain-pied depuis l'intérieur de l'enceinte, à côté de la tour d'escalier (à sa gauche en regardant le donjon depuis la cour intérieure). Il ne s'agit pas de l'accès d'origine, qui se faisait par une porte dans la tour d'escalier.
 Quatre étages d'habitation sont contenus à l'intérieur, séparés simplement par des planchers en bois. Les pièces sont généreusement éclairées par des fenêtres à meneaux et croisillons agrandies pendant la restauration du début du XXe siècle, mais déjà relativement grandes dès l'origine. Pas moins de treize fenêtres regardent vers l'extérieur de l'enceinte. Tout l'intérieur de la tour a été profondément remanié et modernisé lors de la restauration, et peu d'éléments restent authentiques.

Au-dessus du dernier étage se trouve aujourd'hui une terrasse, à l'origine occupée par une toiture. Le chemin de ronde prend appui sur une ceinture de mâchicoulis soigneusement moulurés avec quatre encorbellements successifs et un larmier, selon un type bien répandu dans la région. Le soin de l'exécution et la qualité des moulures rendent probable l'attribution à l'un des architectes royaux ou ducaux.
Ces mâchicoulis s'arrêtent devant les tourelles d'angle et la conduite de latrines. Le crénelage ne correspond plus du tout à la disposition d'origine et a été refait au début du XXe siècle selon un dessin publié par Eugène Viollet-le-Duc. En réalité, les ouvertures étaient rectangulaires et donc plus étroites, et recouvertes par une assise continue en saillie.
 Dans le même sens, la tourelle de guette prolongeant la tour d'escalier relève d'une pure invention de Viollet-le-Duc. Pour caractériser le donjon, il est à retenir que les mâchicoulis en constituent les seuls éléments défensifs ; il n'y a même pas de meurtrières. La prédominance de la vocation résidentielle est évidente. Le rôle défensif du donjon s'adresse plus particulièrement aux bandes armées qui infestent le Valois pendant la guerre de Cent ans : il aurait été incapable de résister à un siège.

Première capitale du Valois il subsiste encore au XIXe siècle, l' ancien château date de deux époques, la forteresse du village fut relevée peu après 1214 année de la donation de la seigneurie à Raoul d' Estrées par Philippe Auguste. Au XIXe siècle, il reste de ce temps l'enceinte extérieure et la porte plein cintre flanquée de deux tourelles avec un bâtiment appelé le vieux château qui a une fenêtre en Ogive, une galerie à mâchicoulis et des tourelles ornées de dents de scie. On y ajouta vers 136o, l' énorme tour qui domine le pays, elle est de forme pentagonale à six étages avec galerie mâchicoulis, des gargouilles et cinq tourelles angulaires montant jusqu' à la plateforme. Les guérites forment un encorbellement en saillie, les murs ont 7m d épaisseur et leur maçonnerie a beaucoup d' analogie par sa perfection avec celle qu' on admire à Pierrefonds. Les larges fossés muraillés qui défendent de tous cotés l' accès de la place, sont du même siècle, ainsi que plusieurs parties du mur extérieur.

La fondation de Vez fut identique à celle de Passy-en-Valois, au bénéfice du chevalier d'Estrées, mais ici le bénéficiaire fut moins ambitieux que ses réalisations, puisqu'il ne reste aucun vestiges du XIIIe. Une explication pourrait être la ruine total de l'ouvrage, lors de la Jacquerie de 1358, qui fit l'objet d'un procès en 1372. Cette ruine ne fait que confirmer l'absence de défense du même type qu'à Passy-en-Valois.

Pour voir le schéma du donjon, aller page 202 en bas de page, ainsi que les maisons fortes, châteaux du comté de Valois et de Champagne au XIII-XIVe siècle.
http://www.mesqui.net/Articles_fortif/pdf



Matériaux : Pierre



Historique :

Au cœur de la vallée de l'Automne s'élève le donjon de Vez, une imposante forteresse médiévale dont l’origine remonte à l’époque gallo-romaine.
Sous la domination romaine, Vez devint un camp militaire servant à défendre la Gaule contre les invasions barbares. Dès l’invasion des Francs, Vez devint un poste militaire à la tête d’une province. Après la bataille de Soissons en 486, Vez prit le titre de capitale d’un territoire et pendant cinq siècles, elle devint la capitale des Valois. Le château de pierre et de bois, dont il ne reste rien, dominait la vallée du haut de la colline.

Vez appartient aux comtes de Crépy-en-Valois depuis des temps immémorables, puis passe dans le domaine royal quand Philippe Auguste annexe le Valois en 1185. Puis pour récompenser son compagnon d'armes, Raoul d'Estrées, pour ses mérites dans la bataille de Bouvines, le roi lui donne la totalité de son domaine de Vez, y compris le moulin, en fief. L'acte de donation ne faisant aucune mention d'un château ou d'une maison forte, il peut être considéré comme à peu près certain que la place forte n'existe pas encore.
 Raoul d'Estrées ou l'un de ses descendants édifient un château, qui appartient à Hector de Vez, son lointain descendant, en 1358. Selon la description fournie par son fils Jean en 1358, suite à la dévastation du lieu sous la Grande Jacquerie fin mai / début juin 1358, le château a dû être de dimensions généreuses et pourvu de toutes les commodités. Mais l'incendie du château occasionne de tels dommages que la seule solution paraît l'arasement total des vestiges et la reconstruction à part entière. Plan du donjon de Vez.
Dès 1360, Hector de Vez entame la reconstruction du château et fait tout d'abord creuser des douves, qui faisaient donc apparemment défaut jusque là. Son fils Jean fait poursuivre les travaux après la mort de son père. La bâtisse issue de cette campagne de construction est l'ancien logis, depuis longtemps ruiné, situé immédiatement au sud de la chapelle. En 1393 et 1394, Louis d'Orléans, le duc de Valois, laisse à Jean de Vez du bois pour une valeur de 40 francs « pour sa maison de Vez ». Mais contrairement à ce qui est souvent prétendu en recopiant auprès d'Eugène Viollet-le-Duc, le duc d'Orléans ne devient jamais propriétaire du château de Vez. Ce sont la qualité de l'architecture et le soin de l'exécution du donjon qui suggèrent que Louis d'Orléans soit le maître d'œuvre du donjon. En réalité, son édification est lancé par son chambellan Jean de Vez vers 1390, qui porte un projet ambitieux et engage de toute évidence un architecte de l'entourage royal ou ducal. Le plus probable est qu'il s'agisse de Jean Lenoir, architecte royal au bailliage de Senlis, ville relativement proche. L'ambition du projet pourrait aussi résulter de la partition de la seigneurie entre Jean et sa sœur Péronelle à une date non exactement déterminée, motivée par l'absence de descendance de Jean.

Péronnelle a pris comme époux Robert de Saint-Clair, qui figure déjà en 1392 comme propriétaire de la basse-cour. Le donjon aurait donc été prévu comme résidence de Péronelle et Robert et de leur descendance ; vers 1400, leur petite-fille nommée Jeanne se marie déjà et épouse Bernard de Châteauvilain. Péronelle vit plus longtemps que Jean et hérite de tous ses biens.
Le donjon, la courtine sud-est et la chapelle sont terminés vers 1410 ; d'emblée, le donjon a une vocation à prédominance résidentielle. Le domaine reste dans la famille jusqu'en 1446, quand Bernard de Châteauvilain la vend pour le montant de 3 000 écus d'or suite à la mort de son épouse.


Lire la suite...   http://fr.wikipedia.org/wiki/Donjon_de_Vez






Le donjon


Vez



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Fiche Historique, les châteaux-forts. Courcelles-les-Gisors































۩   Le Château-fort de Courcelles-les-Gisors, à Courcelles-les-Gisors














Située au Nord de la vallée de l'Epte célèbre pour son traité, pour sa ligne défense au moyen-âge, proche de Gisors, Courcelles est une commune du département de l'Oise, en Picardie, région Hauts-de-France.
Le château de Courcelles-les-Gisors, qui était considérable, a été célèbre par la bataille qui s'est livrée en septembre 1198 entre Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion.
Cette place, cette ligne qu'est la vallée de l'Epte, a été le témoin de grandes batailles, de "conflits" royalistes, royaux, qui sont, au fil du temps, restés dans l'histoire, dans les mémoires.... Des grands noms ont fait naître des légendes...
Ce petit château situé sur la pente d' une colline près de l' église du village formait un carré d' environ 30 mètres de côté dont les angles sont abattus. Le rempart, protégé par un fossé peu profond, avait un 1.95m d' épaisseur, une porte s' ouvrait dans une tour carrée placée du côté de l' église dans la partie la plus basse.







Dénomination : Château-Fort

Localisation :  60240, Courcelles-les-Gisors, 
département de l'Oise.

Région : Hauts-de-France (Picardie)

Année de construction : XI e Siècle




L'architecture : 

L'enceinte était de plan sensiblement carré, près de 30m de coté, munis d'angle à pans coupés, celui du Nord-Ouest est occupé par une porte dressée sous un arc en tiers de point et munie d'un passage de herse.
Ses murs, épais de 1.75m sont en moellons calcaire noyés dans le mortier et percés de quelques trous de Boulins (d'échafaudage)

A l'intérieur de cette enceinte, déportée vers le Sud, et légèrement surélevée par rapport au sol intérieur de la place, se dressait un donjon carré sans contrefort. Son mur, épais de 2.55 m au Rez-de-Chaussée et 2.25 m au premier, du au retrait destiné à recevoir le plancher, est en moellons noyés dans le mortier, comme celui de l'enceinte extérieur, et renforcé de chaînages verticaux en pierre de taille aux angles. Ceux-ci ont la particularité d'être normalement droit à la base jusqu'aux environs de 6 m au sol, puis, au-dessus, ils prennent une forme à pan coupés rappelant ceux de l'enceinte.
Le donjon mesurait 11.20m de coté et 6.50 m de diamètre intérieur. Il avait un Rez-de-Chaussée éclairé par de simples jours étroits et plongeant ainsi que deux étages haut de 6 mètres dont il est possible de distinguer le départ de voûte de pierre en berceau.

Le donjon, de forme rectangulaire, était isolé à peu près au milieu de l'enceinte. Il n'en reste qu'un côté long de 11 m 20, ce qui présente à chaque angle extérieur, un petit pan coupé, lequel ne se reproduit pas, à l'intérieur. L'épaisseur de ce mur est de la même dimension que celle du rempart.
 Le rez-de-chaussée était voûté en berceau plein cintre, au premier étage on voit une cheminée et une fenêtre rectangulaire.

 Ce petit château, à peine aussi étendu que le donjon de Gisors, ne pouvait contenir qu'une faible garnison. Le défaut de flanquements paraît indiquer, pour sa construction, les premières années du XII siècle, il fût célèbre par la bataille livrée en septembre 1198 entre Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion.
 L' enceinte construite sur une élévation était rectangulaire, le donjon occupait l' un des angles et avait seize mètres de côté avec des murs épais de deux mètres. Il était entre autre composée d' une porte à plein cintre, d' une cheminée, d'une fenêtre carrée et des escaliers aménagés dans l' épaisseur de la muraille.
Le village de Courcelles-les-Gisors, était un avant poste français destiné à observer et à contenir ces trois redoutables ennemis, Gisors et Dangu et en face de Neaufle.




Matériaux : Moellons, pierre


Historique :


A la suite du pillage du Vexin français par Guillaume le Conquérant en 1087, le roi de France décida l'établissement d'une ligne défensive de châteaux forts tout au long de la frontière entre Vexin français et Vexin normand. Vers 1098, fut édifiée la place forte de Courcelles-lès-Gisors composée d'un donjon quadrangulaire et de sa chemise. Elle entra dans l'histoire lors de sa prise, en 1198, par Richard Coeur- de-Lion qui cherchait à reconquérir la forteresse de Gisors, alors aux mains de Philippe II, roi de France. Cette prise fut la cause de la célèbre bataille de Courcelles qui opposa les deux souverains. Richard mit son adversaire en débâcle, mais Philippe II put rejoindre Gisors et, à la suite de ces événements, une trêve fut conclue.

Un dimanche le 26 septembre 1198, le roi Richard, qui s'efforçait de reprendre Gisors que Philippe Auguste lui avait enlevé cinq ans auparavant, franchit l'Epte à la tête d'une armée attaque avec  impétuosité les châteaux de Courcelles et de Boury et s'en rend maître avant la fin de la journée. Guillaume, qui était à la fois seigneur et châtelain de Courcelles, c'est à dire qui recevait du roi une solde fixe qui lui permettait d'entretenir une garnison permanente dans ce château sans cesse menacé, se défendit avec valeur. Blessé à la tète, il fut pris avec tous les siens et mourut peu de jours après. Le lendemain, le roi de France arrivant de Mantes au secours de Courcelles avec trois cents chevaliers et l'infanterie des communes, essuya une grave défaite, et faillit se noyer en se jetant précipitamment dans Gisors. Dans une lettre datée le 30 septembre de Dangu, Richard racontant lui même sa victoire à Philippe, évêque de Durham, lui dit qu'il a pris, après un rude assaut, la maison forte de Boury et le château de Courcelles avec sa tour castrum cum turre et qu' il les a fait détruire. Il se moque aussi de Philippe, qui a bu un bon coup dans l'Epte. Courcelles n'a pas dû être réparé depuis que le terrible roi d'Angleterre le fit démanteler, le temps n'a fait qu'augmenter cette première ruine et en disperser les débris.

Le château fut démantelé par ordre de Mazarin lors des guerres de la Fronde.








La ville de Courcelles-les-Gisors


Le château

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mardi 23 décembre 2014

Fiche Historique, les Châteaux-forts. Saint-Martin-de-Bréthencourt





















Fiche N° III








۩   Le Château-fort de Bréthencourt, à Saint-Martin-de-Bréthencourt (Au hameau de Bréthencourt)














Dominant la vallée de l'Orge au-dessus de Dourdan, au début du plateau Beauceron dans les Yvelines, Saint-Martin bénéficia d'un donjon rectangulaire construit en pierre et armé de contrefort plats, il fut commandé par Guy-le-Rouge vers la fin du XIe Siècle.








Dénomination : Château-Fort

Localisation :  78660, Saint-Martin-de-Bréthencourt, 
département des Yvelines.

Région : Ile-de-France

Année de construction :  XI e Siècle






L'architecture : 

Les ruines du château de Bréthencourt sont placées sur un promontoire qui domine les profondes vallées où la rivière d' Orge prend sa source, sa première enceinte était marquée par les traces du fossé et renfermait un établissement rural. La seconde, de forme irrégulièrement ovale, a 50 mètres de longueur sur 30 de largeur, elle se compose d' un mur d' environ 6 mètres de hauteur, d'une épaisseur de 1.20 m, le parapet  de 50 centimètre de hauteur a perdu ses créneaux et abrite un chemin de ronde de 80 centimètres de longueur.

 Le donjon mesure 17 mètres de longueur sur 14 de largeur, il touche presque au rempart par un de ses angles et y est joint par des murs à partir de deux autres angles ce qui divise en trois parties l' enceinte déjà si étroite. Il était fortifiée par une enceinte polygonale d'environ 50m X 30m épaisse d'1,20m et d'un fossé à l'Est. Les deux grands côtés sont appuyés sur quatre contreforts et les petits côtés sur trois seulement, en tout il y a quatorze contreforts. Les murs ont 2 mètres d'épaisseur ou, pour parler plus exactement, 1 mètre 95, c'est à dire une toise ou 6 pieds de roi. Sauf la largeur des petits côtés, ce sont les mêmes dimensions et la même disposition qu'à Chevreuse, même nombre, même largeur et même saillie des contreforts. Seul le plan de Chevreuse diffère par les trois énormes éperons qui soutiennent la muraille méridionale du donjon, celui de Bréthencourt se distingue par des murs de refend d'1 mètre d'épaisseur qui divisaient son Rez-de-Chaussée en plusieurs pièces de diverses grandeurs. L'une de ces salles, de 4 mètres de côté, avait une voûte d'arête. Dans deux des pans de murs qui s'élevaient à une hauteur de 7 à 8 mètres, on distinguait les traces de grandes ouvertures rectangulaires qui ne pouvaient dater de la construction primitive.




Un fossé épousait d’abord le tracé du promontoire : c’était peut-être le fossé de l’ancien castrum romain. Il renfermait un établissement rural ;  à l’intérieur de cette première enceinte, une seconde est formée d’un mur dont il ne reste que la partie Ouest sur la moitié de sa longueur primitive.
Là, subsiste encore un chemin de ronde. A l’extrémité, on distingue les fondations du mur et d’une seule tourelle. Il s’agit d’une construction assez archaïque : ce mur, sans tours de flanquement, ressemble à celui de l’ancien château de Rochefort, lequel pouvait provenir d’une forteresse gauloise. La porte de cette enceinte, encore visible, montre des piliers de 3,50 m de hauteur.

Sa base est construite de moellons et de briques plates formées d’une pâte fine et rose qui suggère son ancienneté ; à l’intérieur se voit encore un puits intact, avec manivelle et tour, mais aujourd’hui comblé en partie ; plus à 1’Ouest, touchant presque au mur extérieur par l’un de ses angles, s’élève encore à plus de 10 m la masse imposante d’un donjon rectangulaire de 14 m sur 14 m.
Ses murs, d’environ 2 m d’épaisseur, étaient flanqués de 14 contreforts plats (4 sur chacun des grands côtés, 3 sur chacun des autres). Des murs de refend de 1 m divisaient le rectangle en plusieurs salles, dont l’une, de 4 m sur 4 m, montrait le départ d’un voûte d’ogive.
De grandes fenêtres, ouvertes dans la muraille, datent d’un temps où la sécurité était moins menacée.
Le donjon touche presque au rempart par un de ses angles et y est joint par des murs à partir de deux autre angles ce qui divise en trois parties l'enceinte déjà si étroite. Les deux grands côtés sont appuyés sur quatre contreforts et les petits sur trois seulement, en tout cela donne quatorze contreforts. Les murs ont également 2 mètres d'épaisseur ou pour parler plus exactement 1 mètre 95, c' est à dire une toise ou 6 pieds de roi. Sauf la largeur des petits côtés, ce sont les mêmes dimensions et la même disposition qu' à Chevreuse même nombre, même largeur, et même saillie des contreforts. Seulement le plan de Chevreuse diffère par les trois énormes éperons qui soutiennent la muraille méridionale du donjon, celui de Bréthencourt se distingue des plans des donjons de même forme par des murs de refend de 1 mètre d'épaisseur qui divisaient son Rez-de-Chaussée en plusieurs pièces de diverses grandeurs. L'une de ces salles de 4 mètres de côté, avait une voûte d'arête. Dans deux des pans de murs qui s'élèvent encore à une hauteur de 7 à 8 mètres on distingue les traces de grandes ouvertures rectangulaires qui non plus à Chevreuse ne peuvent dater de la construction primitive. A l'époque, avril 1866, où MA de Dion recueillait sur les lieux mêmes les renseignements que nous venons de transcrire, on était entrain d'arracher les fondations de ce donjon.


Enceinte Porte et Tours 

 Ces parties appartiennent à tous les siècles du moyen-âge depuis le XIe jusqu'au XVIe, mais il est difficile d'attribuer à chacune d'elles une date précise à cause des réparations, des modifications et surtout des mutilations qu'elles ont dû subir pendant ce long espace de temps. L'enceinte primitive du donjon des sires de Montlhéry a dû se métamorphoser presque complètement au XIIe et au XIIIe siècle pendant que le château était possédé par les seigneurs de la première famille de Chevreuse notamment par Gui II, Gui III, Gui IV et leurs successeurs jusqu'à la mort d'Anseau, le porte oriflamme, c'est à dire pendant plus d'un siècle et demi, de 1149 à 1304.

La porte principale du château devant laquelle les vassaux de la seigneurie venaient faire la foi et l' hommage est située dans la seconde moitié, du côté occidental de l' enceinte. Elle s'ouvre entre deux tours demi-cylindriques à l' extérieur d' une construction fort médiocre qui ont perdu leur couronnement et leur toiture et dont les voûtes sont en grande partie effondrées. On ne retrouve aucune trace ni des coulisses de la herse, ni des ouvertures par lesquelles devaient jouer les bras du pont-levis.
Le fossé a été comblé devant la porte, le passage, qui donne accès dans la cour, a perdu sa voûte ou son plancher il se terminait par un arc en plein cintre. Les murailles de la tour de gauche se prolongent jusqu' à l' entrée de la cour où elles se terminent carrément et forment une salle longue qui sert aujourd' hui d' étable. De cette tour de gauche part une courtine qui a conservé quelques unes des consoles supportant autrefois ses créneaux et termine la muraille occidentale qu' elle relie à la grosse et belle tour cylindrique de l' angle Nord-Ouest. Cette tour, dont la plate forme s' élève à 15 mètres au dessus du sol de la cour, mesure 0,20 mètre hors œuvre, au-dessus du talus qui descend dans le fossé son diamètre intérieur est de 6,70 mètre ce qui laisse 1,75 mètre d' épaisseur à ses murailles.
 A l' intérieur elle est divisée en quatre parties; une salle basse un Rez-de-Chaussée au niveau de la cour, un premier et un second étage. Chacune de ces divisions se termine par une voûte surbaissée reposant sur un pilier central rond, mais dont le socle est octogone, dans les deux salles supérieures et duquel partent comme les membrures d' un vaste parasol, huit nervures toriques trilobées viennent mourir sur le nu de la muraille. Chaque segment de la voûte n' est pas bandé d' une nervure à l' autre mais du mur au pilier central et les rangées de pierres forment des octogones concentriques.

De l' intérieur de la cour, on pénètre dans cette tour par une poterne en cintre surbaissé, ouverte dans une tourelle cylindrique en partie engagée dans l' épaisseur des murailles, au point de jonction de la tour et de la courtine occidentale et dans laquelle se développe un escalier à noyau et à degrés de bois conduisant aux divers étages sur le parapet de la courtine dont nous venons de parler et jusque sur la plate forme. Le même escalier descendait dans la salle basse aménagée dans le talus ayant 3,20 mètres de hauteur, aérée par deux étroits soupiraux ouverts sur les fossés et dans laquelle est, du côté de l' Orient, un petit cabinet de latrines assez bien conservé.
La salle du Rez-de-Chaussée et celle du premier étage ont 3,90 mètres de hauteur, elles sont munies d' une cheminée à l' Est et éclairées par deux fenêtres rectangulaires; l' une avec un banc et ouvrant sur la cour à l' Est, l' autre sur le fossé Ouest. Dans l' ébrasement de la première fenêtre est pratiqué un étroit corridor conduisant à un petit cabinet voûté en berceau ménagé dans un massif de maçonnerie faisant saillie sur la tour, et s' appuyant sur la courtine Nord dont il ne dépasse pas la hauteur. Le premier cabinet a 2 mètres de longueur sur 0.20 mètre de largeur et est éclairé par une petite meurtrière évidemment élargie. Celui du premier étage est de moindre dimension mais plus élevé et recouvert de larges dalles de grès.

Lire la suite page 178, à la fin   https://books.google.fr/books



Matériaux : Moellons et briques


Historique :


Après 700 ans d’existence, le château de Bréthencourt devint une carrière, dont le maître-maçon Brault utilisait les pierres pour la construction. Lorsque la porte fut démolie, un écusson en pierre a été trouvé, portant les armes des Hurault de Cheverny, qui furent propriétaires de Bréthencourt (XVIe).
 L’écusson fut enchâssé dans la muraille du château de Dourdan, près du donjon. Cette pierre est aujourd’hui visible sur le perron de l’escalier extérieur du Musée de Dourdan.

Faute de documents, on ne peut avoir qu’une image assez floue de la vie à Bréthencourt et dans sa châtellenie.
On ignore la superficie exacte du territoire sur lequel s’exerçait la justice du seigneur et où étaient perçus ses droits féodaux. Un terrier (XVIIe) en fait mention. De nombreux droits exigés au XIIIe avaient disparu à cette époque, où la féodalité a décliné. On esquisser cette description à l’aide de ce terrier et de quelques actes de donations qui ont subsisté.
 La châtellenie comprend le territoire actuel de Bréthencourt, mais s’étend aussi sur Allainville, Hatonville, une partie de Paray, Souplainville, Noir Epinay. Le fief de la Marche en dépend.

A l’Ouest, elle englobe le Bréau et s’approche de Provelu, sur le territoire d’Ablis. L’auteur du cartulaire des Vaux de Cernay note que les moines de cette abbaye avaient voulu étendre leur propriété au détriment de Bréthencourt, en utilisant une fausse charte.
 Jusqu’en 1248, la seigneurie de Long Orme relève de Bréthencourt mais, cette même année, Jean de Montfort, qui devait mourir l’année suivante à Limassol (Chypre) et fût considéré comme un saint, arbitrait une contestation entre Philippe de Bréthencourt et Mahaut. II laissa d’ailleurs Long Orme à cette dernière. C’est ce qui explique le rentrant vers l’Est que dessine la limite du terroir de Bréthencourt et celui d’Ablis, autour de Long Orme, au lieu de suivre le vieux chemin de St Arnoult à Chartres, par Ecury et Auneau, comme c’est le cas en 2 endroits. A l’Est, les contestations n’ont pas manqué, d’autant plus qu’il s’agissait ici des paroisses appartenant à la châtellenie de Dourdan, avec laquelle les rapports furent souvent tendus. II semble qu’à une époque antérieure, les prés de la haute vallée de l’Orge aient servi de pâturages communs aux animaux de Corbreuse, de Ste Mesme et de Bréthencourt.

Au cours du XIVe siècle, le château possédé par les seigneurs de la maison d' Amboise et commandé par des capitaines et des gouverneurs militaires, dut nécessairement être entretenu dans un bon état de défense et lorsqu' après la funeste bataille de Poitiers il fut acquis par Pierre de Chevreuse. Ce seigneur riche et puissant dut faire réparer les divers échecs qu' il avait pu subir, en même temps, les habitants de Chevreuse s' occupaient de l' empierrement de leur ville au commencement du règne de Charles VI. Les guerres de la première moitié du XVe siècle, pendant lesquelles il fut successivement pris et repris par les Bourguignons, les Anglais et les troupes royales, lui furent particulièrement fatales. A la fin de ce siècle, en 1489, suivant les propres expressions de Nicolas de Chevreuse, son seigneur qui en avait été capitaine pour le roi, la place était en ruine et désolation.
En 1 589 la ville et le château étaient occupés par une forte garnison et en état de soutenir le siège dont ils étaient menacés, ce qui laisse à penser que les ruines avaient été réparées par les princes de la maison de Lorraine qui avaient senti toute l' importance d' une place située presqu' aux portes de Paris. Les dessins faits en 1610 par Claude Chastillon nous montrent le château sous deux de ses aspects, presqu' intact et tel que l' avaient créé et modifié six siècles d' existence Ce fut à partir de cette époque qu' il se dégrada successivement et qu' il finit par tomber en ruine accélérée par les propriétaires successifs qui le possédèrent depuis la Révolution, et défiguré par les démolitions qu'on lui a infligées vers 1824.  Au XIXe siècle, M le duc de Luynes en est devenu propriétaire, espérons que ce curieux monument du passé féodal n' aura plus à subir de nouveaux outrages et que pendant longtemps encore il sera préservé de toutes destructions...







* Le patrimoine à Saint-Martin

*Une étude sur le château, le fief

* Les seigneurs de Rochefort

* Guy-le-Rouge



* Les Château-forts et féodalité en Ile-de-France du 
XIe Siècle au XIIIe Siècle




La ville de Saint-Martin de Bréthencourt




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Fiche Historique, les Châteaux-forts. (Le) Tremblay-sur-Mauldre





















Fiche N° IX


Armorial du Comte du Véxin, futur roi Louis VI (dit le Gros)








۩ Le Château-fort de La Hunière, à Tremblay-sur-Mauldre










A moins de quatre kilomètres de Maurepas, dans l'axe Ouest de Versailles en Yvelines, sur une plaine drainée par les ruisseaux qui forment la Mauldre, la commune du Tremblay-sur-Mauldre au lieu-dit La Hunière, possède un site fortifié, il s'agissait d'un château-fort et d'une enceinte d'environ 70m de diamètre entourée d'un fossé large de plusieurs mètres à laquelle est accolé une petite motte circulaire elle aussi entourée de son fossé. Cette motte porte des restes informes de maçonnerie attribués par de Dion à un donjon cylindrique identique à celui de Maurepas. 









Dénomination : Château-Fort

Localisation :  78490, Le Tremblay-sur-Mauldre, 
département des Yvelines.

Région : Ile-de-France

Année de construction :  XII e Siècle






L'architecture : 

L'enceinte est partagée en deux par un mur Nord-Sud en blocage de meulière épais de 2,60 m et haut de 5 à 6m. L'on y voit encore l'emplacement d'une poutre horizontale noyée dans la maçonnerie près d'une brèche centrale qui peut correspondre à une ancienne porte, ainsi que le moignon d'un renforcement qui aurait pu être une tourelle pleine de 3,50m de diamètre. Ce donjon aurait été élevé par Simon de Gometz en 1118, en 1239 on rencontre un Amaury de la Hunière et au XIVe, c'est la famille Mignon qui en est propriétaire, dans la mouvance du seigneur de Chevreuse et de Maurepas.

Ces ruines,  écrit MA de Dion consistent en une enceinte circulaire de 70 mètres de diamètre entourée d un fossé large de 10 mètres sans aucune trace de revêtement et qui n' a plus que 2 mètres de profondeur. Au midi, une motte peu élevée également entourée d un fossé fait saillie sur cette enceinte et porte les débris d' un donjon circulaire dont les proportions paraissent avoir été un peu moindres que celles du donjon de Maurepas distant de 3 à 4 kilomètres vers l' est, et qui, comme celui- ci offre un pilier central de forme ronde destiné à supporter les étages supérieurs.

 Voici quelles sont ces diverses dimensions mesurer sur des débris souvent privés de leurs parements et enveloppés d' un épais fourré;

* Diamètre du pilier central 2m60
* Diamètre intérieur du donjon 10m40
* Epaisseur de la muraille 1m90
* Diamètre total 14m90 ou environ
* Rapport de l épaisseur du mur au diamètre total 1, 7.

Du donjon, part un mur droit épais de 2m 60, 8 pieds, conservant par endroit une hauteur de 5 à 6 mètres et coupant l' enceinte du Sud au Nord à peu près, en deux parties égales. Au milieu de ce mur, du côté occidental, est appliquée une demi tourelle pleine, ou bastion, semi-circulaire de 3m50 de diamètre faisant saillie de 2 mètres près de laquelle on voit, dans une brèche, le jambage et une partie de la voûte à plein cintre d'une porte élevée un peu au-dessus du sol et d' un peu moins de 2 mètres de largeur, qui servait de communication entre les deux parties de l' enceinte, dans la construction des vides laissés vraisemblablement par des poutres couchées dans sa masse pour prévenir l' effet des tassements inégaux. Cette muraille a perdu son couronnement, mais d' après sa position, entre les deux moitiés de l 'enceinte qu' elle isole et domine, on peut supposer qu' elle était surmontée d' une terrasse garnie de parapets crénelés qui empêchait les assaillants de s'établir dans l' une ou l' autre partie tant que les défenseurs de la place restaient maîtres de cette position élevée. Elle était elle-même dominée  par le donjon dont les projectiles enfilaient dans toute sa longueur. Telle est la disposition insolite de ce vieux château de la Hunière construit vraisemblablement vers la fin du onzième ou au commencement du douzième siècle sur un terrain plat et accessible de toutes parts, quoique, à peu de distance, les hauteurs escarpées offrent des positions plus redoutables. D' après la charte que nous avons citée plus haut, il n' est pas probable que Simon de Gometz qui en 1118 donna aux religieux des Vaux de Cernay toute sa terre de la Hunière sise dans la châtellenie de Neauphle, ait été possesseur de ce château. On peut, peut-être, considérer comme l' un de ces seigneurs: Geoffroy de la Hunière, We Hunaria et Huanière, qui, avant février 1250 avait épousé une dame nommée Philippe veuve d' Amaury d' Aunaie, écuyer, avec laquelle il vendit, en janvier l253, à l' abbaye des Vaux de Cernay, 16 setiers de grains moitié blé, moitié avoine, qu' elle recevait annuellement à cause du douaire de son premier mariage sur la grange des Ebi soires près de Plaisir, dans la châtellenie de Neauphle-le-Châtel.



Matériaux : Pierre



Historique :


Le site est probablement attesté au haut Moyen Age lorsque Pépin le Bref concède Humlonarias cum integritate à l'abbaye de Saint-Denis en 768 (A.N. , K. 5, n° 9, éd. ChLA, n°603).
 Entre 1102 et 1105, un seigneur laïc donne à l'abbaye de Coulombs le hameau d'Humeria sous réserve d'usufruit Outre la mention, dans le Cartulaire de Port-Royal, d'un Amauricus de la Hunière vers 1239-1240 , le château est cité en 1371, le propriétaire étant Adam D'Escrône.

La Hunière du Tremblay était partagée entre quatre seigneurs au moins dont trois tenaient leur fief en hommage au châtelain de Maurepas, le quatrième était ce châtelain lui-même. Le château-fort de la Hunière avait appartenu à un chevalier nommé Jehan-du-Mesnil des mains duquel il avait passé, nous ne savons à quel titre, dans celles de Robert Mignon qui en fit hommage le 24 juin 1360 à Charles de Trie, comte de Dammartin, sire de Chevreuse, à cause de sa châtellenie de Maurepas, en même temps que celle du Tremblay dont il était également seigneur.
C'est la plus ancienne mention que nous ayons du lieu de la Hunière dont on voit qu' une portion était autrefois dans le fief des seigneurs de Neauphle. Il y fut bâti une chapelle dédiée à sainte-Geneviève dont les seigneurs du Tremblay avaient le patronage mentionnée dans un aveu du 13 octobre 1414 figurant sur la carte de France de Cassini mais entièrement disparue. A un demi kilomètre au sud de l' église et à l' est du château du Tremblay, près d' un étang et dans un bois désigné par la carte de Berthier sous le nom de parc de la Heusnière séparées par le chemin de Saint-Rémy du vaste parc (appartenant à M le comte A de Rougé au XIXe siècle), se cachent les ruines intéressantes d' un ancien château-fort.








La ville de Tremblay-sur-Mauldre

Le bourg, le château
page 499

Un livre sur l'architecture militaire du Véxin,
 Le patrimoine à Tremblay


* Les seigneurs de Gometz


Tourisme Yvelines




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Les places fortes entourant l'Ile-de-France 

 Châteaux, château-fort, donjons 

 Le monde des châteaux 


































Fiche Historique, les châteaux-forts. Neaufles-Saint-Martin





















Fiche N° XIII










۩   Le Château-fort de Neaufles-Saint-Martin, à Neaufles-Saint-Martin




Situé dans le département de l'Eure, au Nord-Ouest d'Evreux, la commune est frontalière avec le département de l'Oise, elle est séparée par la vallée de l'Epte qui, au moyen-âge, faisait office de frontière entre le royaume de Normandie et le royaume de France. Le côté Nord de la commune, sur lequel se trouve la route de Rouen que couronne la forêt de Gisors, a des pentes douces alors qu'au Sud le terrain s' élève brusquement et forme un plateau sur le bord duquel est placé le château de Neaufles. le château-fort était avant la construction de Gisors la plus forte place du pays et la clef de cette partie de la Normandie.








Dénomination : Château-Fort

Localisation :  27830, Neaufles-Saint-Martin, 
département de l'Eure.

Région : Haute-Normandie

Année de construction :  XI e Siècle






L'architecture : 

Le château de Neaufles se composait de trois parties ; le donjon situé au centre, au Nord-Est, au pied de la motte qui le supporte, l'on pouvait distinguer la basse cour d'au moins un hectare d'étendue, et, à l'Ouest, une enceinte plus restreinte et plus fortifiée avait été construite.

 * La basse cour n'a peut être jamais été entourée que d'un fossé surmonté d'une banquette en terre et d'une palissade, ou toute trace de murs a disparu. Il va sans dire que cette enceinte n'était pas flanquée de tours, la cour ouest, placée sur un terrain plus élevé côté du ravin, conserve les restes d'un mur qui la liait au donjon et peut être, l' entourait tout entière. Il ne reste qu'un double fossé, pour franchir le premier il faut descendre 4 mètres et en remonter 6, puis, immédiatement, descendre 6 mètres dans le second pour en remonter 10 jusqu'au sommet du rempart élevé de 2 à 3 mètres au dessus du sol.

 Le second rempart dominait donc le premier et était commandé à son tour par le donjon. Cette partie, est séparée de la basse cour par deux fossés, entre lesquels une étroite levée de terre coupée par deux tranchées est dominée à droite par le rempart de la basse cour et à gauche par celui de la seconde enceinte. C'est sans doute le chemin qu' il fallait suivre pour entrer dans le château, en franchissant trois ou quatre pont.

 * La motte du donjon est entourée d'un fossé de 6 à 8 m de profondeur, comme le terrain, a une pente assez prononcée, sa hauteur d'environ 12 m à l'Ouest est presque doublée à l' Est. La plate forme du donjon est ovale. A côté de la tour on remarque une dépression qui indique peut être un ancien puits, la tour est cylindrique, sa hauteur, autrefois séparée en quatre étages par des planchers, est d'environ 20m au dessus de la motte, ceci sans compter le niveau du souterrain profond de 6 m. Son diamètre est de 13m 60, dont 7m 80 pour le vide intérieur et 2 m90 pour les murs. On voit que ces dimensions sont plus fortes que celles de la tour du vieux donjon de Gisors, elles sont, de peu inférieures à celles du second donjon bâti par Philippe Auguste, elles l' emportent cependant par la plus forte épaisseur de ses murs, par la beauté de son appareil, et par les voûtes qui séparent ses étages.

 * La tour de Neaufles a été démantelée en 1647 de la même manière que celle de Courcelles, Château sur Epte, Gallardon, Maurepas, etc... On l' a coupée en deux et on a renversé une des deux moitiés par la sape. M de Caumont en a donné un fort bon dessin dans son Architecture militaire qu' il nous permet de reproduire, et qui est dû au crayon de M Victor Petit. On y voit que l'étage supérieur était percé symétriquement de quatre œils, ou jours circulaires, dont deux subsistent encore. 




Matériaux : Pierre



Historique :


C'était avant la construction de Gisors la plus forte place du pays et la clef de cette partie de la Normandie. Au milieu du XIe siècle le duc Guillaume le Bâtard (Guillaume-le-Conquérant) la confia à Guillaume Crespin en lui conférant le titre de vicomte héréditaire du Vexin normand. Il le chargea, dit le moine du Bec, auquel nous devons ces détails, de couvrir cette frontière contre les entreprises des Français et surtout de Gautier comte du Vexin qui prétendait que ses possessions devaient s'étendre jusqu' à l' Andelle. Après la construction à Gisors d'une forteresse de premier ordre, Neaufles devint son satellite offrant un peu en arrière de l'Epte, un point d' appui important et empêchant l' investissement de cette place dont il suivit toujours la fortune donné ou pris en même temps qu' elle. Il y a quelques années, les ruines de Neaufles, couvertes de bois, étaient peu faciles à aborder et à explorer, mais aussi à exploiter ; aujourd'hui la famille de La Grange a vendu avec les bois qui ont été défrichés, les ruines dont elle se souciait peu. Les fossés se comblent, les pans de murs disparaissent, l' on ne trouve plus nulle trace de l' habitation où mourut Blanche d Évreux en 1398, enfin la tour qui se dresse fièrement au sommet de sa motte tombera sans doute à son tour, pour être vendue au mètre cube. La tour de Neaufles a été démantelée en 1647 de la même manière que celle de Courcelles, Château sur Epte, Gallardon, Maurepas, etc... L' âge de cette tour paraît difficile à déterminer, l'on peut hésiter entre le règne de Guillaume le Conquérant et celui de Henri II.







* Les bourgs castraux et frontière en Normandie au XI-XIIe Siècle.

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La ville de Neaufles-Saint-Martin




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