Espace exposition

vendredi 30 janvier 2015

Fiche Historique, les Châteaux-forts. Dangu





















Fiche N° V


Armorial appartenant royaume d'Angletterre

 





۩    Le Château-fort de Dangu,  à Dangu.







                                       





« Le Bois de Dangu » situé au Nord-Est du département de l'Eure, proche de Gisors, occupe le sommet d’un coteau qui domine la vallée de l’Epte, à 1 km au Nord du village. Trois châteaux-forts et trois églises étaient situés à quelques cents mètres l'un de l'autre, sur le bord d'une pente à fort dénivelée qui domine l' Epte, 3- 4 kilomètres au-dessous de Gisors, ils étaient le témoin d'une construction militaire bien pensée. Le site se décompose en trois enceintes alignées, tangentes, et dont la puissance des défenses décroît progressivement. Le château de Dangu, qui appartint aussi à la famille des Crespin, n'a jamais eu l'importance de ceux de Neaufle et de Gisors, son nom revient souvent dans les guerres et les traités entre les rois de France et d'Angleterre qui s'en disputaient la mouvance.







Dénomination : Château-fort


Localisation :   27720,  Dangu,  
département de l'Eure.

Région : Haute-Normandie


Année de construction : XI-XII e Siècle.









Architecture : 

Le Château de Dangu





Sur ce lieu, trois château-forts et trois églises étaient situés à quelques cents mètres l'un de l'autre, sur le bord d'une pente à fort dénivelée qui domine l' Epte, 3- 4 kilomètres au-dessous de Gisors, ils étaient le témoin d'une construction militaire bien pensée.
Le premier, le plus rapproché de Neaufles, que l' on nommait le château brûlé, possédait encore des pans de murs et des fossés au XIXe siècle.
Vient ensuite le château moderne habité par le comte de La Grange et construit selon un arc de cercle de 30 à 40 mètres de rayon. Autrefois les diverses dépendances du château complétaient le cercle formé par un rempart d' 1m80 d' épaisseur que les mouvements de terrain du parc ont fait disparaître. L' arc de cercle, qui reste n' a pas la régularité qu' on lui eût donnée à partir du XIIIe siècle, c' est plutôt un polygone dont les nombreux côtés ont des longueurs très variables.
Le château actuel a été construit en 1567 sur cette enceinte circulaire d' un château du XIe siècle dont on nivela la motte et renversa le donjon. Enfin la chapelle d' Henri de Ferrières est construite sur une motte extrêmement abrupte et élevée et qui est séparée du plateau sur le bord duquel elle se trouve par un profond fossé.

Le site se décompose en trois enceintes alignées, tangentes, et dont la puissance des défenses décroît progressivement:

* La première, au nord-ouest, présente une levée de terre en forme de fer-à-cheval, de 25 m de diamètre, plus forte vers le plateau, à l’ouest, et entièrement ceinturée d’un fossé.

*  L’accès à la deuxième enceinte se fait vers le sud, celle-ci est complexe et présente de nombreux micro-reliefs. L’ensemble est grossièrement rectangulaire si l’on excepte une sur-épaisseur du talus vers l’ouest, celui-ci est interrompu au sud-est entre deux monticules qui marquent l’accès vers la troisième enceinte. L’espace contenu entre les deux entrées est légèrement surélevé par rapport au reste de l’enceinte.

* La troisième enceinte s’organise à l’intérieur d’un quart de cercle de 60 m de rayon ; il est rejoint par deux levées de terre qui assurent la connexion avec les deux monticules qui marquent l’entrée de la deuxième enceinte. Ce talus présente deux interruptions vers le sud et le nord-est. Une mare creusée immédiatement à l’extérieur de l’enceinte draine les eaux issues des fossés du flanc ouest de la fortification et d’une zone marécageuse qui s’étend de ce côté.

 La nature du sol est assez particulière, sur l’ensemble du site, on observe de nombreux galets de petite taille. Les levées de terre sont en partie constituées par l’accumulation de ce matériau que l’on retrouve également en blocs agglomérés, notamment au sommet du rempart de terre de l’enceinte principale. Ce détail soulève la question d’une utilisation de ces blocs dans la constitution de la levée de terre et leur participation aux aménagements défensifs. Les trois enceintes ne semblent pas contemporaines les unes des autres. Néanmoins, la proximité du site de Neaufles-Saint-Martin avec lequel il est en communication visuelle, et les similitudes, au niveau de l’enceinte principale, avec le Château-Saussart, plaident pour un ouvrage à vocation militaire remontant au milieu du XIe. Pour les deux autres enceintes, l’hypothèse d’une maison forte venue se greffer sur un site plus ancien est privilégiée.

Le château [de Dangu] se composait au XIIe siècle d’un donjon et d’une double enceinte ; la seconde, circulaire, entourant le donjon, formée de hautes et épaisses murailles flanquées de tours et protégée par un fossé ; la première, moins forte, ayant la forme d’un arc de cercle, dont les extrémités venaient s’appuyer au sud-ouest sur la seconde. Deux portes donnaient accès de l’extérieur dans la première ; l’une, du côté du village, regardait l’église Saint-Jean ; l’autre lui étant opposée, regardait l’occident et donnait sur la campagne. Cette enceinte renfermait les bâtiments d’habitation et les magasins. De cette enceinte, on parvenait à la seconde, qui la dominait, en traversant un fossé sur un pont-levis, et en pénétrant par une porte pratiquée dans une grosse tour carrée ; on se trouvait alors dans la cour ou place d’armes du château. Les bâtiments d’habitation s’appuyaient sur la muraille circulaire qui la protégeait au milieu, et sur une éminence artificielle ou motte s’élevait le donjon, dont la masse imposante dominait les deux enceintes, les autres bâtiments, le village et toute la campagne voisine. De sa plate-forme, on apercevait les murs fortifiés de Gisors et son château, les tours de Neaufles, de Bouri, de Courcelles et de Gamaches.»



Matériaux : Moellons, pierre.



Historique :

Le château de Dangu, qui appartint aussi à la famille des Crespin, n'a jamais eu l'importance de ceux de Neaufles et de Gisors, son nom revient souvent dans les guerres et les traités entre les rois de France et d'Angleterre qui s'en disputaient la mouvance.
 L'histoire de Dangu serait d'autant plus intéressante à connaitre que l'on trouve en ce lieu les restes de trois châteaux forts, de même qu'il y avait trois églises dans la paroisse, et qu'il serait curieux de connaître leur succession, ou s'ils ont existé simultanément. Ils sont situés à quelques cents mètres l'un de l'autre sur le bord d'une pente fort raide qui domine l'Epte deux lieues au dessous de Gisors.
 Le premier château le plus rapproché de Neaufles était nommé le château brûlé, des pans de murs et des fossés existaient encore au XIXe Siècle. Vient ensuite le château moderne habité par le comte de La Grange et construit selon un arc de cercle de 30 à 40 mètres de rayon. Autrefois, les diverses dépendances du château complétaient le cercle formé par un rempart d une toise d épaisseur dont les mouvements de terrain du parc ont fait disparaître la trace.
L'arc de cercle qui reste n'a pas la régularité qu'on lui eût donnée à partir du XIIIe siècle c'est plutôt un polygone dont les nombreux côtés ont des longueurs très variables Le château actuel a été construit en 1567 sur cette enceinte circulaire d un château du XIe siècle dont on nivela la motte et renversa le donjon Enfin la chapelle d Henri de Ferrières est construite sur une motte extrêmement abrupte et élevée et qui est séparée du plateau sur le bord duquel elle se trouve par un profond fossé.

Le château-fort, au XIIe siècle, fut fortifié par Guillaume-le-Roux.







* Une étude du site, microtopographie des fortifications

* Le retranchement du vieux château

Le patrimoine  


 La ville de Dangu



Tourisme Eure



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Les places fortes entourant l'Ile-de-France 

 Châteaux, château-fort, donjons 

 Le monde des châteaux 






Les alentours









La vallée de l'Epte


Le vieux château






























Fiche Historique. Les donjons. Pithiviers






















۝   Le donjon de Pithiviers,  à Pithiviers.

Aux confins de la Beauce et du Gatinais, au Nord de son département le Loiret, la commune était placée à la croisée des voies anciennes Sens, Le-Mans, Orléans, Reims, dans l'axe Sud-Ouest de Fontainebleau. Pithiviers possédait un donjon de pierre appelé château-fort du Xe siècle qui fut démolit entre 1821 et 1837. La tradition attribue ce donjon à Héloïse ou Aloyse de Chartres, dame de Pithiviers autour de l'an 1000, qui l'aurait fait construire au milieu du Xe par Lanfroy architecte réputé, en 943 précisément.







Dénomination : Château-fort/donjon

Localisation :  Place Denis Poisson (mairie), 45300, 
Pithiviers, département du Loiret .

Région : Centre Val-de-Loire

Année de construction : X e Siècle.
Anciennement : Donjon seul
Année de destruction ou démolition du Château : 1821-1837





Architecture : 

Un château-fort de pierre, qui fut un donjon quadrangulaire de type Beaugency-Chevreuse, haut d'environ 33 mètres, muni de contreforts plat sur chaque face et d'une tourelle ronde à l'un des angles avait une base construite sur une motte. Il s'élevait sur la place Denis Poisson, l'ensemble du château comprenait une enceinte avec fossé, une porte à pont-levis, protégée sur deux côtés par les ravins du Val Saint-Jean. Ce donjon comportait 3 étages.
En 1472, après la guerre de Cent Ans, les habitants réunis en assemblée générale, chargent les procureurs du Roi d’aller solliciter de Louis XI le privilège de l’établissement d’un octroi. Celui-ci permet, grâce aux taxes perçues, d’édifier une muraille et un fossé pour enclore la cité. Les fortifications forment un quadrilatère dont les mails actuels nous restituent le tracé. Elles s’étendent sur un périmètre d’environ 1225 m et comprennent fossés, remparts et chemin de ronde. La ville est dotée de quatre portes, chacune défendue par deux tours : Porte du Gâtinais, du Croissant, d'Orléans, de Beauce.



Matériaux : Pierre



Historique :

La tradition attribue ce donjon à Héloïse ou Aloyse de Chartres, dame de Pithiviers autour de l'an 1000, qui l'aurait fait construire au milieu du X e par Lanfroy architecte réputé qui éleva aussi le château-fort d'Ivry, sur l'Eure. Puis il fut décapité afin qu'il ne divulgue pas son art à des adversaires. Ce donjon serait l'un des plus anciens de France, contemporain de ceux de Langeais et de Montbazon.

Le nom de Pithiviers vient du gaulois « quatre », les quatre chemins : la voie d’Orléans à Reims y croisait celle de Sens à Rennes. Les Romains bâtissent un fort sur le promontoire formé par le confluent de la vallée de l’Œuf avec le ru du Val saint Jean. Quand l’insécurité s’installe au IIIe s., la population se regroupe autour. Au Xe s., dame Héloïse de Champagne fait élever un donjon avec une église dont demeurent encore la tour de la Collégiale saint-Georges, une crypte et le bas-côté devenu le préau de l’école abbé Regnard. Au cours du temps, la ville s’étoffe. L’église paroissiale saint Salomon - saint Grégoire construite à la fin du XIe s., devenue trop petite au XVe, est agrandie. Un magnifique grand orgue l’orne à partir du XVIIIe s. : son large registre lui assure une réputation internationale auprès des plus prestigieux musiciens. Puis, une nouvelle enceinte est bâtie, les mails nous en livrent toujours le tracé.

Durant la huitième guerre de religion, la ville est prise par les deux Henri (le roi de France Henri III et Henri de Navarre) en 1589. Entre le 29 janvier et le 8 février 1939, plus de 2 800 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant les troupes de Franco, arrivent dans le Loiret. Devant l'insuffisance des structures d'accueil d’Orléans, 46 centres d’accueil ruraux sont ouverts, dont un à Pithiviers. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont désarmés et retenus dans le Sud de la France), sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, et le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré. Certains de ces réfugiés rentrent en Espagne, incités par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, ceux préférant rester sont regroupés au camp de la verrerie des Aydes, à Fleury-les-Aubrais.







 La ville de Pithiviers

Un condensé de l'histoire de la ville

Le donjon



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Fiche Historique, les Châteaux-forts. Luzarches





















Fiche N° VI








۝   Le Château-fort de Luzarches, à Luzarches




Situé entre Roissy et Chantilly, dans le département du Val d'Oise, à la limite avec la frontière de l'Oise, Luzarches abritait ses deux châteaux qui étaient de véritables forteresses, elles furent une à une construite. Le château de La Motte et  le château Saint-Côme ont été bâtis l'un en Haut, l'autre en contre-bas de la ville. Le Château Saint-Côme, forteresse médiévale du XIIe siècle, fut la propriété des comtes de Beaumont-sur-Oise, le château de La Motte lui fut la propriété de la famille Le Bouteiller de Senlis.   







Dénomination : Château-Fort

Localisation :  95270, Luzarches, 
département du Val d'Oise

Région : Ile-de-France

Année de construction : XII  e Siècle





Armorial de la famille Le Bouteiller de Senlis





L'architecture : 

Le château de La Motte à Luzarches était la propriété de la famille Le Bouteiller de Senlis. Ce type de château cour est caractéristique de l’époque de Philippe-Auguste (XIIe siècle) ; ses dimensions (de l'enceinte) forment un quadrilatère de 77m sur 65m. Les murs des courtines ont une épaisseur de 1m70.

L'ensemble de la construction s'inscrit dans un carré de 20m de coté, les quatre tours saillent d'environ 4m sur la ligne des courtines qui forment un carré de 12m. L'espace entre les tours est de 7m, les cotés Nord-Ouest et Sud-Est constituent les pignons du logis prolongés jusqu'aux tours Ouest et Sud par un mur plus bas. Seule la face Nord-Est conserve le maximum de hauteur, soit une dizaine de mètres égale à la plus haute partie des tours. Ces tours ont été dérasées en coup-de-sabre, c'est-à-dire que leur ancienne toiture, sans doute en poivrière, a été remplacée par un toit à une seule pente d'environ 45 degrés, gouttant vers l'extérieur et aérée par une petite lucarne centrale.
Cette modification altère considérablement l'aspect général de l'édifice dont la masse est devenue ainsi pyramidale, alors que, sans doute, les tours d'angles devaient commander les courtines. L'appareil de l'ensemble est similaire aux tours et aux courtines, fait de moellons, de grès de taille très irrégulières bien que généralement assisés avec des joints grossiers et des pierres de calage. Cet appareil d'aspect peu soigné est néanmoins très robuste, les encadrements des archères et des baies géminées sont en pierre de taille. Les maçonneries ont été de plus repercées à une époque moderne pour éclairer l'habitat par des fenêtres rectangulaires.
Les murs sont épais de 1,20m. Une disposition curieuse se remarque sur les tours ; elles sont toutes nanties d'une sorte d'arête verticale sur leur face extérieure en un point qui correspond au passage des diagonales du carré de l'ensemble de l'édifice. Cette arête, comparable dans une moindre proportion à celle des tours en éperons, est formée à chaque assise par un léger déboitement biais des pierres du parement. Une telle façon ne connait pas de comparaison et reste inexpliquée car cela ne peut renforcer en rien la solidité du mur et le relief inusité ainsi crée est tellement modeste qu'il peut passer inaperçu ; il ne peut même donc guère avoir de rôle dissuasif.
Les percées anciennes sont intéressantes à examiner, elles sont de deux sortes, archères et baies géminées. Les archères encadrées, nous l'avons dit, de pierre de taille de grosseur très supérieur à l'appareil environnant, ont 1,20m de haut et leur fente externe est bouchée et mince.




Matériaux : Moellons, grès.



Historique :



* Le Château de La Motte

Appartenant à la famille des Bouteiller de Senlis, nous devons ces vestiges à Guy IV qui reconstruit son château dans les deux premières décennies du XIIIe siècle, achevé au plus tard en 1220. A la renaissance, une riche famille de Florence, la famille Cénami, réunit sous une seule bannière les deux seigneuries de Luzarches.

 L'Enceinte du château d'En-Bas ou château de la Motte, de l'ancien château féodal des Bouteiller de Senlis du début du XIIIe siècle est démoli en 1706. D'un plan quadrangulaire, il fut flanqué de sept tours dont cinq sont toujours en place. Leur caractère d'origine s'est perdu suite aux reconstructions et restaurations effectuées du XIXe siècle jusqu'au milieu du XXe siècle. Tout autour, les douves aujourd'hui sèches sont bien marquées. La potentielle motte castrale reste également en place (visible depuis la place de la République) : tandis que Catherine Crnokrak (1998) écrit qu'« on ne connait pas le rôle que jouait la motte castrale dans l’organisation défensive du château XIIIe », la réalité semble être beaucoup plus simple. La motte de terre provient de l'excavation des douves et était localement appelée le donjon, « place vague... propre à faire quelque forteresse pour la défense du dit château ». Du château proprement dit, il ne reste plus rien. Le terrain à l'intérieur des anciennes fortifications est un jardin, où l'on trouve une villa du XIXe siècle connue comme « château de la Motte » : suite à des diverses rénovations, c'est devenu une maison sans caractère. Elle hébergeait le siège du Comité départemental du tourisme et des loisirs du Val-d'Oise, avant son retour à Cergy fin 2010. La collection de peintures du Conseil Général a déménagé en même temps, et le bâtiment est à ce jour inoccupé. Depuis, le jardin avec les ruines du château d'En-Bas est fermé au public. La cession du domaine à la Communauté de communes par le Conseil général pour un prix d'un million d'euros a été sur l'ordre du jour de la séance plénière mensuelle du 24 juin 2011. La mur d'enceinte du terrain empêche de voir les ruines depuis la rue. L’église Saint-Côme et Saint-Damien Construite sur l’emplacement d’une église menti


* Le Château Saint-Côme

Alice, « Dame de Luzarches », signe un acte en 1177 qui parle d'un tonlieu à Luzarches, premier indice de l'existence d'un marché. Le seigneur Mathieu III de Beaumont fait construire la collégiale dans l'enceinte de son château d'En-Haut, sur la butte Saint-Côme et améliore les fortifications du château.

Le Château Saint-Côme, Forteresse médiévale date du XIIe siècle. Il fut la propriété des comtes de Beaumont-sur-Oise. On peut encore voir le donjon roman avec ses contreforts et sa forme trapézoïdale. Vers 1180, le comte Jean Ier de Beaumont fait édifier une belle collégiale afin d’y déposer les reliques des saints Côme et Damien qu’il ramène de la seconde croisade (1147/1149). Détruite sous la révolution, on peut voir derrière les arbres, sur la gauche du donjon, trois arcades gothique.

Luzarches est devenu, au début du XIIIe siècle, une bourgade d'une certaine importance, le nombre de feux ayant atteint les 400 en 1204. Ce développement est dû au commerce. Il est possible que Luzarches bénéficie du régime communal, que le comte Mathieu III de Beaumont avait établi dans sa ville de Beaumont-sur-Oise.
La justice concernant les nobles se rendait au château d'En-Bas, et celle pour les autres personnes au château d'En-Haut. Luzarches fut équipé d'un Hôtel-dieu et d'une léproserie.







Fiche du ministère de la culture

Une photo de l'enceinte

Le patrimoine


La ville de Luzarches



Tourisme en Val d'Oise



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jeudi 22 janvier 2015

Descriptif du Château de Marly

























Dénomination : Château


Localisation :   78 160, Marly-le-roi
département des Yvelines

Région : Ile-de-France

Année de construction :  XIVe siècle (les bases du château actuel)






Situé à 17,76 kms à l'Ouest de Paris, proche de Saint-Germain-en-Laye, Marly, ville que l' on appelle Marly le Roi pour la distinguer de plusieurs autres, n'est devenu considérable que depuis la construction de son château par Louis XIV. La terre a appartenu à la famille Fumé, descendante d'un chancelier de France, lorsque Louis XIV l'acheta elle appartenait en partie à un M Bossuet de la famille du savant évêque de Meaux et en partie à M Philippeaux de Pontchartrain secrétaire d'Etat qui l'échangea avec le roi pour la terre de Neaufles. Il n'y avait, à Marly, au commencement du XIIIe siècle, qu'une seule église sous le titre de Saint-Vigor, depuis il en fut élevé une seconde sous l' invocation de Notre-Dame et en outre un Prieuré.

Mais en 1681 le tout fut réuni à la première paroisse que Louis XIV fit rebâtir, dans le genre de celle de Versailles. On arrive au château de Marly par une magnifique avenue, la grille royale ferme une cour ronde sur les côtés de laquelle l'on peut voir les écuries et les remises. La seconde avenue, qui descend dans l'avant cour, est terminée par deux pavillons dont l'un sert de salle des gardes, et l'autre de chapelle.

L’originalité du château de Marly réside avant tout dans l’ordonnance de l’architecture en un système de pavillons et dans la décoration de toutes les façades par des fresques polychromes. D’un seul point de vue quantitatif, l’ensemble des projets de ce décor représente le groupe de dessins le plus important de la première phase de construction de Marly. Non seulement ces documents, parmi les plus anciens conservés, nous renseignent sur la première phase de la conception, mais, dans le cas du Pavillon royal, ils sont aussi la preuve qu’un processus de concertation eut lieu entre Le Brun et Mansart en vue d’harmoniser l’architecture et le système de décor feint.

 La tradition des décors de fêtes éphémères a sans aucun doute constitué la source d’inspiration principale de ce décor : les correspondances frappantes entre le premier projet d’ensemble pour Marly et l’Illumination du jardin de Versailles organisée en 1674 et 1676 – dont nous aimerions attribuer le projet à Le Brun –, qui a fortement fasciné Louis XIV, pour lequel elle représentait une sorte d’extension idéale du jardin de Versailles, suggèrent que ce décor a fourni le modèle de l’idée initiale de Marly. 


Le château, ou grand pavillon du roi, est décoré de pilastres corinthiens, de trophées, de devises peints à fresque sur les dessins de le Brun, d'abord par Rousseau, et ensuite achevés par Meusnier.
Chaque face du pavillon présente un avant corps finement couronné par un fronton, dont la sculpture est de Jouvenet et de Mazeline Les perrons à pans, placés dans les angles et aux faces, sont ornés de seize groupes d'enfants, et de huit sphinx de plomb bronzé exécutés par Coustou et l' Espingola.


En son intérieur, dans le salon d'honneur, l'on peut voir des grandes glaces et quatre tableaux qui désignent les quatre Saisons ;

* l'Automne, désigné par Ariane et Bacchus peint par Lafosse 

* l'Hiver, sous la ligure d'un vieillard nu, par Jouvenet

* 1'Eté, sous celle de Cérès par Boulogne le jeune

* le Printemps sous l'emblème de Zéphire et de Flore par Antoine Coypel.

Ce salon possède quatre fenêtres qui sont dans l'attique et quatre fenêtres ovales, en bas des croisées il y a quatre balcons dorés soutenus par des aigles. Les fenêtres ovales sont ornées de guirlandes de fleurs portées par des Amours. Toutes ces sculptures sont dues à Hurtrelle, à Vancleve et à Coustou l'aîné.

Le vestibule, qui est en face, sert de salle à manger, l'on y voit deux tableaux de Vander Meulen, l'un représente Maastricht, Louis XIV est sur le premier plan du tableau monté sur un cheval blanc, parlant à un officier, l'autre est le siège de Cambrai, le roi est sur un cheval moucheté, derrière lui on aperçoit son camp.

Le vestibule qui est du côté de la montagne sert de salle de billard, il est aussi orné de deux tableaux de Vander Meulen; l' un est le siège de Valenciennes, on y remarque Louis XIV sur un cheval, Isabelle montrant ses gardes qui paraissent dans le lointain, l'autre est le siège de Douai, sur le devant on reconnaît un équipage aux livrées du roi.

On admire dans la chambre du conseil deux tableaux de Mignard ; l'un est l'Astronomie, l'autre un Concert champêtre. Elle est ornée de deux tables en marqueterie représentant des fleurs, des fruits, et des oiseaux. Les petits appartements pratiqués dans l'entresol sont bien distribués.
Au premier étage il y a les appartements, Natoire en a décoré le salon par quatre de ses tableaux qui représentent un repos de Diane, Bacchus et Ariane, Apollon et les Muses, et Vénus, se promenant sur les eaux.

Quatre pièces de verdure accompagnent le grand pavillon, dans chacune, de ce rectangle linéaire, il y a une statue de marbre entourée d'une grille de fer.

La façade extérieure, du côté des jardins, est ornée des statues antique de Fabius et de Fulvia. Du premier parterre, côté jardin, l'on descend par une rampe ornée de quatre vases de plomb, vers la fontaine des quatre gerbes, dont les bassins sont rocaillés. Elle est suivie de la grande pièce d'eau, au milieu de laquelle s'élève une gerbe haute de 18 mètres.
Sur deux grands piédestaux placés aux extrémités de la balustrade, qui termine ces magnifiques jardins, on a posé, en 1745, deux chevaux sculptés par Coustou le jeune qui se cabrent retenus par deux esclaves, l'un Français, l'autre Américain.
Pendant que Coustou travaillait à ces chevaux, un prétendu connaisseur s'avisa d'observer que la bride devait être tendue Pour persiffler la sottise de se donneur d'avis, le sculpteur répondit : « Monsieur si vous étiez venu un moment plutôt vous auriez vu la bride telle que vous la désirez, mais ces chevaux là ont 1a bouche si tendre que cela ne dure qu'un clin d œil. ».
Ces deux chevaux sont placés à l'entrée de la place de la Concorde, côté Champs-Elysées. Ces superbes jardins, qui offrent des modèles de tout ce que l'art peut imaginer, ont été plantés par Durasé.


Le Chantre des Jardins, Jacques Delille, chanté ainsi :

« C'est là que tout est grand, que l'art n'est point timide.
Là tout est enchanté, c'est le palais d'Armide.
C'est le jardin d'Alcine ou plutôt d'un héros.
Noble dans sa retraite et grand dans son repos.
Qui cherche encore à vaincre à dompter des obstacles.
Et ne marche jamais qu'entouré de miracles.
Voyez-vous et les eaux et la terre et les bois,
Subjugués à leur tour obéir à ses lois,
A ces douze palais d'élégante structure,
Ces arbres marier leur verte architecture,
Ces bronzes respirer, ces Beuves suspendus,
En gros bouillons d'écume à grand bruit descendus,
Tomber se plonger dans des canaux superbes.
Là s'épancher en nappe ici monter en gerbes.
Et dans l'air s'enflammant aux feux du soleil pour Pleuvoir en gouttes d'or d'émeraude et d'azur..
Si j'égare mes pas dans ces bocages sombres,
Des Faunes, des Sylvains en ont peuplé les ombres,
Et Diane et Vénus enchantent ce beau lieu,
Tout bosquet est un temple et tout marbre est un dieu,
Et Louis respirant du fracas des conquêtes,
Semble avoir invité tout l'Olympe à ses fêtes.»

Continuer ici 


Les douze pavillons ont été construits entre 1680 et 1683 sur un plan unique, disposé symétriquement par rapport à l’axe formé par le grand bassin. Ils étaient divisés en deux logements chacun : l’un au rez-de-chaussée et l’autre à l’étage. Tous étaient équipés d’un cabinet d’aisances.

* Marly : architecture, usages et diffusion d'un modèle français:

 * La création de Marly : les rôles de Charles Le Brun, Jules Hardouin-Mansart et Louis XIV dans la conception de l’ensemble:

 * Marly, département des Bâtiments du roi, création d’un microcosme institutionnel sous Louis XIV (1679-1715):





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samedi 3 janvier 2015

Fiche Historique. Les donjons. Grez-sur-Loing











Fiche N° 1





 





۝   Le donjon de Grez,  à Grez-sur-Loing.












Grez-sur-Loing (anciennement Grez-en-Gatinais) est située au Sud du département de la Seine-et-Marne et de Melun, en région Île-de-France, proche de Nemours, en amont sur le Loing, juste au Sud de la Forêt de Fontainebleau. En plein bourg,  se dresse un donjon rectangulaire qui domine la rivière, cet ancien donjon du début du XIIe siècle construit par Louis VI en 1127, fut une résidence royale aux XIIIe et XIVe siècles, prisée des reines de France.








Dénomination :  Donjon ou tour de ganne 
(ancien donjon de château)

Localisation :  77880, Grez-sur-Loing, 
département de la Seine-et-Marne.

Région :  Ile-de-France


Année de construction : 1127, XII e Siècle (donjon  fortifié)
Anciennement : Donjon  de château-fort
Année de destruction ou démolition du donjon : 
encore existant sous forme de vestiges, le château-fort a été détruit au XVII e. 






Architecture :

Le donjon mesurait 15,30 m sur 12,10 m, dimensions identiques à celles de Morêt, muni de contrefort plat encadrant chaque angle (type B des donjons quadrangulaire), le retour Est de l'angle Sud est muni d'une amorce de tourelle extérieure accolée au donjon, qui pouvait être une tourelle d'accès. Ses murs n'avaient qu'1 mètres d'épaisseur, à leurs sommets se voit encore une fraction de voûte d'arête surmontant une fenêtre ouverte.

 Les murs du donjon, épais de 2,30m, sont appareillés régulièrement en pierre de calcaire à joints assez épais, parsemés des trous de boulins (d'échafaudage), les contreforts sont encore plus soignés, en pierre de taille plus grosse et plus dure, assemblées de joints minces. Chaque face est appareillées de deux fenêtres, dont l'extérieur est construit d'une forme rectangulaire sous linteau, monolithe et archivolte en plein cintre, tandis qu'à l'intérieur elles sont perçées sous voûte plein cintre dans l'épaisseur du mur. Proche de l'angle Nord, une ouverture au seuil pourrait avoir été une porte.

 Ce donjon, était muni d'un « mâchicoulis » rectangulaire peu épais, chaque angle renfermait une échauguette faisant saillie vers l'extérieur. Les contreforts, construis de haut en bas sont, au milieu, renforcés, doublés.



Matériaux : Calcaire 


Historique :


L'histoire de se donjon est mal connue, on suppose que le château fût élevé par Louis VI en 1127, au moment ou le roi procédait à la fortification de plusieurs places acquises en Beauce et en Gâtinais, dont Yèvre et Morêt. Grez resta par la suite château royal.

Ancien donjon du début du XIIe siècle construit par Louis VI en 1127, résidence royale aux XIIIe et XIVe siècles, prisée des reines de France. La guerre de Cent ans détruit la majeure partie du château, en 1359 et 1370, dont il ne reste que le donjon.

Le roi Louis VI le Gros annexe la vicomté de Gâtinais, à la suite de la révolte de Foulques de Gâtinais. Il étend ainsi le domaine royal.
Ce fief médiéval passa par mariage au XIVe siècle à la famille d'Aussy qui rendent plusieurs hommages aux rois de France, pour leur château de Grez-en-Gâtinais. Édifié dès le Moyen-Âge pour contrôler le passage sur le Loing, ayant un rôle défensif, le château contribue à la fortification des confins de l'Île-de-France (en Beauce et en Gâtinais récemment adjoints à la couronne de France) face à la Bourgogne et la Champagne. Il est mis en défense et restauré à la même époque que d'autres châteaux en gâtinais. Yèvre-le-châtel devient Châtellenie Royale à la même époque ainsi que Morêt. À l'époque médiévale, le château contribue à la protection du village en plus des quatre portes et du mur d’enceinte.

La cour de France étant nomade, l'édifice abrite notamment Blanche de Castille, qui y séjourne de nombreuses fois tout comme à Moret-sur-Loing et à l'abbaye du Lys. On atteste aussi les passages de Philippe IV le Bel et de Jean II le Bon. Le château devient une résidence royale au XIIIe siècle et XIVe siècle, comme en attestent les chartes et actes signés de ce lieu, apprécié des reines.

La majeure partie du château subit une destruction durant la guerre de Cent Ans en 1359 et 1370. Il ne reste alors plus que le donjon.
On suppose que c'est dans ce donjon, que le 22 septembre 1531, Louise de Savoie, mère de François Ier, décède de la peste qui sévissait alors à Fontainebleau alors qu'elle fuyait vers Romorantin.







Le donjon

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Gretz-sur-Loing



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