Espace exposition

mardi 27 octobre 2015

Fiche Historique, les Châteaux. Le Château de Crépy-en-Valois























 




۝   Le Château de Crépy, à Crépy-en-Valois.











Sur un plateau Véxinois, Crépy-en-Valois est située au Sud-Est de son département à 60 kms au Nord-Est de Paris sur l'axe Chantilly-Soissons au cœur du Valois. Région d'openfield (paysage agraire) et domaine de la grande culture industrielle (céréales, betteraves, oléagineux, légumes de plein champs), elle est la capitale française du tir à l'arc. À partir du Xe siècle, Crépy-en-Valois devient la résidence des comtes du Valois, puissants vassaux des rois de France jusqu'en 1213, date à laquelle le Valois est intégré au domaine de la Couronne. Donné en apanage, il revient ainsi à Louis d'Orléans qui le transforme en duché. Le château des Comtes de Crépy-en-Valois, qui subsiste encore, est un édifice massif rétabli en grande partie sous le règne de Louis XII.








Dénomination : Château


Localisation :   60800, Crépy-en-Valois, 
département de l'Oise.

Région : Hauts-de-France (Picardie)


Année de construction :  XIIIe Siècle (le château Comtal)








L'architecture : 

On trouvait à Crépy à la fois une fortification urbaine et un château. De la première ne subsistent que quelques pans de courtines confortées par des contreforts. Le cadastre révèle cependant l'existence de deux enceintes successives : la première contenait le châtel ou ville haute et le fief du donjon, et la seconde renfermait la ville basse, plus récente . Le château constituait le fief du « Donjon ». Les seuls restes en sont actuellement le bâtiment de 1' « Auditoire », ancien logis, et une ancienne porterie. Le premier est un édifice civil, dont les fenêtres à trilobés semblent accuser le XIIIe siècle ; en équerre lui est accolée la chapelle Saint-Aubin, sans doute plus ancienne. La porterie est un petit châtelet, constitué de deux tours circulaires encadrant le passage d'entrée. Un pont-levis à contrepoids a été ajouté h la construction initiale, et, postérieurement encore, le passage a été revoûté. Les salles intérieures étaient aveugles : de larges fenêtres, surmontées de linteaux et d'arcs de décharge, ont été percées par la suite. Sans doute cette porte est-elle postérieure au XIIe siècle ; il est difficile de préciser plus, en raison des trop nombreux remaniements.
Château comtal du milieu du XIIIe, ses fenêtres rappellent, par leurs petitesses et leurs espacements, les constructions du XIIIe siècle. Cependant on en remarque sur le pignon Nord, trois caractérisées ; l' une à meneaux cruciformes, les deux autres bouchées à ogives géminées trèflées.
Un système très élaboré de circulation, escaliers dans les murs et divers sas, le château possèdent de nombreuses fenêtres géminées très simples ; 2 baies barlongues surmontées d'un tympan sous arc à peine brisé, avec linteau évidé de deux trilobes. Une cage de latrine restituable.
 La porte du château date du temps d' Henri IV, les ventaux ont des clous dont les têtes figurent des H et des M en mémoire au roi et à Marguerite de Valois. Le premier étage du château accueille les cuisines et l'ensemble des communs. Les chambres nobles disposaient d'un étonnant confort, éclairées par de larges fenêtres, Philippe Ier recevait dans une salle couverte d'une magnifique charpente. 

Lorsqu'il perd sa vocation résidentielle dans la deuxième moitié du XIIIe siècle, cet espace se transforme peu à peu en grenier. Au XVe siècle, le château est rattaché au domaine des ducs de Valois. Le musée de l'archerie et du Valois est installé dans un ensemble médiéval original, à la fois palais princier, noble demeure seigneuriale et maison de ville. Construit sur un promontoire découpé, scellé sur le plateau du Valois, occupe une position dominante. Une chapelle basse ouverte sur la ville, dédiée à saint-Aubin a été bâtie vers 1170 par Thibault III de Crépy-Nanteuil. Son fils Philippe Ier, compagnon d'armes de Philippe Auguste à la bataille de Bouvines, affirme sa richesse en surélevant la chapelle et en construisant un château à vocation résidentielle. Elle est empruntée, comme la chapelle basse Saint-Aubin, par des chanoines qui circulent d'un niveau à l'autre grâce à un escalier spécialement aménagé dans l'épaisseur des murs.

Lire une description du château.... http://www.mesqui.net/Articles_fortif/pdf/crepy-en-valois.pdf



Les limites du château:

Le château était limité vers l'Est par une ligne reliant la chapelle Saint-Aubin à la rue des Etuves, en prolongement de l'ancienne rue de Saint-Denis, aujourd'hui appelée rue de Saint-Arnoul. Cette ligne est celle qui, selon moi, délimitait le « secteur réservé » évoqué plus haut; vers le Sud, elle longeait l'ensemble formé par la chapelle Saint-Aubin et l'Auditoire. Carlier pensait que, plus au Sud encore, elle aboutissait à une « porte souterraine » desservant le « chemin de Bapaume »; s'il est de fait que cet ancien chemin, venant de Sainte- Agathe, aboutissait au Sud de l'éperon, son entrée dans la ville s'effectuait à la fin du Moyen-âge par la poterne Sainte-Agathe et la porte du Paon. Mais l'assertion de Carlier est intéressante; car si elle s'avérait, le secteur du château aurait été compris entre deux accès de l'enceinte du castrum, le premier à l'Ouest (poterne Saint- Arnoul) et le second au Sud (« porte souterraine »). Vers le Nord, le contour de l'ancien château fit l'objet d'une rectification par alignement en 1633 afin d'englober les nouveaux bâtiments, en particulier l'église; le procès-verbal de cet alignement montre que le mur de clôture fut établi en débordant l'ancienne emprise vers le nord, jusqu'au raccordement avec un ancien bâtiment du château dont l'angle fut conservé. Vers le Sud enfin, la délimitation du territoire du couvent côté de l'Auditoire ne fut arrêtée qu'en 1639, par la construction d'un mur reliant l'ancienne chapelle du château au second contrefort de la chapelle Saint- Aubin. On a ainsi la confirmation qu'il n'existait pas de séparation physique avant 1623 entre le château et la cour de l'Auditoire.




Matériaux : Pierre. 



Historique :


Le château des Comtes de Crépy-en-Valois, qui subsiste encore, est un édifice massif rétabli en grande partie sous le règne de Louis XII. Au XVIe siècle, le château de Crépy-en-Valois, n’est toujours qu’un ensemble composite et inachevé, clos d’une vaste enceinte, lorsqu’il devient le siège du tribunal du baillage et de l’administration du duché de Valois.
Vers 1625, les lieux sont occupés par des religieuses, de l’ordre des Ursulines, avant que ses sous-sols ne deviennent le siège d’une prison en 1778.
Le poète Gérard de Nerval y passera une nuit glaciale, racontée dans Les Nuit d’octobre.
Vendu comme bien national lors de la Révolution, le château est actuellement une propriété communale.

Aujourd’hui, demeurent la chapelle Saint-Aubin du XIIe siècle, les Tours du Valois qui sont l’unique vestige du château construit par les Comtes de Valois et détruit durant la Guerre de Cent Ans.

 Depuis 1949, le corps de logis du XIIIe siècle est occupé par un Musée de l’Archerie et du Valois, qui expose de riches collections dans la grande salle de réception à la remarquable charpente médiévale. Le parcours du musée raconte l’histoire des compagnies d’arc, ces milices urbaines souvent placées au service du roi de France. .

Crépy occupe un promontoire arrondi d'axe Est-Ouest découpé dans le plateau du Valois par deux petits cours d'eau affluents de la rivière de Sainte-Marie, elle-même affluent de l'Automne; malgré leur faible débit actuel, ces deux petits rus ont déterminé des vallées en U profondément encaissées entre des versants abrupts d'une quarantaine de mètres de hauteur. Il s'agissait donc, à toute époque, d'un site défensif naturel d'importance; cependant, rien n'indique qu'il ait été occupé à l'époque antique, ou au moins qu'il ait été desservi par une voie gallo-romaine. Ceci ne préjuge bien sûr en rien de l'existence d'une fortification préhistorique — voire gallo-romaine ou du haut Moyen Age — sur le site : faute d'archéologie urbaine, il est impossible de prétendre à quelque certitude en ce domaine. Le site se plaçait assez mal dans la carte des grands centres gallo-romains : en effet, la liaison de Senlis à Soissons passait bien plus au Nord, la route actuelle directe par Crépy et Villers-Cotterêts se heurtant à des traversées nombreuses de vallées, et surtout au franchissement de la forêt de Retz, un obstacle à l'époque important. Aussi, bien que Carlier, à la suite de Bergeron et Muldrac, et avant tant d'autres, ait écrit qu'il s'agissait à l'époque.







La ville de Crépy-en-Valois





Descriptif du Château:

* Dessin, estampes sur Crépy, le château

* Un document sur le château

* Un document sur le château


 * Une visite au musée



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dimanche 25 octobre 2015

Eugène Viollet-Leduc parlant du Château Gaillard















Château Gaillard est une forteresse médiévale qui se situe au cœur du Vexin normand, proche de Vernon à 100kms de Paris sur la commune des Andelys sur l'axe Louviers-Gisors placé au Sud-Ouest. Il constitue un morceau d'histoire de France qui domine la vallée de la Seine en haut d'une falaise de calcaire, mêlant Richard Cœur de Lion et Philippe Auguste.








Localisation: Les Andelys, 27700 
département de l'Eure

Région: Normandie

Année de construction : 1196 - XIIe Siècle




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Selon Eugène Viollet-leduc

Le Château Gaillard résume à lui seul tous les travaux d' art imaginés par les Normands. Ce fut Richard Cœur de Lion qui le fit construire.
Ce puissant génie militaire, cet homme de guerre consommé y déploya tous ses talents, habile capitaine, héros magnanime, ingénieur plein de ressources, expérimenté, prévoyant, capable de devancer son siècle et ne se soumettant pas à la routine, il fit bâtir ce château en un an.

 Avec ce coup d'œil qui n'appartient qu'aux grands capitaines, il choisit l'assiette de la forteresse et, une fois son projet arrêté, il en poursuit vite l'exécution avec une ténacité et une volonté telles qu'il brisa tous les obstacles opposés à son entreprise, et termina tous les travaux en un an. On y trouve, ajoute le savant Viollet-le-Duc, toutes les qualités qui distinguent les fortifications normandes mises en pratique par un homme de génie. Richard était mieux qu'un capitaine, d'une bravoure emportée, toute son attention s'était portée sur la partie attaquable, il présida lui-même à l' exécution du château, dirigea les ouvriers, hâtait leur travail et ne les quitta pas que l'œuvre ne fût achevée.  

Le tracé de la muraille elliptique indique un soin, une recherche, une étude, et une expérience de l'effet des armes de jet qui ne laisse pas que de surprendre. Richard sachant calculer, prévoir, attachait une importance considérable aux détails les moins importants en apparence et possédait ce qui fait les grands hommes; savoir la justesse du coup d'œil dans les conceptions d'ensemble, et le soin, la recherche dans l'exécution des détails. Voilà pour la construction, le Château Gaillard nous offre donc le chef d'œuvre du château-fort du XIIe siècle et cette construction, si parfaite, résume toutes les qualités des forteresses normandes.....

Vu sur une revue archéologique datant de 1860. Voir page 528
https://books.google.fr



Page 89, tome III du Dictionnaire d'architecture, une critique du château;

 L'examen du plan du Château Gaillard fait voir que Richard n'avait nullement suivi les traditions normandes dans la construction de ce château, avait-il rapporté d'Orient ces connaissances en architecture militaire, très avancées pour son temps? Richard avait eu le tort de ne pas ménager des embrasures à rez-de-chaussée, ce château est trop resserré, les obstacles sont accumulés sur un petit espace et nuisent à la défense, Richard avait abusé des retranchements des fossés, les ouvrages sont amoncelés les uns sur les autres. Les latrines du côté de l'escarpement, n'avaient pas été suffisamment garanties contre une escalade, le petit escalier de la tour date de la construction, c'est probablement par là que Cadoc put atteindre le parapet. Pour un peu, sic, on retrouverait encore les trous percés dans la craie par les pionniers, sans doute lorsque le Château Gaillard fut pris en 1204 par Philippe Auguste. Dès cette dernière époque Mr Viollet-le-Duc ne loue plus que l'habileté du roi de France, Philippe-Auguste, et ne rappelle que les torts de Richard Cœur de Lion dont l'immense capacité paraît avoir disparu dans l'escarpement des latrines du château non suffisamment garanties contre l'escalade.









La fiche historique du château

La prise du château

Un document sur le château



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samedi 24 octobre 2015

Traits historique du Château d'Aulnay

















Château d'Aulnay à Aulnay-sous-Bois




93 600 département de la Seine-Saint-Denis

Région: Ile-de-France





Des seigneurs d’Aulnay ont existé dès la fin du XIe siècle… Cependant ce sera Jacques Coitier, médecin de Louis XI et seigneur d’Aulnay qui impose le château dans la région comme l’élément central du futur bourg.
 Il fit de son neveu Jacques Le Clerc son héritier en l’adoptant.  La famille De Gourgue eut la confiance des rois de France qui les honorèrent de nombreux titres : Conseiller du Roi, Conseiller au Parlement, Maîtres des Requêtes, Président à mortier. Cette illustre famille a une longue histoire dont on trouve l’origine dès 1146, date a laquelle Pierre de Gourgue fut l’un des signataires de la charte de Mont-de-Marsan.  La première mention de la Seigneurie remonte à 1284. Robert de Mauvoisin possède alors le « Castel », entouré de fossés et le manoir de la basse cour (les Marquets, la future ferme Fleury ?).
Pas moins de 3 ponts donnent accès à la forteresse. A l’époque les terres sont des chasses privées, les Châtelains jouissant des produits fermiers alentours, tout comme chaque Seigneur est censé avoir droit.  Geoffroy de Gourgue fut en 1284, un des secrétaires du Roi Philippe IV, dit « Le Bel » à Bordeaux. En 1318, sous Philippe V, Philippe de Gourgue épousa Cécile de Pélagrue, sœur du Cardinal du même nom et nièce du pape Clément V.
 Dominique de Gourgue équipa 3 vaisseaux le 15 Août 1567, libéra la Floride des Espagnols et la remit sous le contrôle de Charles IX.  Un autre de Gourgue, Marc-Antoine, fut chargé en 1610 de recevoir Anne d’Autriche à la frontière lors de son mariage avec Louis XIII, épisode digne des « Rois maudits » !  En 1628, en sa qualité de Président au Parlement de Bordeaux, il fut convoqué par le Roi auquel il fit une remarque désobligeante : Louis XIII, furieux, le saisit par la manche en criant : « A genoux petit homme, devant votre Maître ! ». « Sire, répondit le Président, un de Gourgue ne se met à genoux que devant Dieu ! ». On le retrouva mort dans son lit le lendemain matin… Oxygène - CAHRA No. 105  Les débats politiques d’alors étaient plus expéditifs que de nos jours... !

 En 1683, Isabelle Marie Le Clerc - dite la Coitier se marie avec Armand-Jacques de Gourgue. Le château change de mains et de visage : la forteresse est détruite et remplacée par un élégant château dans le style de l’époque Louis XIV.
Le pont-levis est supprimé, le caractère féodal du château a disparu. Une serre est ajoutée entre les deux ailes. Notre de Gourgue devient Maître des Requêtes, chargé de la Sénéchaussée de Guyenne, puis Intendant de Limoges en 1684 et de Caen en 1686.







samedi 17 octobre 2015

Fiche historique, les châteaux-forts. Beaulieu-les-Fontaines


























 



۩   Le Château-fort de Beaulieu,  à Beaulieu-les-Fontaines.








A 38 kilomètres de Compiègne, proche de Paris, au Nord de son département, l'Oise, Beaulieu tutoie la Somme, s'emporte presque vers le Nord... Au moyen-âge, le village était recouvert par la forêt, forêt immense puisqu’elle s’étendait jusqu’aux Ardennes actuelle. 
Les seigneurs de Nesle construisirent une place forte dans un terrain médiocre, attenant à la forêt, proche d’une chaussée, la forteresse était octogone. Le château de Beaulieu rappelle un grand nom et de grandes luttes, il nous fait assister au commencement de la captivité de Jeanne d' Arc et aux guerres de la féodalité contre la royauté sous Louis XI.








Dénomination : Château-fort


Localisation :  60310,  Beaulieu-les-Fontaines
département de l'Oise.

Région : Hauts-de-France (Picardie)


 





Architecture : 

Au Moyen-Âge, selon l’adage : « Nulle terre sans seigneur », le territoire de Beaulieu bien que couvert de forêts et de marécages, aux terres médiocres, dépendait d’un seigneur, en l’occurrence au seigneur de Nesle.
On retrouve dès le XIIe siècle des documents qui confirment la concession par le Roi de France à la maison de Nesle du haut domaine de la vaste forêt de Bouvresse qui s’étendait alors sur plus de 5.000 hectares.
Seul le seigneur avait le droit de chasse. Alors, pour défendre leur terre et l’exploiter, les seigneurs de Nesle construisirent une place forte dans un terrain médiocre, attenant à la foret, proche d’une chaussée, la Calciata Belli-loci allant de Nesle à Noyon, et bénéficiant de la présence de nombreuses sources ou fontaines... 


La forteresse était octogone et chacun des angles portait une tourelle au milieu se trouvait le donjon également octogone et haute de 50 mètres balayant la campagne environnante à 360° , elle ne fut démolie qu' en 1790.
 Chaque face avait quatre ouvertures occupées sans doute par des canons. A l' entrée de la forteresse se trouvait un pont-levis défendu par une redoute de forme triangulaire. Trois à quatre autres redoutes se trouvaient plus loin en avant du château. Les fossés qui entouraient le fort avaient 16,50 mètres de largeur sur 12 mètres de profondeur, ceux-ci comportaient un châtelet d'entrée muni d'un pont-levis, un donjon de 20 mètres, probablement du XIIIe, d'une chapelle, d'un cellier et d'une tour.

Le château de Beaulieu appartint aux marquis de Nesle jusqu' à la révolution époque à laquelle il fut vendu et démoli en trois ou quatre années.

 Le plan de Beaulieu de la forteresse et des travaux en terre a été dressé par M Maurice Froissier de Beaulieu ancien instituteur. Le dessin de la forteresse a été copié sur un dessin fait en 1778. Des vieillards qui l'ont vu en ont affirmé la ressemblance exacte. vu sur  https://books.google.fr/books

Il y avait trois forteresses dont les traces sont encore visibles : un donjon octogonal (au centre du village), une autre près de la forêt de Bouvresse, au lieu-dit le Bouquet, qui portait le nom de fort de Namur, la troisième au lieu-dit le Vieux-Montel.




Matériaux : Pierre




Historique :

Cette place forte devint un véritable château-fort, attirant une population croissante de paysans, protégeant le prieuré et l'église et même servant de refuge à son seigneur : c’est ainsi qu’en 1370, les Anglais ne purent s’en emparer.

Lire la suite...   http://www.beaulieu-les-fontaines.fr/chateau-cachot-jeanne-arc.php


Le château de Beaulieu rappelle un grand nom et de grandes luttes, il nous fait assister au commencement de la captivité de Jeanne d' Arc et aux guerres de la féodalité contre la royauté sous Louis XI. Jeanne faite prisonnière à Compiègne par le bâtard de Wan-domme, fut remise par celui-ci à son maître Jean de Luxembourg qui la fit conduire au château de Beaulieu. Jeanne n' y fut pas bien longtemps, elle avait tenté de s' échapper et réussit à enfermer ses gardiens par surprise mais malheureusement elle fut rencontrée et arrêtée par le concierge de la tour Jean de Luxembourg.
Plus tard, sous Louis XI, la forteresse de Beaulieu fut assiégée le 15 juin 1433 par l' armée du duc de Bourgogne qui venait de quitter Roye et elle fut prise le 24. A partir de ce moment elle fut laissée sans défense. Les nombreux ossements qu' on a trouvés dans les fossés au milieu des pierres dures sembleraient indiquer que la garnison de cette forteresse se défendit vaillamment et même préféra la mort à la reddition ce qui d' ailleurs, est conforme à la tradition.








* Un bon document sur le château


* Le patrimoine


Le tourisme



 La ville de Beaulieu-les-Fontaines





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vendredi 16 octobre 2015

Fiche historique, les édifices. Prunay-en-Yvelines






























Fiche N°1

Maison-forte de Gourville à Prunay-en-Yvelines



Enserré dans son bras au Sud des Yvelines entre Maintenon et Dourdan, Prunay-en-Yvelines jouxtant  l'Eure-et-Loir, posséda son château-fort à Gourville, un hameau de Prunay.
Construit pendant la guerre de cent ans pour les hauts dignitaires du clergé de Chartres, le domaine de Gourville se composait de la Maison Forte (nom donné au château par la population après sa démolition partielle à la Révolution) et du Manoir Prieuré, qui très longtemps accueillit les pèlerins en route vers les lieux du sud-ouest de l’Europe, tels Saint-Jacques-de-Compostelle. Entre le pays des Carnutes (la Beauce) et celui des Parisii (l’île de France), la terre de Gourville depuis plus de 1000 ans, et son château depuis 600 ans, ont été les témoins discrets, voire muets, d’une histoire locale qui fut parfois nationale.









Dénomination : Maison-forte


Localisation :  78660,  Gourville hameau de Prunay-en-Yvelines, 
département des Yvelines.

Région : Ile-de-France


Année de construction :  XVe Siècle

Matériaux : Pierre
















La terre de Gohervilla, devenue Gourville, aurait été donnée aux bénédictins de Saint-Père-de-Chartres par la comtesse Letgarde au XIIe siècle. Les bénédictins y édifient le prieuré Saint-Laurent, dont seul le nom du lieu-dit Le Muid-Saint-Laurent conserve le souvenir. La maison forte, probablement construite pour l'abbé du monastère, François de Brilhac, est devenue la propriété des évêques de Chartres. La vaste enceinte trapézoïdale comprend un corps de logis central formant donjon et une tour ronde au nord-est. Les culs-de-lampe aux angles constituent les seuls vestiges des échauguettes.

Le château, maison-forte de Gourville, servit de résidence abbatiale avant de devenir la propriété des évêques de Chartres. 
Au XVIIe siècle, construction au Nord d'un pavillon coiffé d'une toiture à quatre pans, ayant peut être servi de corps de garde. 
L'édifice se compose de trois étages carrés, le gros oeuvre: pierre de taille, calcaire, meulière, silex & moellon, surmonté de toit à longs pans; croupe; toit conique; toit en pavillon, recouverts d'ardoises et de tuiles plates...

Matériaux: 6 types de matériaux composent le gros oeuvre; calcaire, moellon, pierre de taille, meulière, pierre, silex.
Couverture : On remarque 5 types de couverture différents : toit à longs pans, croupe, toit en pavillon, toit conique, toit.
Matériaux (de couverture) : 2 types de matériaux de couverture entrent en jeux dans le couvrement de cet ensemble; ardoise, tuile plate.









 Le patrimoine
* Document du ministère de la culture




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vendredi 2 octobre 2015

Fiche historique, les forteresses; Ivry-la-Bataille

























Fiche Historique N° 14









Ivry-la-Bataille est une commune française située dans le département de l'Eure en région Haute-Normandie toute proche d'Anet, vraiment à la limite du département de l'Eure-et-Loir à 15-20 kilomètres à vol d'oiseau de Mantes-la-Jolie dans le sud-est du département.
Les ruines encore visibles à d'Ivry nous emmènent vers une forteresse militaire et d'habitation dont la construction commence à la fin du Xe siècle. Elle est entièrement détruite en 1424.








Dénomination : Forteresse


Localisation :  27540,  Ivry-la-Bataille, 
département de l'Eure.

Région : Normandie


Année de construction :  Xe Siècle






Architecture : 

Commencée vers 960 (cette date n'est pas confirmée à ce jour), la construction primitive était un quadrilatère de murailles à contreforts de 32 mètres sur 25.
Ce logis-donjon, ou aula, s'élevait sur au moins deux niveaux et englobait une petite chapelle dite de Saint-Ursin.
À la base des murs d'une épaisseur de 3 mètres, on remarque un appareil en arête-de-poisson caractéristique des constructions carolingiennes ainsi que l'emploi de chaînage en briques sur quelques éléments dont un contrefort. Cet ensemble imposant est dû, selon la légende, à l'architecte Lanfred (ou lanfroi), qui aurait ensuite été exécuté par Alberède, la première femme du comte Raoul.

La tour maîtresse du château d’Ivry, édifice monumental soutenu par d’imposants contreforts, présente une ressemblance certaine avec celle de Pithiviers, totalement détruite, mais dont on possède plusieurs gravures anciennes. Selon la petite histoire, ce serait plutôt la femme du Comte, Dame Alberède (ou Aubray), qui aurait supervisé les travaux. Elle aurait fait appel à Lanfroy, l’un des architectes les plus réputés de son époque, puis l’aurait fait exécuter pour qu’il ne puisse plus faire la démonstration de ses talents ailleurs.


Ivry et les grandes tours du début du XIe siècle

À l'époque où s'élevait la tour d'Ivry, le concept de grande tour barlongue intégrant les fonctions d'apparat, de résidence et de défense, s'imposait par ailleurs dans la construction princière féodale : à vrai-dire, il semble émerger dans le courant du Xe siècle, et s'imposer progressivement un peu partout en Europe – on citerait ainsi, parmi les plus anciennes identifiées par leurs restes maçonnés, celles de Château-Thierry (Aisne), Doué-la-Fontaine (Maine et Loire), Ename (Belgique) –, le bâtiment carolingien récemment mis en évidence à Mayenne (fin IXe -début Xe siècle) n'en étant qu'un précurseur en forme de logis haut à petite tour carrée flanquante.

Dans une récente étude de la tour de Londres, E. Impey a montré que ce phénomène de multiplication des grandes tours est attesté dans le courant du Xe siècle par les textes dans une bonne dizaine d'autres cas (Laon, Coucy, Chalons, Blois, Chartres, Rouen, Bayeux etc.). Les études de chronologies ont permis d'attribuer à la première moitié du XIe siècle bien des édifices jusque là attribués à la fin du XXe siècle : ainsi peut-on citer Loches (Indre-et-Loire), Vaudémont (Meurthe-et-Moselle), Salives (Côte-d'Or), Broue (Charente-Maritime), et bien d'autres font l'objet d'études archéologiques les plaçant dans cette lignée, tels Beaugency (Loiret), Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), Montbazon (Indre-et-Loire), etc. . Cependant, même si ces grandes tours se multiplièrent durant la seconde moitié du XIe siècle, celle d'Ivry conserva son prestige et sa renommée au point d'être considérée comme « très grande, fameuse et extrêmement forte » par l'historien, qui pourtant devait avoir d'autres références à son époque, comme les tours bâties outre-Manche par Guillaume le Conquérant, ou en Normandie même par Henri Ier. .

La distribution tripartite (salle/ chambres/ chapelle) et la chapelle débordante figurent parmi les traits communs à ces très grandes tours anglo-normandes, dont les programmes finirent par se complexifier d'une façon considérable ; il s'agit d'une disposition que l'on ne retrouve guère en dehors de cet espace – même si certaines tours angevines, comme Loches, étaient pourvues de petites tours annexes pouvant abriter la chapelle. Les tours plus tardives de Grez-sur-Loing et de Beaumont-sur-Oise, construites dans l'orbite royale française, ne peuvent être considérées comme des succédanés de ces très grandes tours ; les chapelles y sont de véritables appendices greffés sur le volume prismatique de la tour, et on ne peut les considérer comme « intégrées » au même sens que leurs antécédentes, même si vraisemblablement elles résultent d'une réflexion programmatique similaire.


Lire plus en détail le cheminement architectural de la forteresse page 68 et 136.
http://www.mesqui.net/Articles_fortif/pdf/LES-SEIGNEURIES-ivry-breval-anet.pdf




Matériaux : Pierre




Historique :
Le donjon s'élève vers l'an 1000 et représente pour l'époque un des premiers emplois de la pierre; les châteaux féodaux étant jusque là en bois.
De nos jours ne subsiste plus que le premier niveau, c'est la plus ancienne construction médiévale de pierre de Normandie.
Des études récentes avancent que ce château aurait servi de modèle pour la Tour de Londres (vers 1070). Une vaste enceinte, moins défendue, s'étend au Sud du donjon, constituant la basse-cour. Durant les siècles suivants, une enceinte de défense, entourant le donjon, est ajoutée, flanquée de tours et d'un châtelet d'entrée.
Après sa destruction et son arasement, les vestiges devenus carrière de pierres et comblés de terre, tombent peu à peu dans l'oubli.
 Vers 1960, seule une colline boisée, où quelques pans de murs émergent, marque encore l'emplacement de la forteresse.
C'est en 1968 que Robert Baudet, ébéniste à Ivry, entreprend, avec un groupe de bénévoles, le dégagement des substructures. Après vingt ans de travaux titanesques, le sol d'origine réapparaît et les ruines du château ressortent de terre. Classés monument historique depuis 1990, les vestiges, redevenus imposants, appartiennent à la commune et sont en visite libre.








* Un document retraçant les seigneuries, d'Anet, Ivry, et Bréval
au XI-XIIe siècle, l'histoire de leurs château-fort, forteresses...
Page 68 et 136, il est possible de lire la description de la forteresse D'ivry-la-Bataille

* Une reconstitution virtuelle du château

* Un document sur la forteresse



Fiche historique, les forteresses; Vez

























Fiche Historique N° 21



Armoirie des Capétiens







Vez est un village situé entre Crépy-en-Valois et Villers-Cotterêts, célèbre pour son donjon et son jardin contemporain d'inspiration médiévale. Il fut peut-être la capitale du peuple gaulois des Vadicasses (dont la localisation et même l'existence sont discutées) puis, au Moyen Âge, du pays de Valois. Maintenant ancré dans l'Oise, Vez possède  encore son ancien château dont la construction est de deux époques. Construit au XIIe, il fut rebâti par Louis d'Orléans au XIVe et malencontreusement restauré par Viollet-le-duc au temps où il appartenait à Léon Dru, un des bâtisseurs de la Turquie moderne.


     






Dénomination : Forteresse


Localisation :  60117,  Vez, département de l' Oise.

Région : Hauts-de-France (Picardie)


Année de construction : XIIe siècle






Architecture : 










Le château de Vez, construit au XIIe , fut rebâti par Louis d'Orléans au XIVe et malencontreusement restauré par Viollet-le-duc au temps où il appartenait à Léon Dru, un des bâtisseurs de la Turquie moderne. Le donjon pentagonal, cantonné de cinq tourelles en encorbellement à grande allure malgré les remaniements.
Derrière : ruines du logis XIVe ; on remarque deux cheminées et une échauguette. On peut monter sur la courtine et au donjon. Près de la chapelle : fonts baptismaux XIIIe , restes néolithiques rapportés de la forêt de Compiègne. Le petit musée du Valois, installé dans la chapelle est un bric à brac intéressant. On y voit des reconstitutions de costumes, de sceaux, des boiseries et des statues. Mais la partie la plus précieuse est la collection préhistorique d'outils trouvés en forêt. Des objets viennent de Champlieu notamment une pierre où sont gravés des palmes, une faucille et un soleil. L'église du village (chœur XIIe) conserve des peintures XVIe dans le bas-côté g. et des décors XVIIIe.

Première capitale du Valois, il subsiste encore l'ancien château dont la construction est de deux époques.
La forteresse fut relevée peu après 1214, année de la donation de la seigneurie à Raoul par Philippe Auguste, il reste, de ce temps, l'enceinte extérieure et la porte à plein cintre flanquée de deux tourelles, avec un bâtiment appelé le vieux château qui a une fenêtre en ogive, une galerie à mâchicoulis et des tourelles ornées de dents de scie.
On y ajouta vers 136o l'énorme tour qui domine le pays. De forme pentagonale, à six étages, avec galerie, mâchicoulis, gargouilles, et cinq tourelles angulaires montant jusqu'à la plateforme.
Les guérites forment un encorbellement en saillie, les murs ont 6 m d'épaisseur, leur maçonnerie a beaucoup d'analogie, par sa perfection, avec celle qu' on admire à Pierrefonds.
Les larges fossés muraillés, qui défendent de tous côtés l' accès de la place, sont du même temps, ainsi que plusieurs parties du mur extérieur.

Le donjon est une bastille miniature, placée en diagonale à l’angle le plus vulnérable de l’enceinte, puisque le dehors se trouve là au niveau du village. Son plan oblong est désarticulé pour flanquer les deux courtines adjacentes, et il communique avec leurs chemins de ronde à la hauteur du premier étage. Cette tour, qui domine le fond du fossé de 26 mètres, est à quatre niveaux tous planchéisés, sous une terrasse à couronne de mâchicoulis continue. C’est à ce sommet que se concentraient les principales capacités défensives de l’ouvrage.
Il y avait un logis d’apparat qui se trouvait au milieu de la cour et contre lui s’adossait une chapelle. Ce qu’il reste des premières campagnes de travaux se trouve dans la partie des courtines S.0 et N.O. La courtine N.E, celle de l’entrée, est plus récente et son appareillage plus soigné. La dernière courtine S.E ainsi que le donjon sont des érections homogènes, qui dénotent la venue d’une entreprise spécialisée, laquelle travaillait en accord avec les chantiers qui œuvrent alors aux fortifications voisines de Crouy-sur-Ourcq, Montépilloy et même aux deux forteresses ducales du Valois.




Matériaux : Pierre




Historique :









Dès l’invasion des Francs, Vez devint un poste militaire à la tête d’une province. Après la bataille de Soissons en 486, Vez prit le titre de capitale d’un territoire et pendant cinq siècles, elle devint la capitale du Valois. Le château de pierre et de bois, dont il ne reste rien, dominait la vallée du haut de la colline. En 1214 Philippe-Auguste, roi de France, fit don de Vez à un certain Raoul Duchemin qui s’était distingué à la bataille de Bouvines en veillant spécialement sur sa personne. Raoul Duchemin traduisit son nom en latin et en fit « de Stratis » d’où le nom de Raoul d’Estrées. Nouveau seigneur de Vez, il devint maréchal de Rome.
Le château fut fortifié et restauré sur un nouveau plan. Il fit construire le logis d’habitation où vivait le seigneur, qui comprenait trois étages, dont il ne reste que des pans de murs avec des cheminées en ruine. Il fit également élever des remparts du coté de la vallée et une enceinte du coté de la plaine. En 1360, l’arrière petit-fils de Raoul d’Estrée, Jehan de Vez, construisit avec l’aide de la population le donjon pentagonal et la deuxième enceinte des remparts dans laquelle furent englobés les restes de l’ancien château. Il fut repris et fortifié par Louis d’Orléans au XIVe siècle et demeura pendant cinq siècles la capitale du Valois.

 Au XIXe siècle on redécouvre les architectures médiévales grâce à l’architecte Eugène Viollet-le-Duc et à l’écrivain Prosper Mérimée (devenu en 1834 inspecteur général des monuments historiques). Viollet-le-Duc va réaliser de nombreuses illustrations et textes sur le patrimoine médiéval français qui vont être répertoriés dans le Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle et Dictionnaire raisonné du mobilier rédigés entre 1854 et 1875. 



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