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samedi 14 novembre 2015

Fiche historique, les châteaux-forts.Moret






















Fiche N° XVIII










۩   Le Château-fort de Moret,  à Moret-sur-Loing.








Située à la frontière de l’île de France et de la Bourgogne, à l'extrémité de la seine et Marne, proche de Fontainebleau, cette cité du XIIe siècle, médiévale et fortifiée, conserve dans ses murs les traces de son passé : une ville royale avec église, donjon, remparts et portes fortifiées.
Son château-fort était doté d'un donjon roman du XIIe siècle, bâtit sur les hauteurs de la ville entre 1128 et 1154, le donjon fut partiellement détruit pendant la révolution et fut transformé au cours du XIXe siècle, il est encore visible.










Dénomination : Château-fort

Localisation :  77250,  Moret-sur-Loing
département de la Seine-et-Marne.

Région : Ile-de-France


Année de construction :   XIIe siècle








Architecture : 








Bâti au point le plus haut de la ville, en surplomb du Loing, le château de Moret fut à l’origine et demeura, matériellement et symboliquement, avant tout la « grosse tour » dont relevaient les fiefs d’une vaste châtellenie royale. Précisons d’emblée que cette appellation de « grosse tour » est seule en usage dans les textes du Moyen Âge et de l’Ancien Régime, à l’exclusion du mot donjon. Tôt incluse dans l’enceinte de la ville, à peu de distance de la collégiale Notre-Dame fondée après elle (1166), cette tour matérialisait le pôle du pouvoir souverain, mais n’a jamais formé le noyau d’une forteresse autonome importante qu’une enceinte propre aurait bien retranchée de la ville.

L’architecture de la tour, autant qu’en laissent juger, les profonds remaniements qu’elle a subi au cours des siècles, s’accorde avec une datation vers le milieu du XIIe siècle, au même titre que l’autre tour royale de la vallée du Loing, celle de Grez, très comparable dans sa forme et peu distante. La construction de l’une et l’autre peut donc être attribuée à la première moitié du règne de Louis VII (1137-1180). Elles illustrent une « seconde génération » de grandes tours maîtresses en pierre de plan rectangulaire, forme architecturale à l’honneur dès l’an mil (Pithiviers). Leurs constructions sont contemporaines des créations architecturales plus modernes et savantes par leur plan, telles la tour royale d’Etampes, ou celle, comtale, de Provins.

La tour maîtresse romane, bâtie sans luxe, mais solidement, en blocage de petits moellons, adopte un plan rectangulaire de 17,50 m sur 13,50 m, pour une hauteur d’un peu plus de 20 m. Selon un poncif de ce type d’édifice, les angles sont encadrés de contreforts en pierre de taille de moyen appareil qui s’amortissent en talus en haut des murs, donnant naissance à quatre échauguettes carrée en faible saillie. Ces échauguettes rappellent celles de la tour de Grez-sur-Loing, « sœur » de celle de Moret. À Grez, elles sont polygonales, et leur caractère originel ne fait aucun doute, ce qui est moins évident a priori à Moret, les consoles d’appui évoquant celles de mâchicoulis d’âge postérieur, mais le détail de leur modénature très sobre confirme leur unité de construction avec la tour. L’importance des modifications postérieures ne permet plus de juger des aménagements (jours, piliers) de la salle basse, dont on peut seulement affirmer que le volume, très haut sous plafond (pas de voûte), correspondait aux deux premiers niveaux actuels, qui y ont été aménagés à la fin du XVIe ou au début du XVIIe siècle.

Lire la suite, détail du donjon ; http://archives.seine-et-marne.fr/lDonjon-de-Moret-pdf





Matériaux : Pierre





Historique :

Louis VII passe pour avoir bâti le château, il fut habité par saint-Louis et par la reine Blanche, sa mère, il le fut aussi par Philippe-Auguste et après lui plusieurs autres rois y ont fait leur séjour, notamment ; Charles VI, Charles VII,  François Ier y fit de fréquents séjours ainsi que la duchesse d' Étampes sa maîtresse, c' est lui qui fit restaurer la partie qu' avait habitée la reine Blanche et qui, pour cette raison, était désignée sous le nom de Maison de la reine Blanche.
Toutes les sculptures qui décoraient cette partie restaurée furent faites par Jean Goujon. Henri II habita aussi ce château, il fut la demeure de Catherine de Médicis, sa veuve, Marie de Médicis, femme de Henri IV, y fit plusieurs séjours avant la donation qu'il en fit à Jacqueline-de-Seuil, sa maîtresse, avec le titre de comtesse île Moret. C'est d'elle qu'il eut un fils connu sous le nom d' Antoine de Bourbon, comte de Moret, dont la disparition depuis la bataille de Caslelnaudary, donnée sous le règne de Louis XIII, où il combattait dans le parti rebelle, a donné lieu à tant de conjectures. Les uns le faisant périr à cette bataille, les autres le faisant mourir ermite sans que l'on ait jamais pu découvrir le lieu de sa retraite.

Jacqueline-de-Beuil ayant par la suite épousé le marquis de Vardes, eut deux fils, ce qui mit le château et le comté de Moret dans cette famille. Jacqueline-de-Beuil est morte dans ce château, on voit son tombeau dans l'église de Moret. C'est dans le château de Moret que l' infortuné Fouquet, surintendant des finances sous Louis XIV, fut enfermé pendant le temps que dura son procès, et c'est de ce château, qu'après son jugement, il fut transféré dans la citadelle de Pignerol où il est mort après vingt-deux ans de captivité.
Le château de Moret avait échappé au vandalisme de la révolution, il existait encore à l'époque de la restauration, ce n'est qu'en 1822 que la partie décorée par Jean Goujon a été vendue à un tonnelier. C'est de cet homme que des spéculateurs ont acheté toutes les sculptures qui en faisaient l'ornement, et, qui détachées et transportées avec soin, forment les façades d'une maison construite à l'une des entrées du nouveau quartier dit de François Ier du côté du Cours-la-Reine et connue sous le nom de Maison de François Ier.

Ce donjon, exclusivement appelé « grosse tour » au Moyen-âge et sous l’Ancien Régime, est d’abord un édifice royal. Il symbolise le pouvoir du souverain et n'est pas défensif. Sous Philippe-le-Bel, il cesse d’être une habitation et se transforme pour un temps en prison pour hôtes d’exception.
 Au XVIe siècle, le donjon de Moret-sur-Loing redevient un lieu de résidence. Maximilien de Béthune-Sully, ministre d’Henri IV, joue alors un rôle considérable en effectuant d’importants travaux de remise en état. Il fait du donjon un bâtiment plus agréable à vivre : en aménageant par exemple des jardins en terrasse.

Le 6 novembre 1879, Joanne Thirion, fils de Romain Thirion, industriel fondateur de l’entreprise florissante des « pompes Thirion », féru de chasse et amateur d’objets d’art, acheta l’ancien donjon de Moret et les jardins (excepté le « pavillon » de la terrasse, propriété de M. Emile Buffeteau) moyennant 22 500 francs. Après avoir supprimé les verrues qui parasitaient les façades et fait très opportunément, réaliser des photographies, le nouveau propriétaire confia à l’architecte Pierre-Félix Julien (1840-1914) ancien élève d’Alexis Paccard (architecte du Palais de Fontainebleau) et de Victor Louvet à l’école des Beaux-Arts de Paris, inspecteur des bâtiments civils, le soin de « transformer le donjon en habitation de plaisance », programme réalisé en 1882.
De nombreuses épaves lapidaires de diverses époques achetées à des antiquaires furent disposées pittoresquement sur la terrasse haute ou incorporées dans les murs de la tour, la plus spectaculaire étant une grande rose flamboyante récupérée dans la démolition de l’église paroissiale Notre-Dame de Meulan (Yvelines) en 1883. Joanne Thirion fit travailler plusieurs artistes et décorateurs pour les aménagements intérieurs, dont son frère, le peintre Eugène Thirion (1839-1910), élève de Cabanel et de Picot, membre du foyer artistique de Montigny-sur-Loing. Ce programme fut l’occasion pour le propriétaire de « scénographier » les objets mobiliers anciens, qu’il se plaisait à collectionner, en les intégrant autant que possible aux aménagements intérieurs de sa demeure, dans une organisation pittoresque, aux références éclectiques, se référant plus à la maison d’artiste (type Alexandre Dumas ou Pierre Loti) qu’au musée privé.

La restauration du donjon, page 13 ; http://archives.seine-et-marne.fr/library/Patrimoines_Donjon-de-Moret-pdf
















* La restauration du donjon (page 13)


* Détails architecturale du donjon 


* Une légende, une curiosité à Moret



Le tourisme

Guide de voyage

Les plus beaux détours de France, Moret-sur-Loing

Une photo du donjon

Une ballade à pied à Moret



Le patrimoine

- Sur la base Mérimée du ministère de la culture




La ville de Moret-sur-Loing





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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, château-fort, donjons
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr

Le monde des châteaux



 



















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