Espace exposition

mercredi 30 mars 2016

Fiche historique. Les donjons. Beaugency





















۝   Le donjon de Beaugency,  à Beaugency.


Située au Nord du département du Loiret et au commencement de la région Centre-Val de Loire, proche d'Orléans et Blois, Beaugency, traversée par la Loire, est inscrite au patrimoine mondiale de l'UNESCO. Au fil de ses rues, la ville laisse découvrir son histoire par le biais du donjon de l'ancienne forteresse, de l'abbatial, de différentes tours... Le donjon de Beaugency au XI et XIIe siècles faisait partie du palais des sires de Beaugency alors très riches et très puissants, il était le donjon d' un château considérable bâti sur les bords de la Loire pour défendre le passage du fleuve.








Dénomination : Donjon 

Localisation : 45190, Beaugency, 
département du Loiret

Région : Centre-Val de Loire


Année de construction :  XIe e Siècle.

Anciennement : Donjon 

Année de destruction ou démolition du donjon : N'a pas été détruit






La tour figurée était le donjon d un château considérable bâti à Beaugency sur les bords de la Loire pour défendre le passage du fleuve. La forme de cette tour est un parallélogramme ayant une dimension à l' extérieur de 24 mètres sur 20 et 17 mètres sur 13 à l' intérieur. Elle avait, autrefois, 42 mètres de hauteur, toiture non comprise, mais aujourd'hui elle ne s' élève qu' à 38 mètres, la partie supérieure ayant été abaissée de 3,33 mètres en 1767 afin d' éviter la chute des dernières assises des murs qui étaient endommagés par les eaux pluviales.
 Au Rez-de-Chaussée il y a une salle séparée du premier étage par une voûte d' une extrême solidité portée sur de gros piliers carrés dont six sont engagés dans les murs du pourtour et deux se trouvent au centre de la salle N-E. Quelques fenêtres agrandies ou réparées du côté de la Loire en 1550 par le cardinal de Longue.
Les murs du donjon de Beaugency n ont pas moins de 3.30 mètres d'épaisseur vers le bas, ils sont formés de pierres inégales noyées dans le mortier, le revêtement est en pierre de taille, généralement plus larges que hautes et de diverses dimensions, régulièrement taillées. Les premières assises sont formées comme celles des murs de construction romaine avec des blocs considérables.

Le donjon était divisé en quatre étages, à partir du premier des trous dans lesquels venaient s'engager les poutres et les solives sont encore visible. Pour éviter la trop grande portée des poutres on avait établi au milieu de l'édifice trois rangs d'arcades portées sur des colonnes et superposées les unes aux autres, qui correspondaient au niveau des étages. Par ce moyen, les planchers pouvaient embrasser tout le diamètre de la tour sans que la solidité fût compromise.
Le pavé de la grande salle du premier était sensiblement incliné vers l'Est, probablement afin de donner un écoulement aux eaux avec lesquelles on lavait le pavé de cette salle où devait se tenir la garnison de la tour. Les autres étages offraient une horizontalité parfaite. On remarque dans cette pièce deux grandes cheminées; l'une à l'Est et l' autre précisément en face, dans le mur Ouest, elle était accompagnée de deux fenêtres.

A l' intérieur, à partir du premier étage, il y avait une porte communiquant à un escalier pratiqué dans l' épaisseur du mur et par lequel on descendait dans les caves voûtées.
 On évitait toujours d' accéder par le Rez-de-Chaussée dans les donjons, c'était presque toujours par le premier étage et par des ouvertures, que bien des observateurs ont prises pour des fenêtres, que l' on entrait dans ces forteresses; soit au moyen de pont-levis, soit au moyen d' échelles ou d' escaliers mobiles. 

Les trois étages supérieurs offraient, avec peu de différence, la répétition de la grande salle du premier sauf les subdivisions qui pouvaient exister. On y montait par des escaliers très étroits pratiqués dans l'épaisseur de la muraille, ils avaient aussi des cheminées à l'Est et à l'Ouest.

Avant la démolition opérée en 1767, on voyait en haut des murs, un chemin (de ronde?) de 1.65m de largeur défendu par un parapet. Dès l' année 1468 un incendie avait détruit la charpente à quatre pans qui supportait le toit, une partie de ce toit était en plomb, l' autre en ardoise.

Les murs du donjon de Beaugency n'ont pas moins de 3.50 m d'épaisseur à leurs bases, ils sont formés de pierres inégales noyées dans le mortier, le revêtement est en pierre de taille généralement plus larges que hautes et de diverses dimensions quoique régulièrement taillées. Les premières assises sont formées comme celles des murs de construction romaine avec des blocs considérables. L'épaisseur des murs diminue progressivement d'étage en étage, elle n'excède pas 1.60m ou 1.30m vers le haut de la tour.
L' origine du donjon de Beaugency est inconnue. On sait seulement qu'au XI et XIIe siècles il faisait partie du palais des sires de Beaugency alors très riches et très puissants.

La porte d'entrée au Nord et quelques autres ouvertures, peut-être même les petites niches ou guérites en encorbellement qu'on voit aux angles Nord-Est et Sud de cet édifice, paraissent avoir subi peu de changements depuis le XIe siècle. Il existe des restes de murs très anciens qui servaient de clôture à l'enceinte dépendante du donjon, mais dont il est difficile d'indiquer rigoureusement la circonscription à présent que divers changements se sont opérés.
Ce donjon (l'un des plus hauts de France) est l'un des témoignages les mieux conservés de l'architecture militaire romane.
Les traces du crénelage d'origine sont suffisamment nombreuses sur le grand côté ouest pour affirmer qu'il comportait sept créneaux en tout (larges et hauts de 1 m environ, espacés de 1,40 m environ), assez régulièrement répartis entre l'emprise des contreforts, à raison de trois dans la travée centrale et deux dans chaque travée latérale. D'une manière générale, la répartition des baies dans les façades tient compte des contreforts plats ou raidisseurs, ce qui prouve qu'ils appartiennent à l'état d'origine, même s'ils se prolongent sans différence de parement apparente sur les étages construits postérieurement.



Matériaux : Pierre



Le Castrum de Beaugency apparaît à l'époque carolingienne, mentionné sur l'inscription d'un denier du règne de Charles le Simple (898-923). Le terme désigne alors une agglomération fortifiée installée au bord de la Loire, dont l'importance relative parait attestée par la présence d'un atelier monétaire. À l'avènement de Hugues Capet et au début de 1ère féodale émerge le lignage des seigneurs de Beaugency, dont la généalogie a été reconstituée plus ou moins complètement par les historiens depuis l'Ancien Régime. Le premier titulaire de la seigneurie châtelaine de Beaugency paraît être un officier local du pouvoir royal, gouverneur et juge de Hugues Capet, nommé Landry ou Lancelin, à qui le castrum aurait été inféodé avant l'an mille.

À la différence de la plupart des grands sites castraux fondés ou refondés autour de l'an mille dans le centre-ouest ou le nord-ouest de la France et pourvus précocement d'une grande tour résidence de pierre, Beaugency n'occupe pas un site d'éperon barré dominant, mais a pris place sur un terrain en très faible dénivelé au bord de la Loire. Associé à un peuplement aggloméré avec équipement religieux dont l'importance et la prospérité sont précoces, le castrum de Beaugency n'a pas la morphologie d'une forteresse puissamment retranchée. Ce premier castrum correspond, on l'a vu, à une vaste enceinte unique incluant le peuplement, la tour seigneuriale et plusieurs fondations religieuses, sans cloisonnement. La porte principale nord de cette enceinte passait sous la « Tour du Change », tour-porte romane actuellement conservée dans le tissu urbain de la fin du Moyen Âge. La porte sud faisait face au pont sur la Loire dont l'existence est attestée depuis 1 149. La grosse tour résidentielle des seigneurs de Beaugency, isolée seulement de ses abords par la motte de terre massée autour de son pied, dominait directement la collégiale et l'abbaye Notre-Dame, l'église Saint-Firmin et des maisons, dans un secteur situé en bordure sud du castrum, adossé à la Loire, à l'ouest du pont. Le retranchement, au sein de la ville close, d'un « réduit seigneurial » ou château, fossoyé et clos de murailles, n'est - on l'a vu - pas originel et probablement pas antérieur au début du XIIIe siècle. La muraille d'enceinte de ce réduit, initialement dépourvue de tours de flanquement, a enveloppé le pied de la tour qui en occupe l'angle nord-ouest, en chemisant la motte. L'origine du donjon de Beaugency est inconnue. On sait seulement que, dans les XIe. et XIIe siècle il faisait partie du palais des sires de Beaugency, alors très riches et très puissants.
 En 1530, le Cardinal de Longueville utilise la Tour pour agrandir son château, quelques fenêtres, ont été agrandies ou réparées du côté de la Loire, en ,155o,par le cardinal de Longueville.  L’incendie des Guerres de Religion et l’écroulement des voûtes intérieures en 1840 n’ont laissé que le squelette du donjon.

Le petit pont-levis créé en 1523, pour défendre l'accès à la tour, devait se trouver dans l'axe de sa porte, près du grand bâtiment roman (ancienne aula supposée), en bordure du gros mur qui reliait ce bâtiment et la tour. On accédait au seuil de ce pont-levis en passant par un « degré » préexistant montant le long du mur pignon du bâtiment roman 48, alors en partie découvert et doublé vers l'est par un nouveau logis bâti pour le cardinal de Longueville en vis-à-vis de celui de Dunois.

La tour fut vendue en 1840 à deux propriétaires différents, les étages à l'un et le rez-de-chaussée à l'autre. Dans la nuit du 22 au 23 février 1840 lors de fouilles réalisées dans les soubassements tout l'intérieur de la tour s'est écroulé ne laissant apparaître que le squelette de l'édifice.

Au XVI ° siècle il y eu de très nombreux changements et aménagements pour rendre cet édifice habitable. Des ouvertures furent bouchées, d'autres furent agrandies et munies de fenêtres à meneaux et des cheminées furent installées.








Sur la base Pop culture

Une étude  du ministère sur le donjon

Un très bon document sur le donjon  provenant du site Persée

Un document sur le donjon page 262

La transformation du château des Dunois





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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, château-fort, donjons
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Le monde des châteaux
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Beaugency Au Moyen-âge



Au XVIIIe siècle





















Les salles voutées























Fiche historique, les châteaux-forts. Montmorency























Fiche N° VIII






۩   Le Château-fort de Montmorency, à Montmorency.












Montmorency, du nom d'une grande famille, est une commune française, chef-lieu de canton du Val-d’Oise, située à quelques kilomètres au nord des portes de Paris, et vingt et un kilomètres par la route de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. La population de Montmorency est en 2012 d’environ vingt et un mille habitants, appelés les Montmorencéens. Montmorency est assis sur le sommet d'une colline où la vue s' étend sur la vallée qu'elle domine.

Le château féodal est reconstruit en pierre au XIIe siècle, ainsi qu’une enceinte de quatre-vingt-dix mètres qui ceint la petite ville. Situé à 114 m d’altitude, sur les hauteurs qui dominent au loin la capitale en surplombant la Vallée d’une bonne soixantaine de mètres tout en commandant un couloir de circulation entre la vallée de la Seine et celle de l’Oise, le château-fort était protégé par une épaisse forêt au nord. Bien évidemment le Montmorency médiéval constitue un remarquable site stratégique naturel, la construction de ce château a nécessité des aménagements considérables pour l’époque








Dénomination : Château-fort

Localisation :  95160 Montmorency

Région : Ile-de-France


Année de construction :  XIIe siècle 






Architecture : 

Le premier château de Montmorency fut construit en bois, quant aux autres habitations qui avoisinaient ce château elles ne devaient être que des chaumières occupées par des serfs. Il n' y avait pas d' église dans ce lieu qui dépendait de la paroisse de Groslay.
Le château féodal est reconstruit en pierre au XIIe siècle, ainsi qu’une enceinte de quatre-vingt-dix mètres qui ceint la petite ville.
Le rempart possède quatre portes : la porte Bague, dite également porte saint Jacques ou des Feuillants, située au débouché de l’actuelle rue Jean-Jacques-Rousseau sur la place des cerisiers, et démolie en 1833 ; la porte Jonvelle, donnant sur la place du Château-Gaillard est démolie en 1810 ; la porte de la geôle, à l’angle des rues du Temple et du docteur-Millet ; la porte Notre-Dame à l’angle des rues le Laboureur et Notre-Dame. Montmorency est alors la seule bourgade de la région à être fortifiée. Seules 2 tours se maintinrent en place jusqu’au XVIIIe siècle.

Situé à 114 m d’altitude, sur les hauteurs qui dominent au loin la capitale, surplombant la Vallée éponyme d’une bonne soixantaine de mètres, commandant un couloir de circulation entre la vallée de la Seine et celle de l’Oise, protégé par une épaisse forêt au nord, le Montmorency médiéval constitue un remarquable site stratégique naturel, un poste d’observation idéal au milieu d’un relief tourmenté, alternant, à l’origine, buttes et ravines. Il n’existe aucun village à cet endroit lorsqu’on édifie, sans doute dans le courant du IXe siècle, la fortification primitive, probablement une motte castrale. Elle fait alors partie d’un vaste réseau défensif et constitue avec celles de l’Isle-Adam, d’Asnières-sur-Oise, Viarmes, Saint-Martin-du-Tertre, Baillet-en-France, Villiers-le-Bel, Sarcelles, Luzarches et Gonesse entre autres, une ligne de surveillance assez homogène en avant de la capitale dont elle contrôle au nord, nord-ouest les principaux accès terrestre.

La construction de ce château a nécessité des aménagements considérables pour l’époque, au premier rang desquels la levée d’un tertre artificiel, destiné à corriger l’effet de pente et constituer une plateforme subcirculaire de 90 m de diamètre environ pour une hauteur de près de 10 m dans sa partie la plus élevée. Cette réalisation, effectuée sur un sol majoritairement sableux, nécessite l’édification, sur les trois-quarts de sa circonférence, de puissants murs en pierre meulière. Ces murs supportent les courtines et les tours du château. Il ne paraît pas avoir été ceint de fossés. L’entrée de l’édifice se fait à l’intérieur de la ville, place-au-Pain.
On traverse une vaste basse-cour avant d’atteindre les bâtiments du château proprement dits, élevés à l’opposé de l’entrée et adossés à la courtine ouest dont la tour d’angle fait office de donjon. Sur la face nord, donnant sur la ville, un second mur défensif sera ajouté ultérieurement à la construction primitive afin de former une petite plateforme en contrebas du mur d’enceinte. Cette avancée est appelée « fausses-brayes » dans les actes des XVIe et XVIIe siècles, sans qu’on sache si cette appellation a été donnée par analogie ou témoigne réellement de l’existence d’un « boulevard d’artillerie ». À l’ouest, sur une autre plate-forme ménagée en contrebas et à l’extérieur de l’enceinte, les Montmorency font élever vers 1130 la première collégiale Saint-Martin. Il existe une seule représentation figurée de ce qui subsiste du château avant sa disparition complète. Sur un dessin aquarellé, daté de 1708, on y voit deux tours accolées, l’une ronde, l’autre quadrangulaire, entourées par des pans de murs ruinés (probablement vestiges du mur d’enceinte). C’est la seule partie du château restaurée par le connétable Anne de Montmorency au début du XVIe siècle, en raison de sa haute valeur symbolique. Au pied de ces tours, un grand édifice rectiligne, le mur gouttereau percé d’ouvertures en forme de meurtrières, est connu sous le nom de « bastiment des voustes ». Il s’agit du cellier seigneurial, où l’on entrepose les vins récoltés sur les terres des sires du lieu. Une légende tenace voudrait que le château soit également représenté sur l’un des vitraux Renaissance de la collégiale Saint-Martin. Le terrain a fait l’objet de quelques recherches non scientifiques. Au XIXe siècle, en voulant élargir le chemin qui passe entre la collégiale et l’emplacement de l’ancien château on a mis au jour les substructions d’une tour ronde de 7 m de diamètre. En 1948, lors de la construction du lycée, les entreprises de maçonnerie ont procédé à quelques sondages préalables à l’aide de tranchées qui ont révélé d’importants remblais, mais aucune trace de construction. C’est qu’en fait, l’établissement scolaire a été édifié à l’emplacement de l’ancienne basse-cour. De 1991 à 2005, une dizaine d’interventions archéologiques ont été réalisées sur la zone de la ville médiévale. Elles ont toutes apporté de nouvelles informations scientifiques, mais les vestiges du château et de la ville médiévale du XIe siècle nous échappent encore totalement.


Le donjon carré roman :

 L'implantation du donjon carrée est discernable à la pointe Nord de la motte sur une légère prééminence. On discerne au sol les fondations de 2 murs de 1,5m d’épaisseur, le plus long faisant 11m (Est) et le plus court faisant 8m (Sud). Les autres côtés ne sont pas visibles car ils sont intégrés avec le mur d’enceinte Nord. Une tour rectangulaire creuse (2x6m environ) est plaquée contre son mur Nord, elle doit faire office de tour des latrines (de même facture que celle du donjon roman de Montfort l’Amaury dans le 78) ou d'escalier. Dans les années 60, les enfants jouaient sur les restes du donjon roman, et il paraît d’après le proviseur Mme Schindler qu’il y aurait une salle basse sous le tertre du donjon roman. Ce donjon est datable des années 1100.


La motte castrale :

 Cette motte castrale de forme oblongue a des dimensions d’environ 120m de long pour 100m de large et une hauteur estimée à 10m. Dans sa partie haute, on discerne les restes d’une enceinte avec les vestiges d’un bastion (Ouest), celle-ci semble datable des XV-XVIs. Le lycée Turgot a effacé les restes des vestiges du château, comme les communs et logis des XVI et XVIIe, l’enceinte XIIIe avec son châtelet et la chemise du donjon roman.


La grosse tour circulaire basse :

 Cette tour d’un fort diamètre, visible sur les plans du XVIIe, a été retrouvée lors de fouilles effectuées dans les années 1900. Son implantation et ses restes sont visibles dans une propriété privée rue de l’église.





Matériaux : Pierre




Historique :


Sur le coteau sud des buttes témoins qui portent son nom, Montmorency contrôle de grands axes de circulation en usage depuis l’Antiquité et reliant Paris à Rouen, Beauvais ou Amiens. Au Moyen Âge, son château est tenu par la famille de Montmorency, dont la puissance concurrence celle de l’abbaye bénédictine de Saint-Denis dans la vallée et une grande partie de la plaine de France. En 1551, la seigneurie est érigée en duché-pairie pour le connétable Anne de Montmorency (1492-1567). Après l’exécution d’Henri II de Montmorency (1595-1632), le duché passe à la maison de Condé. Attribué au fils aîné du prince de Condé, il est rebaptisé duché d’Enghien en 1689.  Bouchard II dit le Barbu seigneur de Montmorency, un des seigneurs les plus considérables de France sous le règne de Robert I fils du roi Hugues Capet Il, eut un différend avec l' abbé de St-Denis au sujet d' une forteresse nommée Château Basset, lequel fut jugé en 998 par le roi et les barons de son conseil.

 Après 978 Bouchard Il, dit le Barbu, construisit la forteresse de Montmorency avec l' autorisation du roi Robert mais s' attira la colère de ce prince pour avoir dévasté les propriétés de abbaye de Saint Denis. On ne sait pourquoi les seigneurs de Montmorency ont pris le titre de premiers barons chrétiens, premiers barons, premiers chrétiens. On explique, d' une manière plus satisfaisante, le titre de premiers barons de France, c' est dit- on parce que leur forteresse se trouvait la plus fortifiée du Parisis qu' on appelait autrefois du nom de France et peut-être aussi parce que la haute baronnie de Montmorency était la plus voisine de Paris demeure des rois.
 Hugues Basseth possédait une forteresse sur l' île Saint Denis, sa veuve épousa Burchard surnommé le Barbu et lui porta en dot cette forteresse. Robert, qui voulait délivrer les moines de Saint-Denis des persécutions que leur faisaient essuyer les Bonchards, propriétaires de l' Ile Saint-Denis, voyez ce mot, donna à ces seigneurs sa forteresse de Montmorency en échange de celle qui était un objet de terreur pour l' abbaye. Ce n' est également que depuis cette époque que les Burchards furent connus sous le nom de Montmorency.
 Le fils du roi Philippe qui devint roi sous le nom de Louis le Gros, l' ayant pour cette désobéissance ajourné à comparaître à la cour de Poissy, il y fut condamné. Mais comme au lieu de se soumettre il rassemblait des troupes, appelait à son secours plusieurs seigneurs du voisinage tels que ; Mathieu de Baumont et Drogon de Moncy, dans le dessein de résister, ce prince se mit à la tête d' une armée, il entra dans la terre de Montmorency et cassa tout par feu et par glaive disent les grandes chroniques. Il ne brûla pas la forteresse, mais, voyant que Burchard voulait s' y défendre, il l' assiégea et obligea le seigneur rebelle à venir se rendre.  








Le patrimoine à Montmorency


La ville, le château





Des fouilles dans la ville


La maison de Montmorency


Tourisme Val d'Oise



La ville de Montmorency
















Le château de Courtalain, dans le Nord appartenant à la famille Montmorency



Le château de Montmorency au XIXe siècle


















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mardi 29 mars 2016

Fiche historique, les châteaux-forts. Fontenay-Mauvoisin
























Fiche N° VI



 





۩   Le Château fondu, à Fontenay-Monvoisin.








La commune de Fontenay-Mauvoisin se trouve au nord-ouest des Yvelines à huit kilomètres au sud-ouest de Mantes-la-Jolie et à 49 kilomètres au nord-ouest de Versailles. Avec une superficie de 331 hectares, c'est une petite commune (moins de la moitié de la moyenne yvelinoise qui s'élève à 872 hectares).
Fontenay-Mauvoisin, Jouy-Mauvoisin et Rosny ont constitué le domaine initial de la famille Mauvoisin dans cette région. Le village bénéficia d'un château qui était entouré d’un fossé dont le schéma représente grosso-modo un chiffre 8 de grandes dimensions, ou peut-être un ovale dont la pointe est tournée vers l’ouest.








Dénomination : Château-fort

Localisation :  78200 Fontenay-Mauvoisin

Région : Ile-de-France


Année de construction :  Xe siècle 







Architecture : 

Un château-fort important a été construit et connu sous le nom de Château-Fondu était déjà présent au sein du village. Le château était entouré d’un fossé dont le schéma représente grosso-modo un chiffre 8 de grandes dimensions, ou peut-être un ovale dont la pointe est tournée vers l’ouest. Cette courbe, fermée et allongée, est un peu rétrécie au tiers de la longueur du grand axe, vers l’occident.

Au niveau de cette partie étroite, on trouve un chemin qui traverse tout l’ouvrage et franchit les fossés au sud et au nord. Ce chemin, large de 7 m, sépare donc l’aire de la forteresse en deux parties inégales, dont la plus grande est à l’Est. De plus, le fossé qui limite cette dernière partie vers le nord, se prolonge en bordure du chemin médian et vient presque rejoindre le fossé situé au sud. Un étroit remblai, large de 4 m, sépare ces deux tranchées et donne accès à l’enceinte principale.
Les fossés sont actuellement plus ou moins combles. Comme en certains endroits ils ont encore prés de 8 m de profondeur, il est permis de penser qu’a l’origine ils devaient avoir au moins 10 m. Leur largeur était du même ordre de grandeur. D’autre part, à l’ouest et au nord-est, au bord interne des fossés, on trouve des levées de terre qui en augmentent encore la profondeur. Mais peut-être s’agit-il seulement de décombres. De place en place, surtout dans la partie élargie de l’ouvrage, on découvre facilement des pans de murs en pierres. Ces restes sont modestes car, de tout temps, et même à une époque récente, la ruine a servi de carrière aux gens de la région.
Malgré tout, ces vestiges permettent d’affirmer que l’édifice principal, construit en dur, se trouvait dans la partie orientale. L’autre zone, moins étendue, devait être occupée par des annexes. A cause du profil arrondi de l’ensemble, le château, lui-même, ne pouvait guère être de forme carré. Enfin, dans sa plus grande dimension (Est-Ouest), l’ouvrage avait environ 90 m de longueur. Dans le sens transversal, au niveau du chemin qui franchit la partie rétrécie, la largeur est d’environ trente mètres. A eux seuls, ces deux chiffres – approximatifs, rappelons-le – montrent l’importance de cette forteresse: elle n’était certainement pas un simple château-fort de village. Quelques éléments vont nous permettre de juger de l’ancienneté du Château-Fondu, quelques remarques historiques et archéologiques peuvent nous éclairer sur l’époque de son érection et sur l’identité de son constructeur. Tout indique qu’il s’agit d’une forteresse médiévale. Il reste encore des fragments de murs, avons-nous dit. Le château n’était donc pas construit en bois et cette seule constatation permet d’avancer qu’il n’est probablement pas antérieur au XIIe siècle. Comme l’on sait, dans l’Ouest de la France, la première forteresse en pierres (le donjon carré de Langeais) fut érigée par Foulque Nera, dans les dernières années du Xe siècle. Et pendant longtemps de semblables constructions restèrent fort rares. L’architecture de bois prévalait encore pendant tout le XIe siècle. Durant le XIIe, elle s’est prolongée concurremment avec celle de pierre et c’est seulement pendant la seconde moitié de ce siècle que la pierre a définitivement évincé le bois. D’autre part, si au XIIe siècle on trouve à la fois des constructions militaires de forme ronde et d’autres carrées, au XIVe ces dernières ont prévalu.
La datation, qui semble résulter de ces données archéologiques, se trouve confirmée non seulement par les historiens locaux (Bourselet et Clerisse), mais aussi par la connaissance d’un ouvrage analogue, distant d’une quarantaine de kilomètres et dont l’âge peut-être précisé par des faits historiques certains. C’est le château-fort de Saint-Remy-sur-Avre, qui nous signale en 1953 que la construction peut-être fixée vers le milieu du XIIe siècle. Il avait exactement la même forme, en 8, et les mêmes dimensions: 90 m environ de plus grand axe. Tout porte a penser que ces deux forteresses sont contemporaines. Elles ont d’ailleurs été construites dans le même but: servir de base de départ ou de camp retranché en cas de guerre franco-normande.



Matériaux : Pierre



Historique :


D’après les auteurs locaux, Fontenay-Mauvoisin, Jouy-Mauvoisin et Rosny ont constitué le domaine initial de la famille Mauvoisin dans cette région. D’ou venait cette famille? Nos historiens en ont discuté assez longuement et cependant, la lumière n’est peut-être pas entièrement faite sur ce problème. D’après La Roque, cité par l’abbé Thomas ; ≪ Les Mauvoisin tiraient leur origine de Guillaume, seigneur de Garlande et de Livry, Sénéchal de France, duquel descendait, au quatrième degré, Robert de Garlande, surnommé Mauvoisin, qui fut le chef des Mauvoisin-Rosny… Tout porte a penser que c’est réellement Raoul Mauvoisin, dit le Barbu, qualifié premier sire de Rosny par du Chesne, qui commença, vers le milieu du XIe siècle, la longue et brillante lignée des seigneurs barons de Rosny.≫. Au siècle suivant, nous trouvons Raoul III en 1140 et son fils Raoul IV en 1175. L’un et l’autre étaient vicomtes de Mantes. Avant l’abbé Thomas, Moutie, en 1875, s’est occupé des Mauvoisin à propos des seigneurs de Chevreuse qu’il considérait comme descendants de cette famille. Lui aussi annonce que le plus ancien seigneur connu de Rosny fut Raoul le Barbu. D’après Orderic Vital, qu’il cite, les ravages causés dans l’Evrecin par Raoul Ier Mauvoisin, furent la cause de la campagne entreprise en 1087 par Guillaume-le-Conquérant, campagne terminée, comme l’on sait par la destruction de Mantes.
Et, au XIIe siècle, Moutie cite les mêmes noms que l’abbé Thomas. En 1901, à propos des vicomtes de Pontoise et de Mantes, J. Depoin s’est également livre à des recherches sur cette illustre famille. Cet auteur, sans preuves bien certaines d’ailleurs, estime que Raoul Ier Mauvoisin était l’un des trois fils de Raoul Delies, et par cela même descendait des comtes du Valois. D’après Depoin, c’est Raoul II qui fit des ravages en 1087 en Normandie. Autre différence: pour le milieu du XIIe s., il cite Raoul IV et Raoul V. En conséquence, compte tenu de l’incertitude laissée par ces généalogies, il semble possible d’attribuer la construction du Château-Fondu a l’un des Raoul Mauvoisin, petit-fils ou arrière-petit-fils de Raoul Ier le Barbu. En tout cas, un fait est admis par Moutie comme par l’abbé Thomas et par J. Depoin: les Mauvoisin, des leur arrivée dans le Mantois, appartenaient à une puissante famille. Et cette remarque est entièrement d’accord avec nos constatations sur le terrain: le château, dont nous voyons les restes n’a pas été construit par un hobereau de village mais par un riche seigneur. Raoul le Barbu, pensons-nous, devait avoir à Fontenay-Mauvoisin un premier château-fort, en bois, comme tous ceux de cette époque. Il aura été détruit par Guillaume-le-Conquérant au cours de son expédition de 1087. Les descendants de ce premier Mauvoisin durent garder le souvenir de ce désastre; aussi, ils firent construire, en pierre cette fois, une nouvelle forteresse beaucoup plus importante. C’est celle dont nous voyons les vestiges. Mais, si puissante qu’elle fut, elle restait malgré tout peu agréable à habiter. Aussi, en dehors des périodes troublées, ses propriétaires devaient préférer leur château de Rosny. Ce mot, Château-Fondu ou Château-Fendu, fait penser a une destruction par incendie. De quelle nature? incendie accidentel, par la foudre ou par action de guerre? Nous l’ignorons. Cependant le fait de guerre paraît plus probable qu’un accident quelconque: un embrasement par vice de construction ou négligence des habitants était bien rare, car, en effet, dans ces édifices à cheminées incluses dans des murs épais, des planchers en dalles calcaires et un mobilier réduit, les matériaux ne permettaient pas une grande propagation du feu. D’autre part, un document de grande valeur va nous permettre de formuler un jugement a peine hypothétique. Un chroniqueur presque Mantais, Guillaume le Breton, qui vivait au temps de Philippe-Auguste qui a écrit l’histoire de ce roi, nous apprend que Henri II Plantagenet et son fils Richard Coeur de Lion, venus en 1188 à Pacy, décidèrent de marcher sur Mantes. Au cours de cette expédition, dit-il, ≪déjà Chaufour, Boissy-Mauvoisin, Neauflette, Bréval, Mondreville, Jouy, Favrieux, Menerville, Mesnil, la Folie-Herbaut, Aunay et Landelle étaient enveloppés de fumée; déjà Fontenay, Lommoye et Blaru étaient tout en flammes…≫. – Ce texte, comme on voit, est très précis et l’on est d’autant plus porté a y voir la clef du problème que, plus près de nous, on ne découvre aucun fait digne d’être retenu. Au moment de la guerre de Cent Ans, grâce aux chroniqueurs de l’époque, nous sommes généralement assez bien informés sur les évènements. Et aucun ne parle de la destruction du château des Mauvoisin, soit au cours d’opérations militaires, soit au moment ou Charles V fit démanteler les anciennes forteresses de Charles le Mauvais: Rolleboise, Bréval, Montchauvet, Guainville… En résumé, le Château-Fondu nous semble avoir été détruit, en 1188, au cours de la campagne de Henri Plantagenet en direction de Mantes. Si cette hypothèse correspond à la réalité, la puissante forteresse des Mauvoisin n’aurait donc durée qu’un siècle environ.    








Deux documents sur le château

* Le patrimoine à Fontenay


Tourisme Yvelines



La ville de Fontenay-Mauvoisin




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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, château-fort, donjons
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Le monde des châteaux
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mercredi 2 mars 2016

Fiche historique, les forteresses; Crécy-la-Chapelle


























Fiche Historique N° 4






Enserrée dans les bras du Grand-Morin et des brassets, construite de ponts, d'arbres, de verdure, communément appelée la petite venise, Crécy-la-Chapelle proche de Meaux, Chessy et Coulommiers laisse encore deviner sa puissance féodal aux travers quelques vestiges la composant.
C'est à partir des IXe et Xe siècle que fut édifiée la première forteresse, Isabelle, comtesse de Crécy, apporta la ville en dot à Guy le Rouge, comte de Rochefort. Guy et son fils Hugues de Crécy se joignant aux ennemis du roi Philippe Ier de France dotèrent Crécy d'une redoutable défense.








Dénomination : Forteresse


Localisation :  77580,  Crécy-la-Chapelle, 
département de la Seine-et-Marne

Région : Ile-de-France


Année de construction :  IX-Xe Siècle (premier château-fort),
 XIIe siècle la forteresse.








Architecture : 









Ce lieu était autrefois fortifié de doubles remparts flanqués de cinquante tours et environnés de longs et profonds fossés que la rivière alimentait. On entrait dans cette place formidable par quatre portes dont chacune était précédée d'un pont, trois subsistent encore.
Ces quatre portes avaient reçues les noms particuliers de Porte de Meaux, Porte de la Chapelle et Porte Dame Gile, la quatrième, que l'on nommait Porte Marchande a été détruite vers la fin du XVIIe siècle ainsi que le pont qui le précédait.
Les fortifications sont en grande partie démolies, il reste cependant encore deux tours bien conservées;  la tour Fallot et la tour des Dames ou des Minimes dite aussi la Grosse Tour, les autres ont été rasées ou converties en habitations inoffensives.

Il y a quelques vestiges de l'ancien manoir féodal du XIIe siècle dont l'église paroissiale qui n'était, dans le principe, que la chapelle.
Cette chapelle fut à une époque assez reculée, élevée à la dignité de collégiale. Dès l' an 1219 les sires de Crécy lui firent déjà des libéralités. Le chapitre se composait de six chanoines dont un fut le curé de la paroisse que l' on établit postérieurement dans la collégiale. Mais le ressort de la cure était borné à une très petite portion de la ville, le reste dépendait de La Chapelle, village voisin. Ce qui exista jusqu' à l' époque de la révolution de 1 792.

 En 1 260 Gauthier de Châtillon fonda deux chapelles dans cette collégiale. A la fin du XVIIIe siècle on reconstruisit entièrement l' église, le duc de Penthièvre, alors seigneur de Crécy, en posa la première pierre en 1779 et assista à la dédicace du temple deux ans après. Les deux cérémonies furent rendues plus solennelles par la présence du pieux et bienfaisant petit fils de Louis XIV.




Matériaux : Pierre








Le patrimoine classé sur la base Pop culture

Histoire de la ville, page 529