Espace exposition

mardi 31 mai 2016

Fiche historique. Les donjons. Saintines











Fiche N° 10


Armorial appartenant aux rois de France

 





۝   Le donjon de Saintines,  à Saintines.









Le village s'étire en longueur dans un sens ouest-est et est bâti dans la plaine alluviale de l'Automne qui est située dans le département de l'Oise. La rivière constitue la limite nord du territoire communal.
Proche de l'Oise, entre Verberie et Béthisy-Saint-Pierre, Saintines fut une place forte assez tôt, ce donjon, reconstruit sur une autre base reste un des seul vestiges actuel de cette place.








Dénomination : Donjon 


Localisation : 60410, Saintines, département de l'Oise.

Région : Hauts-de-France (Picardie)


Année de construction :  XVIe Siècle.
Anciennement : Donjon 
Année de destruction ou démolition du donjon : Existe encore 






Architecture : 

Le grand donjon du château de Saintines fut bâti vers 1513 à la place des constructions ruinées par les guerres. Il s'agit d' une grosse tour carrée couronnée de mâchicoulis à longues consoles, dont les intervalles sont anguleux.
 Les fenêtres, petites, ouvertes en retrait, sont encadrées dans des moulures à vive arête. La porte est inscrite entre des pilastres supportant un fronton aigu, l' escalier est contenu dans une tourelle hexagonale qui monte jusqu' à la plateforme.
 Le château, élevé sur de vieilles fondations, fut rétabli en même temps que le donjon, il a des tourelles, des contreforts et des arcades en ogives bouchées à colonnettes grêles conservées de l' édifice antérieur.

La base du bâtiment, avec sa petite porte d'entrée en arc surbaissé, provient probablement encore du donjon médiéval précédent. Elle ouvre sur une haute salle voûtée d'ogives, appelée salle d'armes. Le premier étage a été transformé en logement du régisseur sous la Restauration et fortement modernisé. Le second étage par contre a peu changé depuis la construction, et contient une belle cheminée du XVIe siècle. Au troisième étage se trouve le chemin de ronde, crénelé et muni de mâchicoulis. Enfin, le premier niveau des combles est aménagé comme colombier.



Matériaux : Pierre



Historique :

Le donjon du château situé au nord du village (inscrit monument historique par arrêté du 23 février 195122), date de 1513 et se trouve au milieu du domaine du château fortement boisé. Saintines fut le siège d'un château dès le début de l'époque féodale, fondé au XIe siècle par Thibaut Ier, comte de Senlis. Le château appartint à Pierre de Cuignières entre 1320 jusqu'à sa mort en 1356. Pendant la guerre de Cent Ans, le château et son donjon subirent de tels dégâts que Louis Devaux, seigneur de Saintines, dut le faire reconstruire presque entièrement au début du XVIe siècle. Le nouveau château se situe à l'écart du donjon, plus à l'est. Le donjon protège l'entrée à la cour d'honneur, transformé en parterre, accessible uniquement par un pont.

Le château avait tellement souffert des divers assauts qu'il avait essuyés, que Louis Devaux, seigneur de Saintines au XVIe siècle, fut obligé de le faire réparer à grands frais et fit construire ce majestueux édifice.
Henri IV passant un jour près de Saintines fut frappé de la hauteur du grand donjon apprenant que le seigneur de cette terre était Jean II de Vieux Pont l un de ses plus vaillants capitaines il entra au château pour le visiter et surtout pour faire honneur au maître du logis.







* Saintines sur la base Pop culture


Le tourisme



Saintines




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lundi 30 mai 2016

Fiche historique, les châteaux-forts. Gambais






















Fiche N° VII




 



۩   Le Château-fort de Gambais, à Gambais.










La commune de Gambais est située à la lisière Nord-Ouest de la forêt de Rambouillet et du département d'Eure et Loir, à environ 37 kilomètres à l'ouest de Versailles et 28 kilomètres au sud de Mantes-la-Jolie à deux pas de Houdan. La commune est rattachée à la communauté de communes "cœur d'Yvelines".

Autrefois, le château se présentait sous la forme d’une motte castrale, faisant l’objet d’une ligne de défense, établie face à la Normandie (Duguesclin y séjourna plusieurs mois pour y organiser la garnison).








Dénomination : Château-fort


Localisation :  78950 Gambais, 
département des Yvelines.

Région : Ile-de-France 


Année de construction :  XIe siècle 







Architecture : 






Il est bon de préciser qu’à l’époque, le château de Gambais n’était pas le château de Neuville, mais le château Trompette, situé dans la rue du même nom. IL s’agissait d’une motte castrale, faisant l’objet d’une ligne de défense, établie face à la Normandie (Duguesclin y séjourna plusieurs mois pour y organiser la garnison).
Le château Trompette fut incendié par les calvinistes pendant les guerres de religion. Il est possible qu’au Boulay, au lieu-dit « La citadelle », un autre château de même type ait été construit, faisant partie de la même ligne de défense.




Matériaux : Pierre




Historique :

Fief des seigneurs de Montfort (Xe-XIIIe), la ville contient encore des vestiges de la forteresse (XIe). L'église (IMH) fut fondée par Robert le Pieux. Au Xe siècle, nous savons que Robert II le Pieux, encore jeune prince, venait souvent chasser dans la forêt, redevenue terre royale. Par la suite, par donation royale, Gambais devint proriété des comtes de Montfort (en 1123, Amaury de Montfort donne au prieuré Saint-Laurent de Montfort, l’épaule droite de tous les cerfs et biches tués dans les chasses ayant pour départ Saint-Léger, Montfort et Gambais). En 1283, un nouveau partage a lieu, à la suite du mariage de Yolande de Montfort avec un duc de Bretagne et Gambais revient au duc de Bretagne.








* Le patrimoine à Gambais


* Les châteaux à Gambais

* Une fouille du parc du château


Tourisme Yvelines



La ville de Gambais



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lundi 9 mai 2016

Fiche historique. Les donjons. Villeneuve-sur-Yonne











Fiche N° 11






 



۝   Le donjon de Villeneuve-le-roi,  à Villeneuve sur Yonne.










Villeneuve-sur-Yonne est une commune française située dans le département de l'Yonne, en région Bourgogne-Franche-Comté, dans la basse vallée de l'Yonne. Villeneuve est traversée par l'Yonne à l'Ouest et bâtie entre Sens et Auxerre, un peu plus loin au Sud.
À l’arrivée au trône de France des capétiens descendants du comte Eudes, défenseur de Paris contre les Normands, la région de Sens fut entraînée vers le domaine capétien alors que Joigny et Auxerre continuaient à dépendre du duc de Bourgogne. Cinq cents ans plus tard, Villeneuve continuait à dépendre du roi de France.








Dénomination : Donjon 


Localisation : 89500, Villeneuve sur Yonne, département de l'Yonne.

Région : Bourgogne-Franche-Comté 


Année de construction :  XIIIe Siècle.

Anciennement : Donjon 

Année de destruction ou démolition du donjon : encore existant






Architecture : 

« Villeneuve-le-Roi », devenue Villeneuve-sur-Yonne sous la Révolution, fut fondée en 1163 par Louis VII dans la « marche séparante » qui s'étendait entre le domaine royal et le comté de Champagne.
L'enceinte fortifiée en était encore intacte en 1832, avec ses six tours et ses cinq portes. Outre les portes bien connues de Sens et de Joigny, il n'en reste aujourd'hui que de pauvres vestiges, mais la « grosse tour », isolée sur le flanc nord-est et reliée au château des « Salles », s'est heureusement conservée ; la Révolution n'en a démoli que l'étage supérieur.
C'est le donjon de Philippe Auguste. Tous les caractères des constructions de ce prince s'y trouvent d'ailleurs réunis : plan circulaire, soubassement en talus haut de 3m55, portes opposées au rez-de- chaussée et prises l'une et l'autre dans un encadrement rectangulaire, murs épais de près de quatre mètres, diamètre extérieur de 15 mètres environ, salles (il n'en reste que deux) couvertes de voûtes d'ogives à six branches (aujourd'hui écroulées), semblables à celles du donjon de Caen et portées sur des consoles, esca^ lier en vis pris dans le mur.
L'alternance, irrégulière, d'assises foncées en calcaire dur et d'assises claires en pierre tendre donne à la tour de Villeneuve une particulière beauté. On remarque aussi la présence de trous de boulin qui montent, deux par deux, en hélice de la base au sommet de la construction et qui prouvent que les matériaux ont été hissés sur une rampe inclinée fichée dans la muraille.
Si l'on compare le donjon tel qu'il a été réalisé au devis qui en prescrit les dimensions, on s'aperçoit que les maçons les ont quelque peu modifiées. Si la tour était bien entourée d'un fossé maçonné, pourvue de deux pont-levis et, sans doute, d'un hourd de bois renforcé de fer ainsi qu'il est stipulé, les cotes n'ont pas été tout à fait respectées : les murs n'ont que 3m90 d'épaisseur au lieu de 4m95, le diamètre intérieur étant porté à 7m60 au lieu de 6m60 ; par contre, la hauteur qui n'est plus que de 21m55, atteignait certainement les 27m26 indiqués au devis. D'après les descriptions anciennes, la tour d'Orléans montrait les mêmes différences par rapport à un devis rigoureusement semblable à celui de Villeneuve.




Matériaux : Pierre




Historique :

À côté de la grosse tour à l'intérieur de l'enceinte, fut bâti le château royal des Salles. Philippe Auguste en fait une des huit résidences royales et y tient Parlement en 1204. Saint Louis y réside avant de partir pour la huitième croisade pendant laquelle il meurt à Tunis.
 Ces « salles » peuvent avoir été des bâtiments de bois, elles ont été très rarement fréquentées par les souverains. À partir de la commise des domaines continentaux du roi d'Angleterre, Jean Sans Terre (donc la seconde moitié du règne de Philippe Auguste), les visites sont rarissimes. Les lieux n'en sont pas moins desservis par une chapelle royale dotée d'un chapelain.
 En 1421, les Anglais d’Henri V, qui n’avaient pu se rendre maîtres de Melun et de Montereau, réussirent à prendre Villeneuve et y logèrent une garnison, chassée en 1430. Durant ces neuf années, les habitants de la région subirent les réquisitions, les pillages et les exactions des occupants. Après la reddition de Troyes et celle de Sens, la ville est reprise par Arnault Guilhem de Barbazan, un des plus grands capitaines au service de Charles VII, libérateur du Sénonais et du Troyen. Une garnison est maintenue car le duc de Bourgogne n'a pas encore signé le traité d'Arras. Parmi les capitaines de Villeneuve-le-Roi de la fin du XVe siècle, il convient de citer Guillaume Juvenel des Ursins, seigneur de Trainel (et de Thorigny du chef de son épouse) qui deviendra chancelier du royaume pour Charles VII et Louis XI.








* Une étude sur le donjon

* Une notice sur le château-fort, la ville



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dimanche 8 mai 2016

Fiche historique, les édifices. Grandpuits-Bailly-Carrois






























Fiche N° 6

Ferme fortifiée







Grandpuits-Bailly-Carrois est située dans le département de la Seine-et-Marne en région Île-de-France, elle a été formée en 1972 par la réunion de Grandpuits et de Bailly-Carrois. Elle appartient au canton de Mormant et est situé à 54 kms de Paris et à 23 kms de Provins. La commune est traversée par le ru d'Iverny qui se jette dans le ru d'Ancœur qui est un affluent de l'Almont, elle s'élève à une altitude moyenne de 120 m. Elle fut place forte au moyen-âge









Dénomination : Ferme fortifié


Localisation : 77720 Grandpuits-Bailly-Carrois, 
département de la Seine-et-Marne

Région : Ile-de-France


Année de construction : XVe siècle



Matériaux : Pierre






Cette ferme fortifiée est constituée d'un vaste quadrilatère protégé par quatre tourelles. Le portail porte encore les traces d'un pont-levis. La tradition locale en fait un « hostel » érigé par les templiers et rapporte également que la ferme a abrité une maladrerie. Le nom de La Salle figure déjà dans des documents de 1367, mentionnés en tant que « l'ostel de Grandpuits en Brie que l'on dit La Salle ».

En 1582, une autre description plus complète détaille l'ensemble : « Le lieu seigneurial de la Salle lez Grandpuits qui se consiste en un long corps d'hostel, estables, granches, pavillons, le tout couvert de thuilles, tournelles, le tout estant clostz de murailles à l'entour et de grand fossé ».

 Grandpuits possède deux fermes fortifiées ; la ferme de la salle est visible de la route de Paris à Bâle (D 619) et serait typique des fermes fortifiées briardes, elle en impose par son enceinte rectangulaire avec ses tours d’angle rondes, son porche d’entée portant encore la marque d’un pont levis et la trace de fossés. Elle daterait, pour les bâtiments actuels, du XVIème siècle et est inscrite aux monuments historiques.
Des éléments non vérifiés en font une ferme ecclésiastique, une maladrerie, une gérance par l’ordre des hospitaliers. Actuellement elle a une vocation agricole et de location de matériels.



























samedi 7 mai 2016

Fiche historique, les châteaux-forts. Péronne






















Fiche N° V




 




۩   Le Château-fort de Péronne, à Péronne.









Située dans le Vermandois, à la frontière entre le Vermandois et le Santerre, Péronne est traversée par la Somme qui y forme des étangs naturels entourant le centre-ville. Le cœur historique est placé sur une petite colline dominant le reste du paysage. Ville frontière entre France et Flandre espagnole pendant des siècles. Péronne était entièrement fortifiée jusqu'au début du XXe siècle, on ne pouvait y accéder qu’en franchissant une porte munie d’un pont-levis surplombant le réseau de marais et d'étang qui entourait la ville. Au cours de la Première Guerre Mondiale, la Porte de Bretagne subit de très gros dommages.








Dénomination : Château-fort


Localisation :  80200 Péronne, département de la Somme.

Région : Hauts-de-France (Picardie)


Année de construction :  XIIIe siècle 








Architecture : 

L'Historial a été construit sur la partie Ouest de la butte, alors que la partie Nord a été conservée.  Le château était pourvu de fondations, elles étaient à gradin pour le mur sud-nord, côté bordant la rampe hélicoïdale, et destiné à maintenir l'énorme masse de terre de protection.
Le château et la ville subirent un siège important en 1536. Après cet événement, en plus du nouveau donjon quadrangulaire, une levée de terre de plus de 6 m de haut a été érigée au nord et à l'ouest de l'édifice pour stopper les tirs directs de l'artillerie.
Dans l'ensemble, le plan extérieur du château est resté ce qu'il était après les nécessaires restructurations et adaptations du milieu du XVIe siècle, mais l'espace intérieur s'est rétréci. Dans l'impossibilité de l'enterrer, les ingénieurs militaires ont créé un véritable "blindage" de terre qui atteint 15 m du côté ouest, le plus exposé. Pour maintenir cette énorme masse de terre, il a fallu construire un troisième mur, celui qui surplombait la rampe hélicoïdale. Les départs de deux structures enterrées, avec garniture à fronton, à forte déclivité, protégées par des voûtes accolées, ont été mis au jour. Ils devaient permettre aux assiégés des sorties défensives. Le plan de 1737 nous apprend que ces bâtiments sont alors utilisés comme poudrière.
Pour cette utilisation spécifique, un plancher, obligatoire dans ce type de fonction afin d'éviter les étincelles que pouvaient provoquer les chaussures cloutées, a été posé sur le dallage d'origine en tomettes hexagonales que nous avons retrouvées en place. .

Implanté par Philippe Auguste, en 1204, lors de la prise de possession du Vermandois le château-fort est, à l'origine, hors les murs. Mais l'édifice est assez vite intégré dans le système défensif de la ville en extension, devenant un des principaux points d'appui de l'enceinte. On ignore à quelle date le château est incorporé au système défensif de la cité, probablement dès le début du XlVe siècle (la charte communale est de 1304). J.-G. Gigot, dans sa publication (Gigot, 1984), donne un texte de 1349 faisant allusion "à la garde des portes, au corps de la ville, aux ouvrages... ".
Occupé de façon constante par l'autorité militaire et sans discontinuer jusqu'au début du XXe siècle, le château a, de ce fait, subi des bouleversements intérieurs incessants. Ses quatre tours de la façade orientale, non concernées par les nouveaux impératifs de défense, ont été relativement préservées (Embry et Lavalard, 1995). Le souvenir d'un premier donjon, construit sous Philippe Auguste et détruit par mine du fait des assaillants lors du siège de 1536, s'est perpétué sous le nom de "grosse tour". On la retrouve citée dans les textes anciens, en particulier chez Philippe de Commynes : "Le roy se voyait logé rasibus d'une grosse tour... ". Sur ses décombres et sur le boyau qui permettait d'y accéder, est reconstruit, après le siège de 1536, le donjon "actuel", construction quadrangulaire toujours visible. Le château est intimement lié à l'histoire de la ville de Péronne.




Matériaux : Pierre




Historique :


Après Archambault le château de Péronne fut réuni au domaine de la couronne et en 817 il appartenait a Pépin fils de Bernard roi d' Italie et petit fils de Charlemagne. Dès 889 il parait déjà comme une place forte et importante car dit Frédégaire au au bruit de l' approche de Pépin avec on armée, un grand nombre d' habitants se réfugièrent à St-Quentin et plusieurs autres au monastère de Péronne où repose le corps de S Fursi.
Vers 924 le roi Raoul embarrassé par les invasions fréquentes des Normands et voulant aussi reconnaître les services d' Herbert, comte de Vermandois, lui accorda ou plutôt lui confirma la possession du château de Péronne. II avait déjà subi deux siéges le 1er en 897 où Raoul de Cambray l' avait pris de force, et le 2ième lorsqu' Herbert l' avait enlevé à cet usurpateur.

 En 932 Gilbert de Lorraine l' assiége vainement, il y perd un grand nombre de soldats et ne peut s' en emparer, pas plus que les Normands dans le cours de leurs cruelles invasions de 86o à 892, mais ils couvrent de ruines toute la campagne et surtout le monastère du Mont St-Quentin.
Péronne, avec son château, était la place principale des comtes de Vermandois et leur appartenait encore de 922 à 929 où l' on voit le cruel et perfide Herbert y retenir prisonnier l' infortuné Charles III, roi de France.
En 1071 Raoul de Crépy, animé par la vengeance, leur avait enlevé cette ville qu' il occupa sous le nom affecté de Raoul de Péronne, jusqu' au moment où il mourut sous l' anathème prononcé contre lui pour cette usurpation (1074). Il fut le père du pieux et illustre Simon de Crépy. Raoul de Vermandois, dit le grand ou le vaillant, se nommait aussi Raoul de Péronne, il se signala par une rare valeur, devint sénéchal de France, et partagea la régence avec le célèbre abbé Suger pendant la croisade de Louis le Jeune en 1146.

On croit que ce comte mort en 1152 fut le père de Félix de Valois, instituteur de l' ordre de la Trinité en 1198. La concession qu' il fit de ses domaines à des châtelains particuliers fut, dit Mabillon, la cause de l' origine de ceux de Péronne, par la suite, ils usurpèrent comme tant d' autres, leur châtellenie sur les comtes de Vermandois comme ceux-ci avaient usurpé leur comté sur les rois de France les comtes avaient alors une grande puissance car on voit que St-Quentin, Péronne, Athies, Bray, Capy, Breteuil, Ancre, Ham, Noyon, Montdidier, Roye, Beauvais, Chauny et Nesle, une partie du Ponthieu, les comtés d' Amiens et du Valois, quelques portions de celui du Vexin et plusieurs anciennes bourgades comme Choisy, Wailly, Bocquène, Marquai, Villers, Carnoy, Hangest, Pierrepont, etc..., étaient sous la domination de Raoul de Péronne. Déjà le château de cette ville avait été confié à des châtelains particuliers mais c' est, de cette époque seulement, que peut dater la véritable puissance de ceux qui avaient réuni à ce titre la possession d' un si riche domaine.


• 587, mort de Ste Radegonde fille de Berthaire roi de Thuringe ct femme de Khlother Ier. Elle vint souvent résider dans le château de Péronne et dans celui d' Athies en Vermandois avant de prendre le voile à Noyon.

• Vers 640, les actes de St Fursi nous apprennent qu' Erchinoald maire du palais de Neustrie possédait alors le château de Péronne.

• Après 650, fondation de la collégiale de Saint Fursi

• 817,  Péronne appartient à Peppin fils de Bernard roi d' Italie petit fils de Karle le Grand

• 860-892, passage des Normands, Ils incendient les environs de Péronne et l' abbaye du Mont Saint -Quentin

• 897, Péronne appartient aux comtes de Vermandois

• 929, Karle le Simple meurt dans le château de Péronne où le comte Herbert de Vermandois l' avait fait enfermer.

• 932, Gilbert ou Hislabert de Lorraine assiègent le château de Péronne défendu par les troupes du comte Herbert. La forteresse résiste aux assiégeants.

• 1190, réunion de Péronne a la couronne de France

• 1207, Philippe Auguste concède une charte communale aux habitants

• 1209, confirmation par ce prince de la charte octroyée en 1207-1244. Après la bataille de Bouvines, Renaud, comte de Boulogne, est conduit au château de Péronne sur ordre de Philippe Auguste.

• 1266, réunion de la châtellenie de Péronne à la couronne de France

• 1368, Charles le Sage rend aux habitants les droits de commune qui leur avaient été ôtés en 1359 par le roi Jean pour punir leurs crimes

• 1376, construction du beffroi

• 1445, les Bourguignons s' emparent de Péronne

• 1466, traité de Conflans, Péronne est donné en pairie à Charles le Téméraire

• 1468,  conférences de ce prince et de Louis XI dans le château de Péronne, Charles le Téméraire retient le roi prisonnier à la nouvelle de la révolte des Liégeois.








* Le patrimoine à Péronne

* Un document archéologique sur le château  (site Persée)


Tourisme Aisne




La ville de Péronne




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Plan des tours du château








vendredi 6 mai 2016

Fiche historique, les châteaux-forts. Bresles
























Armorial appartenant à la France des capétiens

 





۩   Le Château-fort de Bresles, à Bresles.







Couvrant une superficie de 2 044 hectares, le territoire communal est constitué de paysages variés, faisant la transition entre le Plateau Picard et la vallée du Thérain. Au Nord, il empiète sur un vaste plateau calcaire dont les terrains sont propices aux grandes cultures en openfield.
Situé à 12 kilomètres à l' Est de Beauvais, sur la route de Clermont, là s' élevait anciennement un château-fort et une maison de plaisance des évêques de Beauvais.








Dénomination : Château-fort


Localisation :  60510 Bresles, département de l'Oise.

Région : Hauts-de-France (Picardie)


Année de construction :  XIIIe siècle 








Architecture : 

Le château fut construit en 1210 ou 1212 par Philippe de Dreux, Louvet (Avocat-historien connu du XVIe siècle) dit: "Cette forteresse était proche et contigüe des confins et limites de la comtesse de Clermont en Beauvaisis qui était parente du comte de Boulogne."

Une résidence, aussi prestigieuse soit-elle, se transforme au cours des ans. Le château qui a près d'un millénaire, n'a plus grand chose à voir avec ce qu'il était en 1013 où Bresles devint propriété de l'évêché de Beauvais, l'évêque prenant le titre de comte de Beauvais.
 Ainsi, en 1212, dans l'insécurité résultant du régime féodal, Philippe de Dreux, cinquante-septième évêque de Beauvais, célèbre à la guerre, compagnon de Philippe-Auguste, fait transformer sa maison de plaisance de Bresles en château-fort, avec fossés remplis d'eau et donjon. Une partie sera ruinée bientôt par la comtesse Catherine de Clermont et son allié le comte de Danmartin. En 1214, Philippe de Dreux fit réparer sa forteresse, non sans avoir rasé, pour se venger, celle que la comtesse de Clermont avait érigée en 1187 à La Neuville-en-Hez. Pendant la longue période où les rois de France luttent à l'intérieur pour asseoir leur autorité, le château-fort n'est pas épargné, les évêques, soutenant le plus souvent leur souverain (l'exception la plus célèbre sera Pierre Cauchon qui dirigea le procès de Jeanne d'Arc en 1431). A la fin de la guerre de Cent ans (1453) le château est en ruine.




Matériaux : Pierre




Historique :


Avec la défaite et la mort de Charles le Téméraire (1477) et le traité d'Arras (1482) rattachant la Bourgogne à la France, le calme revient.
En 1498, l'évêque Louis de Villers fait reconstruire le château. Celui-ci est encore défensif, bien qu'agrémenté d'un parc, de pièces d'eau, d'un jardin. Ses successeurs continueront son oeuvre. Pendant ce début de la Renaissance ils bénéficient, à Bresles, d'une résidence agréable.  Malheureusement, les troubles reprennent avec les guerres de religion. L'évêque Odet de Châtillon, qui avait fait du château un palais et un haut lieu de culture, adopte le protestantisme. Il est destitué en 1568 et remplacé par Charles de Bourbon puis par Nicolas Fumée qui sera bientôt trouvé trop tiède par les Ligueurs commandant Beauvais (la Ligue était menée par des nobles catholiques s'opposant à la venue d'Henri IV le protestant au trône ; Nicolas Godin, maire de Beauvais, était un de leurs chauds partisans). Nicolas Fumée se retire à Bresles où il reçoit Henri IV en 1589. Cependant les Ligueurs ne désarment pas. Le 19 novembre 1590, ils investissent le château, le pillent ainsi que le village, et emprisonnent l'évêque.
Le 5 janvier 1591 Bresles est repris par Lanoue pour Henri IV. Une première fois repoussés le 6 mars, les Ligueurs reprennent la forteresse le 24 octobre 1591. Mais le commandant de Gerberoy pour Henri IV est fait prisonnier par les Ligueurs. Pour sa libération, ceux-ci exigent le démantèlement des forteresses de Gerberoy, Ons-en-Bray et Bresles. Henri IV accepte, et le 28 octobre 1592, l'envoyé de Beauvais à Bresles rapporte que les fossés, les retranchements sont comblés, les ponts levis, les tours, abattus, et que la garnison est partie à Mouy avec ses canons. C'est la fin de la forteresse.
Le 5 novembre 1592, le commandant de Gerberoy est libéré. Le château est aussitôt restauré.  Pendant la "guerre de Trente Ans" (1619-1648), le nord est menacé.
En 1634 on tente de redresser la forteresse.
En 1636 les Espagnols ravagent la Picardie... et Bresles. Le temps des châteaux-forts est désormais révolu. Le cardinal de Forbin-Janson, de 1699 à 1708, fait aménager un véritable château de plaisance : les restes des fortifications et le pont-levis sont démolis, un corps de logis est élevé le long de l'église, à la suite du pavillon central, pour communiquer du château à l'aile ancienne. Des travaux seront cependant nécessaires en février 1715, quand la fonte des neiges et de fortes pluies endommageront le château et ses dépendances, inonderont le bas du village, et détruiront des habitations.
En 1779, la toiture sera refaite avec de l'ardoise et deux frontons seront construits, l'un donnant sur le parc, l'autre sur la cour.  Quand la Révolution arrive, le château est une riche demeure qui ne porte pas de traces visibles des constructions les plus anciennes car le chapitre de Beauvais, propriétaire des locaux, ne se souciait pas plus que ses contemporains de la conservation du patrimoine historique.


Une petite histoire autour du château 

Le château fut construit par Philippe de Dreux, il était proche et contigüe des confins et limites de la comtesse de Clermont en Beauvaisis qui était parente du comte de Boulogne. L'évêque, Philippe de Dreux, pouvait dorénavant endommager le pays de cette dame, elle en fit part à Renault de Dammartin, comte de Boulogne, lequel tout aussitôt vint ruiner la forteresse. L' évêque se ressentant injurié ne faillit d' user de revanche car sachant que Raoul comte de Clermont avait fait bâtir de nouveau en 1187, le bourg et le château de la Neuville en forêt de Hez, il le fit avec forces et rasa le château à fleur de terre. Ce fait fut la cause de la guerre entre les deux seigneurs; l' un d'eux, l' évêque, était favorisé par le pape et le roi de France Philippe Auguste, l' autre par l' empereur Othon et le roi d' Angleterre. Or la guerre que notre dit évêque avait contre le comte de Boulogne s' échauffa tellement qu' elle fut la cause de la bataille de Bouvines le 25 juillet 1214 où l évêque de Beauvais conduisit ses troupes avec l évêque de Laon, son frère. Le comte d' Armagnac commandait à Bresle en 1417, il battit Philippe de Joyeuse près de Beauvais. Pendant la ligue, le château de Bresle fut assiégé par les ligueurs et défendu par Nicolas Fumée, évêque de Beauvais, il s' y était réfugié après avoir refusé d' entrer dans leur parti. Les ligueurs attaquèrent le château, s' en emparèrent et firent l' évêque prisonnier.








La Ville
page 103



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