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samedi 7 mai 2016

Fiche historique, les châteaux-forts. Péronne






















Fiche N° V




 




۩   Le Château-fort de Péronne, à Péronne.









Située dans le Vermandois, à la frontière entre le Vermandois et le Santerre, Péronne est traversée par la Somme qui y forme des étangs naturels entourant le centre-ville. Le cœur historique est placé sur une petite colline dominant le reste du paysage. Ville frontière entre France et Flandre espagnole pendant des siècles. Péronne était entièrement fortifiée jusqu'au début du XXe siècle, on ne pouvait y accéder qu’en franchissant une porte munie d’un pont-levis surplombant le réseau de marais et d'étang qui entourait la ville. Au cours de la Première Guerre Mondiale, la Porte de Bretagne subit de très gros dommages.








Dénomination : Château-fort


Localisation :  80200 Péronne, département de la Somme.

Région : Hauts-de-France (Picardie)


Année de construction :  XIIIe siècle 








Architecture : 

L'Historial a été construit sur la partie Ouest de la butte, alors que la partie Nord a été conservée.  Le château était pourvu de fondations, elles étaient à gradin pour le mur sud-nord, côté bordant la rampe hélicoïdale, et destiné à maintenir l'énorme masse de terre de protection.
Le château et la ville subirent un siège important en 1536. Après cet événement, en plus du nouveau donjon quadrangulaire, une levée de terre de plus de 6 m de haut a été érigée au nord et à l'ouest de l'édifice pour stopper les tirs directs de l'artillerie.
Dans l'ensemble, le plan extérieur du château est resté ce qu'il était après les nécessaires restructurations et adaptations du milieu du XVIe siècle, mais l'espace intérieur s'est rétréci. Dans l'impossibilité de l'enterrer, les ingénieurs militaires ont créé un véritable "blindage" de terre qui atteint 15 m du côté ouest, le plus exposé. Pour maintenir cette énorme masse de terre, il a fallu construire un troisième mur, celui qui surplombait la rampe hélicoïdale. Les départs de deux structures enterrées, avec garniture à fronton, à forte déclivité, protégées par des voûtes accolées, ont été mis au jour. Ils devaient permettre aux assiégés des sorties défensives. Le plan de 1737 nous apprend que ces bâtiments sont alors utilisés comme poudrière.
Pour cette utilisation spécifique, un plancher, obligatoire dans ce type de fonction afin d'éviter les étincelles que pouvaient provoquer les chaussures cloutées, a été posé sur le dallage d'origine en tomettes hexagonales que nous avons retrouvées en place. .

Implanté par Philippe Auguste, en 1204, lors de la prise de possession du Vermandois le château-fort est, à l'origine, hors les murs. Mais l'édifice est assez vite intégré dans le système défensif de la ville en extension, devenant un des principaux points d'appui de l'enceinte. On ignore à quelle date le château est incorporé au système défensif de la cité, probablement dès le début du XlVe siècle (la charte communale est de 1304). J.-G. Gigot, dans sa publication (Gigot, 1984), donne un texte de 1349 faisant allusion "à la garde des portes, au corps de la ville, aux ouvrages... ".
Occupé de façon constante par l'autorité militaire et sans discontinuer jusqu'au début du XXe siècle, le château a, de ce fait, subi des bouleversements intérieurs incessants. Ses quatre tours de la façade orientale, non concernées par les nouveaux impératifs de défense, ont été relativement préservées (Embry et Lavalard, 1995). Le souvenir d'un premier donjon, construit sous Philippe Auguste et détruit par mine du fait des assaillants lors du siège de 1536, s'est perpétué sous le nom de "grosse tour". On la retrouve citée dans les textes anciens, en particulier chez Philippe de Commynes : "Le roy se voyait logé rasibus d'une grosse tour... ". Sur ses décombres et sur le boyau qui permettait d'y accéder, est reconstruit, après le siège de 1536, le donjon "actuel", construction quadrangulaire toujours visible. Le château est intimement lié à l'histoire de la ville de Péronne.




Matériaux : Pierre




Historique :


Après Archambault le château de Péronne fut réuni au domaine de la couronne et en 817 il appartenait a Pépin fils de Bernard roi d' Italie et petit fils de Charlemagne. Dès 889 il parait déjà comme une place forte et importante car dit Frédégaire au au bruit de l' approche de Pépin avec on armée, un grand nombre d' habitants se réfugièrent à St-Quentin et plusieurs autres au monastère de Péronne où repose le corps de S Fursi.
Vers 924 le roi Raoul embarrassé par les invasions fréquentes des Normands et voulant aussi reconnaître les services d' Herbert, comte de Vermandois, lui accorda ou plutôt lui confirma la possession du château de Péronne. II avait déjà subi deux siéges le 1er en 897 où Raoul de Cambray l' avait pris de force, et le 2ième lorsqu' Herbert l' avait enlevé à cet usurpateur.

 En 932 Gilbert de Lorraine l' assiége vainement, il y perd un grand nombre de soldats et ne peut s' en emparer, pas plus que les Normands dans le cours de leurs cruelles invasions de 86o à 892, mais ils couvrent de ruines toute la campagne et surtout le monastère du Mont St-Quentin.
Péronne, avec son château, était la place principale des comtes de Vermandois et leur appartenait encore de 922 à 929 où l' on voit le cruel et perfide Herbert y retenir prisonnier l' infortuné Charles III, roi de France.
En 1071 Raoul de Crépy, animé par la vengeance, leur avait enlevé cette ville qu' il occupa sous le nom affecté de Raoul de Péronne, jusqu' au moment où il mourut sous l' anathème prononcé contre lui pour cette usurpation (1074). Il fut le père du pieux et illustre Simon de Crépy. Raoul de Vermandois, dit le grand ou le vaillant, se nommait aussi Raoul de Péronne, il se signala par une rare valeur, devint sénéchal de France, et partagea la régence avec le célèbre abbé Suger pendant la croisade de Louis le Jeune en 1146.

On croit que ce comte mort en 1152 fut le père de Félix de Valois, instituteur de l' ordre de la Trinité en 1198. La concession qu' il fit de ses domaines à des châtelains particuliers fut, dit Mabillon, la cause de l' origine de ceux de Péronne, par la suite, ils usurpèrent comme tant d' autres, leur châtellenie sur les comtes de Vermandois comme ceux-ci avaient usurpé leur comté sur les rois de France les comtes avaient alors une grande puissance car on voit que St-Quentin, Péronne, Athies, Bray, Capy, Breteuil, Ancre, Ham, Noyon, Montdidier, Roye, Beauvais, Chauny et Nesle, une partie du Ponthieu, les comtés d' Amiens et du Valois, quelques portions de celui du Vexin et plusieurs anciennes bourgades comme Choisy, Wailly, Bocquène, Marquai, Villers, Carnoy, Hangest, Pierrepont, etc..., étaient sous la domination de Raoul de Péronne. Déjà le château de cette ville avait été confié à des châtelains particuliers mais c' est, de cette époque seulement, que peut dater la véritable puissance de ceux qui avaient réuni à ce titre la possession d' un si riche domaine.


• 587, mort de Ste Radegonde fille de Berthaire roi de Thuringe ct femme de Khlother Ier. Elle vint souvent résider dans le château de Péronne et dans celui d' Athies en Vermandois avant de prendre le voile à Noyon.

• Vers 640, les actes de St Fursi nous apprennent qu' Erchinoald maire du palais de Neustrie possédait alors le château de Péronne.

• Après 650, fondation de la collégiale de Saint Fursi

• 817,  Péronne appartient à Peppin fils de Bernard roi d' Italie petit fils de Karle le Grand

• 860-892, passage des Normands, Ils incendient les environs de Péronne et l' abbaye du Mont Saint -Quentin

• 897, Péronne appartient aux comtes de Vermandois

• 929, Karle le Simple meurt dans le château de Péronne où le comte Herbert de Vermandois l' avait fait enfermer.

• 932, Gilbert ou Hislabert de Lorraine assiègent le château de Péronne défendu par les troupes du comte Herbert. La forteresse résiste aux assiégeants.

• 1190, réunion de Péronne a la couronne de France

• 1207, Philippe Auguste concède une charte communale aux habitants

• 1209, confirmation par ce prince de la charte octroyée en 1207-1244. Après la bataille de Bouvines, Renaud, comte de Boulogne, est conduit au château de Péronne sur ordre de Philippe Auguste.

• 1266, réunion de la châtellenie de Péronne à la couronne de France

• 1368, Charles le Sage rend aux habitants les droits de commune qui leur avaient été ôtés en 1359 par le roi Jean pour punir leurs crimes

• 1376, construction du beffroi

• 1445, les Bourguignons s' emparent de Péronne

• 1466, traité de Conflans, Péronne est donné en pairie à Charles le Téméraire

• 1468,  conférences de ce prince et de Louis XI dans le château de Péronne, Charles le Téméraire retient le roi prisonnier à la nouvelle de la révolte des Liégeois.








* Le patrimoine à Péronne

* Un document archéologique sur le château  (site Persée)


Tourisme Aisne




La ville de Péronne




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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, château-fort, donjons
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Le monde des châteaux
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Plan des tours du château








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