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samedi 11 février 2017

Fiche Historique, les Châteaux-Forts. Viarmes






















Fiche N° XVI



 



۩   Le Château-fort de Viarmes, à Viarmes











A la limite du Val d'Oise et du département de l'Oise, sur le versant oriental de la butte-témoin de la forêt de Carnelle dans la vallée de l'Ysieux, Viarmes, située à quelques kilomètres de Pontoise plus au Nord, à découvert son château-fort à deux pas du château...
Un vaste bâtiment seigneurial a été construit, l'édifice du XIIe siècle, à l'époque où Viarmes était possession des familles de Pierrefonds puis des Garlande, est une robuste construction formée de larges murs en moellons adossés à de puissants contreforts indiquant un bâtiment élevé.
A la fin du XIIIe siècle et au début du XIVe siècle, d’importantes campagnes de construction remanient totalement l’édifice formant un vaste ensemble architectural construit en pierre de taille avec corps de logis pourvu de grandes fenêtres à meneaux, tours, caves.








Dénomination : Château-Fort


Localisation :  95270 , Viarmes
département du Val d'Oise.

Région : Ile-de-France


Année de construction : XIIIe siècle




L'architecture : 

L'édifice du XIIe siècle, à l'époque où Viarmes était possession des familles de Pierrefonds puis des Garlande, est une robuste construction formée de larges murs en moëllons adossés à de puissants contreforts indiquant un bâtiment élevé (peut-être de type donjon roman?). Il semble qu'un dispositif de franchissement oblitérant le fossé du XIe siècle soit présent face à deux contreforts. De la fin du XIIe et durant le XIIIe siècle, un bâtiment s'appuie contre l'édifice en bordure du fossé ; il est pourvu d'une cheminée/foyer semi-circulaire. Il est ensuite détruit par les aménagements postérieurs à la fin du XIIIe siècle et coupé par une cave moderne. A la fin du XIIIe siècle et au début du XIVe siècle l'acquisition du fief par Pierre de Chambly, chambellan du roi change la donne. D'importantes campagnes de construction remanient totalement l'édifice, formant désormais un vaste ensemble architectural construit en pierre de taille, avec un corps de logis pourvu de grandes fenêtres à meneaux, de tours et de caves. Outre les vestiges fouillés, deux tours du XIIIe siècle sont encore presque entièrement conservées dans l'îlot faisant face à l'église. Après une période de troubles, au milieu du XIVe siècle, les défenses sont renforcées et la tour d'angle reconstruite. Le recreusement du fossé le transforme en douves, alimentées par un étang. Le corps de logis est détruit par incendie au XVe siècle, à la fin de la guerre de Cent-Ans. Une partie des fossés sont remblayés.
Un fossé au tracé courbé découvert en bordure de la fouille pourrait correspondre à l’enceinte d’un habitat fortifié implanté autour de l’An Mil qui donnera ensuite naissance au château médiéval. Des sépultures découvertes sur la fouille témoignent de l’existence dès cette période d’un cimetière mais nous ne savons pas s’il était accompagné d’un lieu de culte. L’édifice du XIIe siècle, à l’époque où Viarmes était possession des familles de Pierrefonds puis des Garlande est une robuste construction formée de larges murs en moellons adossés à de puissants contreforts indiquant un bâtiment élevé, peut-être de type donjon roman.

Un vaste bâtiment seigneurial a été construit à l'extérieur du fossé du château en bordure de l'actuel hôtel de ville. Il s'agit d'un ensemble exceptionnel pourvu d'une grande cheminée, de latrines et de salles pavées de carreaux colorés et historiés. Les restes effondrés de l'étage ont livré des vitraux décorés, des peintures murales ainsi que des pavements particulièrement élaborés avec des armoiries et des décors complexes. L'une de ces armoiries, « trois coquilles d'or sur champ de gueules » permettent d'identifier les propriétaires, il s'agit des Chambly. Au XIIIe siècle, les seigneurs de Chambly, qui évoluent dans l'entourage du comte de Beaumont, deviennent chambellans du roi de France. De Saint Louis à Louis X le Hutin, leur influence et leur richesse ne cesse de s'accroître, avant leur disgrâce sous Philippe V le Long. La construction de ce bâtiment est attribuables à Pierre V de Chambly « le Prudhomme » et à son fils, Pierre VI « le Gras », seigneurs de Viarmes et chambellans sous Philippe IV le Bel. Les troubles du milieu du XIVe siècle vont ensuite s'avérer catastrophiques pour ce manoir non protégé par un fossé, contrairement aux fortifications adjacentes. Un incendie violent détruit le grand bâtiment seigneurial, et laisse de nombreux stigmates. Cette destruction est vraisemblablement liée à un acte guerrier. Un des scénarios possibles consiste à y voir le résultat de la grande Jacquerie de 1358. Celle-ci, née dans le Beauvaisis, voit une révolte anti-nobiliaire ravager le nord de l'Île-de-France et le sud de l'Oise, appuyée par les Parisiens révoltés (Étienne Marcel). De nombreuses maisons nobles sont détruites, celle du comte de Beaumont, à Saint-Martin-du-Tertre, est notamment incendiée et le château de Beaumont-sur-Oise occupé.




  Matériaux : Pierre




Historique :


A la fin du XIIIe siècle et au début du XIVe siècle, d’importantes campagnes de construction remanient totalement l’édifice formant un vaste ensemble architectural construit en pierre de taille avec corps de logis pourvu de grandes fenêtres à meneaux, tours, caves. Deux tours du XIIIe siècle sont encore presque entièrement conservées dans l’îlot faisant face à l’église et discernables grâce à leur toiture carrée saillante. Une salle médiévale voûtée est encore visible dans le café des Tilleuls. De plus, un vaste bâtiment seigneurial est construit à l’extérieur du fossé du château en bordure de l’actuel hôtel de Ville. Il s’agit d’un ensemble exceptionnel pourvu de salles pavées de carreaux colorés et historiés, d’une grande cheminée, de latrines. Les restes effondrés de l’étage montrent des pavements particulièrement élaborés avec des armoiries et des décors complexes. L’une de ces armoiries, “trois coquilles d’or sur champ de gueules” nous indique les propriétaires : les Chambly. Au XIIIe siècle, les seigneurs de Chambly, qui évoluent dans l’entourage du comte de Beaumont, voient leur influence s’accroître et deviennent chambellans du roi de France. “Cette famille a pris beaucoup d’importance pendant le règne de Saint Louis, explique François GENTILI. C’est Pierre V le Hideux, chambellan du roi, qui achètera pour son fils la seigneurie de Viarmes, Pierre VI le Gras.” Pourquoi ce choix ? Le lieu est stratégique. Car il est situé à quelques kilomètres de l’abbaye de Royaumont où venaient souvent Saint Louis et ses successeurs qui possédaient également une résidence à Asnières. Or, disposer d’une habitation toute proche permettait d’accueillir les gens de la cour qui accompagnaient le roi. Une façon d’affirmer son prestige et de tenir son rang. Les Chambly voient leur puissance croître sous Philippe le Bel, mais leur étoile pâlit ensuite sous les derniers capétiens. Les troubles du milieu du XIVe siècle vont ensuite s’avérer catastrophique pour Viarmes. Un incendie violent détruit le grand bâtiment seigneurial, non protégé de murs. Cette destruction est vraisemblablement liée à un acte guerrier, peut-être la grande Jacquerie de 1358 qui voit les paysans détruire de nombreuses maisons nobles dans le secteur. Le temps de la paix est terminé et les fossés du château sont recreusés pour être mis en eau. Sous Charles VI, Charles de Chambly, chambellan du roi, rachète Viarmes à son cousin (1388) et refortifie le château comme en témoigne la reconstruction de la tour d’angle, renforcée d’un remarquable glacis de pierre et pourvu d’échauguettes. Après sa mort, en 1413, s’ouvre une période trouble, la guerre civile, l’occupation anglaise. La fouille montre que le corps de logis du château est ravagé par un incendie au XVe siècle et une partie des douves remblayés.








La ville de Viarmes




Le patrimoine à Viarmes

Les fouilles du château-fort



Tourisme Val d'Oise






Détail de la tour













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