Espace exposition

dimanche 19 février 2017

Fiche historique, les édifices. Bucy-le-Long































Fiche N° 1  



Tour fortifiée 



Bucy, enclavée sur la rive droite du fleuve Aisne, proche de Soissons qui se trouve à deux pas, est une commune du département de l'Aisne en région Hauts-de-France. Elle est entourée d'anciennes places-fortes qui furent construites en nombre dans cette région chargée d'histoire qui a vu les Allemands au moyen-âge et au cours des 2 dernières guerres ainsi que les invasions barbares venues de l'Est l'envahir... 
Cette tour bâtie fut une partie d'un ancien château féodal du XIVe siècle, construite par Guillaume de Bische, premier seigneur de Bucy.









Dénomination : Tour (actuellement)


Localisation : 02880 Bucy-le-Long, département de l'Aisne

Région : Hauts-de-France  


Année de construction : XIVe siècle




Matériaux : Pierre




Tour bâtie à Bucy-le-Long, dans le département de l'Aisne proche de Soissons, dans l'axe de Laon, elle fut une partie d'un ancien château féodal du XIVe siècle. C'est le plus ancien monument de Bucy-le-Long. Haute de 20 mètres, classée comme M.H., la Tour du Château de Bucy-le-Long est la fierté du village. Elle date en réalité du roi Louis XI, ce terrible monarque qui prenait plaisir à enfermer ses ennemis, dans des cages étroites, où ils leur étaient impossible de se tenir debout. Le constructeur de la Tour était Guillaume de Bische, qui devint le premier seigneur de Bucy. Il débuta comme simple valet d'un négociant de Bourgogne. Il sut se faire remarquer par le roi Charles le Téméraire qui le fera nommer Gouverneur de Soissons.  Il aimait beaucoup Bucy. Il y acheta des fiefs et y fit bâtir son manoir. Bien qu'il soit un manoir de plaisance, il était toutefois fortifié. Ce fut le dernier qui fut bâti en Soissonnais. Isolée au milieu des bâtiments ruraux récents, la Tour se hausse fièrement à l'instar des anciens vestiges qui sauvegardaient les féodaux des derniers siècles, lesquels dans leurs châteaux renouvelés, tenaient à conserver un témoin de leur suzeraineté. De la rue, on aperçoit la Tour de l'ancien château de Bucy-le-Long, qui date du XIVe siècle et se trouve, aujourd'hui, au coeur d'une ferme. La Tour de l'ancien château du XIVe siècle est classée aux M.H. depuis 1926. Elle est privée et fermée au Public.

Les habitants de Bucy l’appellent affectueusement la tour Flagella, du nom d’un de ses propriétaires qui n’est autre que le grand-père de Madame Coste qui nous a accueillis en ce jour pluvieux. Cette tour, haute de vingt mètres, qui est le seul vestige d’un manoir, n’est pas sans rappeler le donjon de Septmonts, qui appartient à l’un des mêmes propriétaires. C’est le plus ancien monument de Bucy en dehors des églises Saint-Martin et Sainte-Marguerite. Elle représente un vestige très précieux pour l’archéologie car elle fait la transition entre les châteaux-forts et les tours d’agrément des châteaux de la Renaissance. Ce fut certainement un des derniers manoirs, si ce n’est le dernier bâti dans le Soissonnais. Construite en pierres de grand appareil, la tour comme on peut le constater n’est pas dépourvue de défenses. Elle n’en n’avait pas moins un rôle fonctionnel et était située à l’angle de deux logis situés en équerre. Elle desservait les deux niveaux d’appartements du manoir. Elle est classée monument historique depuis 1925.

Sur un plan de 1740, figure une cour quadrangulaire allongée. On reconnaît semble-t-il deux corps d’habitation disposés en équerre de part et d’autre de ce qui doit être la tour : adossée à l’un d’entre eux, cette dernière doit communiquer avec l’autre qui parait encadré de tourelles d’angle de saillie. On distingue nettement des traces de solins et d’arrachements de ces deux corps de bâtiments.

La tour maîtresse que l’on a conservée mérite une visite. Elle est actuellement haute de 20 mètres, sa section est semi-circulaire. Elle ne contient pas un étagement de salles; en coupe elle présente un large escalier hélicoïdal qui se poursuit jusqu’aux deux tiers de la hauteur totale, au-delà, la tour s’élargit sur un encorbellement et se termine par deux salles superposées. Cette tour était l’accès obligé de toutes les parties des grands logis, elle pouvait aussi s’en isoler et servir d’ultime réduit de défense. Sa façon est encore médiévale, mais sa conception est nouvelle, c’est celle qui sera reprise à la tour Balhan de Château-Thierry et qui se multipliera en tourelles hexagonales ou octogonales à Oigny, au Plessis-Brion, etc ... pour ne citer que des exemples locaux. Le seuil est défendu par l’unique mâchicoulis du couronnement, la herse franchie, on trouve l’escalier et l’entrée du rez-de-chaussée des logis, elle aussi défendue par une herse. La montée des degrés fait découvrir les enfeus de manoeuvre des dites herses, et aussi des meurtrières d’un genre spécial, percées de trous de couleuvrines. Plus haut se trouve l’accès clés étages des logis et une galerie allant vers le chemin de ronde, puis, nous parvenons au sommet du grand escalier recouvert d’une charmante coupole. Elle est voutée sur six arcs bandés par une exquise clef. Celle-ci portait I’écusson royal, aussi les révolutionnaires ont bouchés lis et diadème. Autour du blason le collier de saint-Michel (ici chaînette agrémentée de coquilles) repose sur une rosace de feuillage de laquelle émerge le buste du tenant en chef et celui de saint-Michel à l’opposé. L’archange brandit le glaive qui menace Satan dont on distingue le masque et les extrémités sous les flancs de l’écu. De la coupole, on passe au petit escalier renfermé dans une tourelle accolée à la grosse. Cette nouvelle vis dessert d’abord le premier étage. La salle est éclairée par deux baies géminées avec bancs dans les ébrasements, elle possède une cheminée à hotte posée sur des consoles, et des voûtes qui ne le cèdent en rien à celles que nous quittons. La clé est ornée de chêne ensanglanté, chacun de ses écoinçons contient un sujet et le tout concerne les plaisirs cynégétiques. La vis s’arrête au niveau du second étage qui, vraisemblablement était destiné aux défenseurs. On y remarque l’assommoir dont il a été parlé, une meurtrière d’arbalète qui menace l’issue intérieure de l’escalier, deux grandes baies à bancs de guetteurs et une cheminée cantonnée par des faisceaux de colonnettes à chapiteaux et à bases prismatiques. Cette salle n’était couverte que d’un plafond de bois. Pour gagner les combles il était nécessaire de revenir sur le palier ou se trouvait le pied d’échelle.









* Deux documents sur le château et son histoire
Le patrimoine



Le village de Bucy-le-Long





*  *



Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, châteaux-fort, donjons
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr

Le monde des châteaux
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr




































Aucun commentaire: