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dimanche 30 avril 2017

Fiche historique, les édifices. Le Châtelet-en-Brie






























Fiche N° 8 



Ferme fortifiée 



Sur un contour d'une boucle de la Seine, à 4-5 kilomètres à vol d'oiseau de Melun, pratiquement au centre de la ligne Nemours-Coulommiers, Le Châtelet-en-Brie, basé en Seine-et-Marne, fait face à la forêt de fontainebleau en laquelle un trait seigneurial se lie, les rapproche, d'un coté un château, de l'autre une ferme fortifiée.... Elle fut place forte au moyen-âge.









Dénomination : Château


Localisation : 77820 Le châtelet-en-Brie, 
département de la Seine-et-Marne

Région : Ile-de-France  


Année de construction : XIVe siècle, le premier château (la ferme fortifiée)





Cet édifice présente une architecture baroque inédite pour la région, (néo-normande). Il est vraisemblable que les Romains avaient établi, sur l’ancienne voie gallo-romaine qui allait de Montereau à Melun, et appelée au Moyen-Âge "chemin du Roi" un poste fortifié, un castelletum.

Le château des Dames était situé le long du chemin menant à Melun. Il assurait la protection de l’entrée sud-ouest du village, le château de Robillard exerçant cette même fonction au nord-est. Différents plans, dessinés au XVIIIe siècle, permettent de comprendre ce qu’était l’édifice médiéval.

Le premier Château des Dames fut probablement construit à cet endroit au XIVe siècle, entre 1314 et 1384. Il date donc de la guerre de Cent Ans. Au départ, c’était une maison forte (ferme fortifiée) assurant la protection de ses hôtes les défendant contre les pillards et les vagabonds qui étaient nombreux à cette époque. Il commandait l’entrée ouest du village. Au cours de la guerre de Cent Ans, il fut entouré d’une enceinte avec des fossés et des tourelles (3 tours sont visibles sur un plan) avec probablement créneaux, mâchicoulis, meurtrières, équipé d’un pont-levis pour se protéger des bandes armées qui dévastaient le pays. Cette ferme fortifiée organisée autour d’une cour carrée et entourée de fossés en eau contenant trois tours circulaires qui s’élevaient aux angles vit encore aujourd’hui. Il ne reste, des constructions du XIVe siècle, que le vestige de la tour située au nord et, sans doute, des éléments servant de fondations à l’édifice actuel.
La seigneurie demeure la propriété des dames de Poissy jusqu’en 1791, date à laquelle le domaine est vendu comme bien national. La vente s’appuit sur un inventaire des terres et bâtiments mentionné dans un bail consenti pour l’exploitation de la ferme en 1782. Le document fournit une description de la ferme seigneuriale qui consiste en « un chaufour servant de cuisine et de fournil, deux petites chambres et une laiterie à côté,une foulerie et un scellier de l’autre côté, sur lequel chaufour et chambres basses sont deux chambres hautes,une à bled et l’autre à avoine, deux écuries, deux bergeries, une vacherie, un appertil contenant deux petites travées, un colombier, le tout couvert en thuilles ».

De nombreux documents concernant le château des Dames ont été identifiés et retranscrits par la Société d’Histoire du Châtelet-en-Brie. Le plus ancien, conservé aux archives départementales des Yvelines, est la donation originaire de la terre du Châtelet, par le roi Philippe le Bel, à l’abbaye de Poissy, datée de 1314. Par cet acte, les dames de Poissy reçoivent la rente annuelle et perpétuelle des cens du Châtelet pour servir à leurs donations et fondations. En 1384, elles acquièrent définitivement la seigneurie et les terres en les rachetant aux chanoines de l’église Sainte-Chapelle de la Trinité du château de Vincennes. La gestion des terres, de la ferme et la perception des droits seigneuriaux sont assurées, au nom des dames de Poissy, par un receveur séjournant sur place.


Le château des Dames présente une architecture éclectique, très usuelle au XIXe siècle, fondée sur la juxtaposition de différents styles du passé. Le bâtiment principal est un long corps à trois niveaux, composé de sept travées, organisé de façon symétrique autour d’un porche central. À son extrémité sud-est se dresse un pavillon au style bien distinct, terminé en 1885 d’après la date sculptée sur son fronton.
Ce pavillon, qui reprend certainement les fondations d’une ancienne tour médiévale, se démarque par un étage supplémentaire et par la présence d’une tour. Côté cour, la façade du bâtiment principal, tournée vers la ferme, est traitée avec simplicité. En revanche, la façade sur parc, exposée au regard des visiteurs, présente un ordonnancement très soigné, rythmé par de nombreuses ouvertures. Pour ce corps de bâtiment, l’architecte s’est inspiré de la simplicité et de la robustesse de l’architecture du Moyen Âge. D’après un critique du Salon de 1885, son projet, empreint d’historicité, était de reconstruire l’ancien manoir médiéval, une habitation noble, fermée mais non fortifiée. Ainsi, composé de matériaux caractéristiques des maisons briardes (briques, tuiles et moellons de pierre), il a une silhouette robuste et massive, renforcée par la présence de contreforts. Le porche central évoque, quant à lui, la silhouette d’une ancienne porte charretière. L’architecte s’est toutefois écarté de la stricte référence à l’architecture médiévale en intégrant des pans de bois associés à la brique dans la décoration du porche central, des toits débordants, de nombreuses lucarnes éclairant les combles, des balcons et de hautes baies en plein cintre.

Le Châtelet-en-Brie tient son nom du castelletum, ce poste militaire que les Romains établirent à mi-chemin de Condate (Montereau) et de Melodunum (Melun). Et très vraisemblablement, en arrivant sur le site, ils trouvèrent, bâties sur la colline autour de la source sacrée aujourd’hui devenue la fontaine Sainte-Reine, les huttes de quelques Gaulois chasseurs, bergers et, déjà paysans.

Le village connut ensuite le sort peu enviable des bourgades placées sur les grands chemins d’invasion. L’établissement des Francs, au Ve siècle, n’apporta pas d’amélioration à la vie quotidienne d’une population parvenant difficilement à assurer sa subsistance et quasiment privée de tout droit.
 Malgré le joug féodal, les XIIe et XIIIe siècles furent une période de relative prospérité, la disparition du servage ayant permis à des paysans de s’installer sur les terres les plus arides des domaines seigneuriaux ou ecclésiaux. Avec la guerre de Cent ans, les guerres de religion et les troubles de la Ligue, les siècles suivants apportèrent calamités et pillages, contraignant les maîtres des lieux et les habitants à renforcer leurs défenses : ils durent ainsi subir:
La terreur, en 1358

En 1420, le passage des troupes de Charles le Mauvais, roi de Navarre, et de ses alliés les anglais

La ruée des armées de Henri V d’Angleterre et de son allié Philippe, duc de Bourgogne en 1590

Henri IV, venu de son Béarn, qui traversait Le Châtelet pour aller s’emparer de Melun. Il y eut aussi des visites plus plaisantes : ainsi, le 24 octobre 1284, celle du futur roi Philippe IV le Bel qui fit escale dans le village. C’est ce même roi qui, après avoir fondé à Poissy le monastère de Saint-Louis pour y accueillir des religieuses dominicaines, leur accorda, en 1314, le droit de justice et certains droits féodaux sur la paroisse du Châtelet et de ses environs, depuis les Ecrennes jusqu’à Héricy.

 En 1384, ces Dames de Poissy acquirent la seigneurie du Châtelet et la maison fortifiée que l’on commença à appeler le « Château des dames. » Ce château, plusieurs fois reconstruit ou aménagé, est aujourd’hui propriété communale.





Matériaux : Pierre









Le Châtelet-en-Brie sur la base pop culture

* Deux documents sur le château



Le village de Le châtelet-en-Brie




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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

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