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samedi 6 mai 2017

Fiche historique, les édifices. Louâtre






























Blason de la France ancienne





Fiche N° 3 

Ferme fortifiée 



De vastes horizons sur le Soissonnais au Nord, sur 1’0rxois au Sud entourent Louâtre cette commune de la région Hauts-de-France, du département de l'Aisne, qui se joue de ses crêtes stratégiques et qui ne manque ni de variété, ni de pittoresque,  acceuilla son château seigneurial.









Dénomination : Château, maison seigneuriale


Localisation : 02600 Louâtre, 
département de l'Aisne

Région : Hauts-de-France  


Année de construction : 




La ferme de la recette est l’ancienne maison seigneuriale, délimitée par un quadrilatère régulier de cinq côtés partout bordés de chemins ou sentes. Rien de médiéval ne subsiste du château, le pavillon des Estrées est au centre tandis que les bâtiments ruraux s’adossent aux clôtures.
Le plan de l’architecte devait comporter un corps de logis faisant face à une terrasse tournée vers l’église, terrasse elle-même cantonnée de deux ailes. Seule l’aile de gauche a été élevée ainsi que la tour d’escalier haute de 10 mètres sous corniche, qui devait se placer en charnière aux deux bâtiments. Les intérieurs restent de tradition médiévale, avec plafonds à poutres et solives, cheminées superposées au rez-de-chaussée, à l’étage et dans les combles. La plus jolie est sans conteste celle de l’étage, son manteau est orné de quatre écussons malheureusement muets, qui pour couronnes n’ont que coquilles. La tourelle est curieuse, elle est la transposition Renaissance de celles qu’érigea le XVe siècle. Elle est d’abord la vis d’escalier des étages, puis aurait donné communication avec le grand logis projeté, plus haut, elle se termine par une sallette sous la pyramide, éclairée par des lucarnes de pierre et elle aussi, chauffée par une petite cheminée.

Le manoir a été construit approximativement entre 1550 et 1560 pour Jean d'Estrées, grand maître de l'artillerie ; les bâtiments de la ferme ont été bâtis au XVIIIe siècle ; mais plusieurs d'entre eux ont du être réédifiés après la guerre de 1914-1918.
Manoir couvert d'un toit en tuile plate avec pignon découvert, sauf le toit en pavillon de la tourelle d'escalier qui est en calcaire ; les bâtiments agricoles, construits en moellon de calcaire et grès, sont protégés par des toitures d'ardoise avec pignon couvert.

Le donjon était muni de fenêtres à meneaux en croix d'une cheminée curieuse extérieurement. C’était en réalité le fief du Désert, ainsi .dénommé en 1647 dans les titres de Hugues de Hauston, puis réuni par les Simon à la seigneurie principale et converti en "petite ferme". Les bâtiments d’exploitation dont la disposition se lit sur l’atlas cadastral de 1835 disparurent vers 1900. Dès lors le logis demeura seuil, s’acheminant vers une déchéance complète jusqu’au jour ou M. Jean Roudault entreprit de le rendre à 1’honneur (1956). Des caves, plus anciennes, qui se rattachent à l’annexe du logis, font penser que celui-ci a succédé à un autre. Il est d’une date à peine antérieure au pavillon d’Estrées et se caractérise par trois particularités :

* Sa petitesse et sa sobriété.
Il est à 1’échelle du plus humble gentilhomme de campagne, qui malgré tout conserve quelque fierté de sa condition. Il se réduit à deux salles au Rez-de-Chaussée et à l'étage. Chacune d’elles était chauffée par une cheminée adossée aux pignons.

* L’apport de quelques éléments Renaissance sur la tourelle à vis, la porte avec son fronton, les moulures du bandeau et de la corniche. A remarquer sur le logis, le chanfrein des croisées de pierre qui se poursuit sur le linteau, suivant un dessin peu commun.

* Soucis de sécurité;  Le seul accès était celui de la tourelle hexagonale (haute de 9 mètres), il se trouvait défendu par un moucharabier porté par deux mâchicoulis. Les fenêtres étaient rares (on les a multipliés en 1956). Ces mesures de défenses, bien que précaires, rappellent l’insécurité du temps ; les menaces de Charles Quint et les guerres de  religion. Nous n’avons connu qu’une seule cheminée (celle de gauche) sa hotte en mitre est supportée par une plate-bande en anse de panier, qui est timbrée d‘un écusson martelé avec diadème.

En 1885, lorsque le manoir servait d’habitation au berger de la ferme, les quatre étaient en place ; la plus curieuse n’avait pas de côtés, deux colonnes octogonales à chapiteaux, avancées dans la salle portaient le manteau. Les manoirs des XV et XVe siècles sont encore nombreux dans nos villages, le désert est un de ceux qui en marquent la dernière période, ses caractéristiques sont assez rares, elles en font tout l’intérêt.




Matériaux : Pierre









La ferme sur la base Pop culture

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