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lundi 3 juillet 2017

Fiche Historique, les Châteaux-Forts. Druyes-les-Belles-Fontaines























Armorial du royaume de France (ancien)

 







۩   Le Château de Druyes, à Druyes-les-Belles-Fontaines










Au Sud-Ouest du département de l'Yonne et de sa limite, proche d'Auxerre, Druyes, commune du département de l'Yonne vu la construction de son château-fort favorisée par la venue des Comtes d'Auxerre dans la seconde moitié du XIIe siècle. Au XIe siècle, Druyes est aux mains de la famille de Nevers qui possède les deux comtés d'Auxerre et de Nevers et mentionne l'existence d'un château dans le village. 








Dénomination : Château-Fort (détruit)


Localisation :  89560, Druyes-les-Belles-Fontaines
département de l' Yonne

Région : Bourgogne-Franche-Comté


Année de construction : XIIe siècle





L'Architecture

Druyes fait partie de la première génération des châteaux philippiens ou châteaux-cours, construits à l'époque du roi Philippe-Auguste avec un plan simple, des tours circulaires qui permettaient d'offrir une meilleure défense à moindre coût.

Il est construit sur un plan carré de 52 mètres de côté. Les angles sont défendus par quatre tours rondes. Trois des quatre courtines possèdent une tour carrée. La tour nord, la plus haute, est une porte d'entrée fortifiée. Un grand logis, aujourd'hui disparu, s'appuyait sur la courtine sud, percée d'ouvertures romanes en plein cintre.

Il s'agit là d'une innovation majeure dans la technique de construction des châteaux forts, apportée par l'architecture philippienne. En effet, une tour ronde nécessite moins de pierre qu'une tour carrée, elle résiste mieux aux coups portés par l'assiégeant et elle n'a pas d'angle de tir mort. À Druyes, les quatre tours d'angle sont déportées vers l'extérieur de l'enceinte (le centre de la tour est à l'extérieur de l'axe des courtines), ce qui permet de balayer plus efficacement la base des murs et d'empêcher par exemple un travail de sape. Les tours sud qui encadrent le logis - les tours du Sault et de Beauregard - étaient les plus hautes, avec 15 mètres de hauteur et 6 mètres de diamètre. Elles communiquaient avec la cour et avec le 1er étage du logis. Elles étaient probablement couvertes d'une terrasse crénelée, remplacée plus tard par des toits en poivrière. Elles possèdent encore une voûte en coupole en bon état. Les tours nord, plus basses, ne communiquaient pas avec la cour. Elles ne semblent pas avoir comporté de créneaux.

Le sommet plat de la colline, en forme de triangle de 300 mètres de côté, était ceinturé par une muraille. On accédait au bourg fortifié par une poterne, située sur la pointe nord du triangle, là où la pente est la moins forte. À l'opposé de l'entrée, le plateau domine la vallée d'une centaine de mètres, c'est en ce lieu pratiquement inexpugnable que fut construit le château.


* La porte d'entrée du bourg
Le château est établi sur un promontoire calcaire élevé, défendu par une vallée marécageuse, et qui domine la campagne environnante. Sur cette colline en forme de triangle s'étendait un village fortifié avec tours et porte d'entrée, qui constituait la première défense du château.
La porte d'entrée qui a résisté aux dommages du temps, est surmontée d'une terrasse avec un parapet crénelé. On lui ajouta des mâchicoulis au XIVe siècle.

* L'enceinte
Elle était défendue par des tours : tour Bonnon ou tour Jean Martin, avec un fossé extérieur et une palissade de bois aux endroits les plus accessibles.
A l'intérieur de la cour se trouve, à coté de la tour carrée, une chapelle adossée contre la courtine Sud-Est, un grand bâtiment d'habitation longeait la courtine Sud-Ouest.

* Les étages
Construits d'un soubassement au Rez-de-Chaussée couvert par un plancher en bois dont les principales pièces de charpentes étaient appuyées sur des linçoirs placés le long des murs supportés par des corbeaux en pierre saillants et scellés dans les murs. Ce système faisait qu'aucune poutre n'était encastrées dans la maçonnerie, ceci permettait de la remaniée.
Le premier étage, pourvu d'une terrasse dallée,  devait servir d'emplacement de machines de guerre, une porte située en hauteur à côté du mur de refend, forme l'entrée d'un escalier construit dans l'épaisseur d'un gros mur, qui menait au tours, aux remparts et à la terrasse par une porte percée dans la tour...

Deux autres murs de refend (porteur), espacés de 10m de ses premiers étaient portés par des arcades divisaient la longueur totale en trois compartiments, dont les deux des extremités n'étaient éclairés que par une seule ouverture plaçée au Sud-Ouest. Le compartiment du milieu, qui formait la grande salle de réception mesurait 25m, elle recevait la lumière du jour par six croisés qui comportaient huit ouvertures qui étaient divisés par une colonnette en deux baies terminées par un plein cintre géminé.

* Les tours
Basées au milieu et à chaque angle elles sont espacées de 30m, l'intérieur était muni de planchers en charpente maintenu par des corbeaux en pierre scellés dans la maçonnerie.  Dans la tour Sud, le dernier étage était maçonné d'une voûte qui servait de plancher. Une porte basse plein cintre constituait l'entrée de ces tours, elle donnait sur la cour, pour les tours rondes, un pan coupé placé dans l'angle des courtines formait la porte d'entrée.




Matériaux : Pierre




L'histoire

Le château de Druyes est un château fort médiéval situé à Druyes-les-Belles-Fontaines dans l'Yonne, en Bourgogne. Construit au XIIe siècle par les comtes de Nevers, il demeure leur propriété jusqu'au XVIIIe siècle. Palais princier autant que forteresse, il est au XIIIe siècle l'une des résidences habituelles de Pierre II de Courtenay, empereur de Constantinople, puis de sa fille Mathilde, comtesse de Nevers, Auxerre et Tonnerre. Il est ensuite délaissé par les comtes de Nevers, et n'abrite plus qu'un capitaine et une garnison. À partir du XVIIe siècle, ayant perdu tout intérêt militaire, il n'est plus occupé et tombe lentement en ruine. Il échappe à la démolition sous la Révolution mais il faut attendre la seconde moitié du XXe siècle pour que les habitants de Druyes et les pouvoirs publics se préoccupent de son sort et le sauvent de la ruine.

Le comté d'Auxerre, auquel est rattaché Druyes, entre au début du Xe siècle dans les possessions de Richard le Justicier, comte d'Autun puis duc de Bourgogne. A sa mort, le vaste territoire qu'il avait réuni se disloque et sa partie nord - auxerrois et sénonais - passe en 954 entre les mains de Hugues le Grand, duc des Francs, puis de ses fils Otton et Henri, ducs de Bourgogne. Le duc Henri meurt en 1002 et les prétendants, son beau-fils Otte-Guillaume et son neveu le roi de France Robert le Pieux, se déchirent dans une guerre de succession pour le contrôle de la Bourgogne. Le roi Robert l'emporte mais Landry, comte de Nevers, profite de la période de trouble pour asseoir son autorité sur une partie de l'auxerrois, en particulier Saint-Sauveur et Druyes. À partir de 1032, le comté de Nevers et celui d'Auxerre sont réunis entre les mains de Renaud, fils de Landry. Au sein de cet ensemble qui va perdurer pendant les siècles suivants, Druyes occupe une place singulière puisqu'il appartient en bien propre au comte de Nevers et ne dépend pas de l'évêque d'Auxerre, dont le pouvoir féodal s'étend sur le reste de l'auxerrois.








Druyes sur la base pop culture

Le site du château-fort

Le château-fort sur wikipédia

Un beau document sur le château-fort

Les Comtes de Nevers



Tourisme Yonne



La ville de Druyes-les-Belles-Fontaines






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Les places fortes entourant l'Ile-de-France

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Le monde des châteaux
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