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samedi 25 novembre 2017

Fiche Historique, les Châteaux. Beaugency





























۩   Le Château de Dunois, à Beaugency







La commune de Beaugency se trouve dans le quadrant sud-ouest du département du Loiret, en rive droite de la Loire, dans la région agricole du Val de Loire et l'aire urbaine d'Orléans. En Beauce, Beaugency se positionne à cheval sur la Loire, la ville fait face à Blois, Amboise et Tours un peu plus loin, pays de chasse et de tourisme castral. Très vite elle a acqui sa forteresse et plus tard son château.








Dénomination : Château


Localisation :   45190, Beaugency, département du Loiret.

Région : Centre-Val-de-Loire


Année de construction :  XVe siècle....




L'architecture : 

Le château édifié par les seigneurs de Beaugency à l'extrémité sud-est de la ville, commandait l'accès du pont traversant la Loire et constituait un ensemble imposant, en grande partie conservé; un impressionnant donjon roman quadrangulaire, une ancienne abbaye de chanoines réguliers avec sa collégiale du XIIe siècle accompagnée de bâtiments conventuels de la fin du XVIIe siècle et les vestiges d'un bâtiment roman édifié entre le logis seigneurial et le donjon.

Une grande cour sépare l'abbaye du reste du château tandis qu'une enceinte partiellement en place renfermait le tout. A l'est, l'accès au château passe sous la chapelle à partir de l'actuelle rue du Pont qui descend vers ce dernier.

 À l'étage, sur la façade de la tourelle d'escalier, à l'aplomb de la porte d'entrée, deux écus bûches séparés par un ange sont incrustés dans un cadre mouluré. L'écu à dextre est un écartelé d'Orléans et Visconti (Milan) que Banchereau, à la suite de Jarry, identifia comme étant les armes de Charles d'Orléans, fils de Valentine Visconti et de Louis d'Orléans. Le second écu, d'une lecture plus complexe en raison de sa mutilation, concerne une épouse du prince-poète. Banchereau crut pouvoir identifier les armes de Bonne d'Armagnac, sa seconde femme.

 La cour du donjon
Elle était celle du logis seigneurial, conformément à l'acception du XVIe siècle car, du côté de ce que nous appelons de nos jours le « donjon », subsistait une imposante construction romane contenant un bûcher au rez-de-chaussée. Ces ouvertures devaient être identiques aux deux fenêtres de la cuisine percées sur le pignon du côté de l'abbaye dont il subsiste un piédroit. L'une d'elles est encore en place. Celle de l'office accolée à la courtine, quoique très modifiée, conserve une partie de ses piédroits en doucine du XVIe siècle.

Une muraille
 L'édification d'un pavillon nécessita d'abattre partiellement une muraille traversant la grande cour et joignant l'abbatiale à l'ancien logis. Elle était percée d'une porte permettant de passer de la grande cour du château aux écuries situées dans « l'enclousture de la grosse tour ». En se reportant aux plans du XVIIIe siècle, on relève que le mur gouttereau du logis donnant sur la « cour du donjon » se poursuivait par le mur de fond du corps de galeries. La muraille devait donc prolonger ce mur sur lequel fut fondé le pavillon tandis qu'une nouvelle porte était reportée plus loin. Dans le mur pignon fermant la galerie inférieure, on aperçoit une porte bouchée située dans l'emprise de la cage d'escalier. Elle permettait, au temps de Dunois, d'aller plus directement de la galerie à l'enclos de la grosse tour. 


Le logis seigneurial
 De plan rectangulaire et implanté dans l'angle nord-est du château, parallèlement à la collégiale, le logis seigneurial est constitué de quatre corps entourant une cour. Celui du nord, élevé au XIXe siècle, à l'époque où l'édifice servait de dépôt de mendicité, remplace une construction connue par un dessin du XVIIIe siècle qui en fournit le plan et l'élévation. Il s'appuyait sur le mur de courtine médiéval. À l'est, s'élève le logis dit de Dunois agrémenté, côté ville, d'un petit jardin en terrasse. Sur son pignon s'adosse la chapelle. À l'extrémité de l'aile nord du logis s'engage, sur la courtine, une tour édifiée par Dunois à l'aplomb des anciens fossés. Au sud, une longue et étroite construction très transformée, certainement bâtie par ce dernier, constituait à l'origine un corps de galeries sur deux niveaux traversé au rez-de-chaussée par un large passage reliant la grande cour du château à celle du logis. A l'ouest, en face du logis de Dunois, se dresse un bâtiment en appentis, totalement dénaturé, édifié par Jean d'Orléans Longueville à partir d'une structure plus ancienne pour en faire son propre logis. Relié à celui-ci et solidaire de l'extrémité de la galerie s'élève, du côté de la grande cour, un pavillon hors-oeuvre peu transformé datant de la même époque.
Au rez-de-chaussée, à gauche de la tourelle engagée sur la façade, deux fentes verticales appareillées, peut-être des archères romanes. Cette façade donnait à l'origine sur le fossé du château. À l'étage, à gauche de la croisée gauche, on dégagea les restes d'une croisée plus ancienne dont le meneau porte sous le croisillon une sorte de chapiteau qui la date vraisemblablement du XIVe siècle à l'instar de la chapelle -". Côté cour, à droite de l'escalier, le mur conserve à l'étage, entre les deux demi-croisées, les claveaux d'un arc en plein cintre et, près de son départ, un claveau cintré de courbe moins développée indiquant la présence primitive d'une baie géminée à tympan -'. À gauche de cette baie se voit un élément d'appui et le départ bas d'un piédroit correspondant apparemment à une autre ouverture du même type. Ces vestiges signalent une construction d'origine romane. L'installation de Dunois et les transformations. 



Matériaux : Pierre



Historique:


Le château de Beaugency reste avant le Xe siècle un château mal connu. D’après des traditions locales invérifiables, on retrouverait un lignage historique remontant au temps des mérovingiens. Mais la seule preuve de lignage officielle remonte aux alentours de 980 où l’on retrouve avec certitude la trace d’un certain Lancelin dit Landry, seigneur de Beaugency. La dynastie des seigneurs de Beaugency apparaît au début du XIe siècle dans l'orbite de celle des comtes de Blois dont ils sont alors les vassaux. Leur forteresse constituera un important point de résistance contre les tentatives d’empiétement des rois de France dont le domaine jouxte la terre de Beaugency, jusqu'à ce que Philippe le Bel se rende acquéreur du lieu en 1292. C’est en 1015 que le seigneur de Beaugency se fait construire une imposante forteresse en pierre, disposant d’une grande Tour. Le donjon de Beaugency est d’ailleurs contemporain de celui d’une autre forteresse bien connue dans le Val de Loire, celle de Loches. Comme toujours à l’époque, la vie s’organise à proximité et une ville médiévale se développe autour de la forteresse. On retrouve d’ailleurs encore de nombreuses bâtisses de cette époque, dont certaines en très bel état.
 Juste en face du Château se dresse une Abbatiale superbe du XIe siècle qui connut quelques moments marquant et notamment le concile qui scella l’annulation du mariage entre le roi Philippe Ier et Berthe de Hollande. Cette annulation mit fin à une longue querelle entre le Saint-Siège et la couronne de France. Une autre affaire matrimoniale retentissante marque également le lieu quand en 1152 l’archevêque de Sens, prononce la dissolution de l’union entre Louis VII le Jeune et Aliénor d’Aquitaine.

 En 1291 le représentant de la lignée Balgentienne initiale, cède sa seigneurie au roi de France Philippe IV le Bel.
 En 1422 le célèbre Bâtard du frère du roi (Louis d’Orléans), Jean de Dunois, compagnon d’armes de Jeanne d’Arc, prend possession du Château de Beaugency, propriété de son demi-frère Charles d’Orléans.
En 1428 les anglais, à la faveur d’une offensive généralisée sur la vallée de la Loire, occupent la ville, le château et le pont, point de passage stratégique. Après la fin des hostilités, Jean de Dunois fait réaliser de nombreux aménagements dans la ville. Il y construit sur les ruines de l’ancienne forteresse une demeure seigneuriale, préfigurant ce qu’est le château actuel. C’est son petit-fils, Jean de Longueville, qui le modifie à son tour au début du XVIe siècle, et c’est de cette période que datent l’aile Renaissance, l’escalier à vis et l’oratoire orné de fresques, que nous découvrirons plus loin.

Sa situation en fait une place militaire de choix pour contrôler la défense de la ville haute, des édifices religieux édifiés au XIIe siècle dans l’enceinte de celle-ci, et du pont sur la Loire. Au milieu du XVe siècle, Jean de Dunois fait modifier les constructions existantes pour créer le logis seigneurial du château : corps de logis gothique doté de fenêtres à meneaux surmonté d’une remarquable charpente médiévale avec galeries à deux niveaux et chapelle dédiée à Saint Georges surplombant l’un des accès au château… Son petit-fils, Jean de Longueville, le modifie à son tour au début du XVIe siècle. De cette période datent l’aile Renaissance, l’escalier à vis et l’oratoire orné de fresques… Les dernières modifications sont apportées au XIXe siècle, lorsque le château sert de Dépôt de Mendicité.

L'installation de Dunois et les transformations du logis Après une captivité de vingt-cinq années en Angleterre consécutive au désastre d'Azincourt, Charles d'Orléans autorisa son demi-frère Dunois, qui avait pris une part décisive à sa libération, à se loger dans son château de Beaugency. Le logis étant en ruine, ce dernier et sa femme, Marie de Harcourt, entreprirent divers aménagements. Ainsi, en janvier 1441, il fut meublé pour recevoir le duc Charles et en décembre 1442, un « mur traversin » fut dressé dans la chambre basse.
Le 15 juillet 1443, Jean de Harcourt, archevêque de Narbonne et oncle de Marie, acheta la seigneurie de Beaugency à Charles d'Orléans pour 16000 écus d'or. C'est à cette occasion que le couple en devint co-seigneur au regard de l'autorité et de la jouissance mais non de la propriété. Plus tard, à une date non précisée, elle leur fut « délaissé et transporté ».
Quoi qu'il en soit, c'est peu après le décès de l'archevêque, en 1452, que les importantes modifications du logis commencèrent, comme le confirme l'analyse endrochronologique des dix échantillons prélevés sur la charpente du comble de la partie centrale. Neuf prélèvements permettent de dater la coupe du bois de 1451 environ (éch. 14 à 20, 22 et 23) et un autre, plus précis, de l'automne/hiver 1452/1453. À ces dates correspondent les quatre prélèvements effectués sur la charpente de la petite chambre haute en pan de bois amortissant la tourelle engagée sur le mur oriental du logis, côté jardin, située au même niveau que la charpente principale (1451 env. pour les éch. 24, 26 et 27 et automne/hiver 1452/1453 pour l'éch. 25).
Comme de nombreuses études l'ont montré, la pose de la charpente se fait en général immédiatement après l'abattage des arbres ou dans l'année qui suit. D'après le laboratoire Archéolabs, le contexte de la charpente étudiée permet de penser que les bois de charpentes coupées en 1451 environ ont été mis en oeuvre soit cette même année soit, au plus tard, cinq ans après. La coupe de deux bois précisément coupés durant l'automne/hiver 1452/1453 laisse supposer une mise en place en 1453 ou peu après. Cette intervention, toutefois, ne marqua pas la fin des travaux. En effet, deux actes du 4 mai 1459 et du 4 avril 1461 (n. st.), nous apprennent qu'un marché de couverture fut passé avec Simon Delaveau, couvreur, afin de « couvrir la garde-robe nouvellement faite contre la chapelle Saint-George et la salle du chastel de Baugency qui est toute neuve, recharcher la galerie dudit chastel (...) » pour la somme de vingt écus d'or. La garde-robe étant située au-dessus du corps de galeries, au débouché de la salle refaite à neuf, on peut conclure que le gros-oeuvre du logis s'achevait alors. Le terme « recharche » correspond à une formule de métier toujours en usage : « réparer en recherche », c'est-à-dire rechercher les tuiles ou les ardoises à changer sur un toit. Dans cette acception, on peut en déduire qu'il y avait des éléments de couverture à remplacer sur la galerie, peut-être à cause de l'établissement de la garde-robe à son extrémité. C'est donc dans ce logis transformé, composé d'un corps de bâtiment à trois niveaux augmenté d'une aile le long du mur de courtine nord sur lequel il fit adosser une tour, que Dunois hébergea Louis XI, le 4 octobre 1461, de retour en Val de Loire, après le sacre de Reims et son entrée solennelle à Paris. Soulignons qu'à ce moment, il poursuivait les travaux au château de Châteaudun dont il fit commencer, autour de 1460, la nouvelle aile ouest et continuer la construction de la Sainte-Chapelle.









* Sur la base pop culture

* Sur wikipédia

* Le site du château



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Beaugency au XVIII












































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