Espace exposition

samedi 18 novembre 2017

Fiche historique. Les donjons. Châteaudun
















۝   Le donjon de Chateaudun à Chateaudun.









Au sud du département d'Eure-et-Loir dans l'axe de Chartres, là aux confins de la Beauce et de l’Orléanais, Chateaudun, placé sur un éperon rocheux surplombant la Vallée du Loir, était le site idéal pour une place forte. C’est pourquoi à la fin du XIIe siècle Thibaud V, comte de Blois et descendant du célèbre Thibaud le Tricheur, y construisit "une grosse tour". Ce donjon est le dernier témoin du château médiéval, il est certainement l’un des plus grandioses et des mieux conservés de France.








Dénomination : Donjon


Localisation : 28200 Chateaudun, département d'Eure-et-Loir.

Région : Centre-Val-de-Loire


Année de construction :  XIIe siècle

Anciennement : Donjon 


Année de destruction ou démolition du donjon : encore existant




Ce donjon est bâti sur un massif de roches calcaires, d'une couleur gris-blanchâtre qui forme l'extrémité d'un large plateau qui s'abaisse par une pente escarpée pour former la rive droite de la petite rivière du Loir. Excepté vers le nord, des pentes infranchissables défendaient la base du donjon élevée d'environ trente mètres au-dessus de la rivière. Les fondations, formées de larges pierres et s'appuyant sur le roc lui-même ont gardé une solidité qui défiera, durant des siècles encore les atteintes du temps. Cependant s'il fallait en croire une inscription moderne, ce donjon aurait été bâti il y a plus de neuf siècles!

Construit par Thibault-le-Vieux ou Le Tricheur, Comte de Dunois  au début du Xe siècle, le donjon avait une hauteur jusqu'à l'entablement de 90 pieds, fleur de Lys comprise, un diamètre de 53 pieds et de 27 pieds en bas, la circonférence intérieur était de 65 pieds et en extérieur de 167 pieds.

La tradition veut que cette tour ait été bâtie vers 940 par Thibault-le-Vieux et sans nul doute, c'est d'après des documents certains que l'auteur a écrit ceci.

 Le donjon cylindrique actuel est haut de 31 m sous toiture et de 42 m au total et ayant 17 m de diamètre a été édifié en 1180. Doté de murs épais de 4 mètres, il comporte trois niveaux : le rez-de-chaussée accessible uniquement de l'étage supérieur par un puits était utilisé pour le stockage des vivres. Le toit en ardoise reposant sur une charpente fortement dimensionnée a été ajoutée par Dunois. L'accès au donjon se faisait initialement par une porte située initialement à 10 mètres de hauteur qui communique aujourd'hui avec les combles de la chapelle.
D'un aspect unique : diamètre imposant, dispositions internes munit d'un escalier hélicoïdal qui dessert les étages supérieurs, l'architecte à pris soin de ne pas évider d'une façon trop importante le mur d'enveloppe. La cohésion de cette puissante masse était en outre renforcée par les voûtes du rez-de-Chaussée et du premier étage.
La diffusion du donjon cylindrique qui, peu à peu au cours du XIIe siècle, tendit à remplacer le donjon cubique et dont les ingénieurs de Philippe Auguste assurèrent le succès en l'adoptant exclusivement. Cependant la plupart d'entre eux n'ayant pas fait l'objet d'études très poussées, leur datation reste encore très approximative : Les Montils (vers 1146-1147), Châtillon-Coligny (1181-1209), Château-Gaillard (1197-1198), la tour Blanche d'Issoudun (1195-1202), Fréteval (vers 1100), Étampes (1130-1150), Châteaurenault et Châtillon, plus tardifs qu'on ne l'a dit et sans doute d'une date avancée du XIIe siècle. A voir ses donjons, il s'agissait généralement de constructions très simples, dont la hauteur pouvait varier entre 20 et 30 mètres, le diamètre de 11 à 15 mètres et l'épaisseur à la base de 2,50 à 4 mètres. L'intérieur est divisé par des planchers en étages. Le couronnement devait en être un comble conique posé en retrait pour laisser le chemin de ronde à ciel ouvert.
Les étages communiquent entre eux par des escaliers, alors qu'on accédait au rez-de-chaussée par une trappe. Ce type, qui peut subir quelques amendements, a été perfectionné dans la seconde moitié du siècle. Ces améliorations ont plus spécialement concerné l'appareil défensif et les aménagements internes. La voûte apparaît à Pembroke, à la tour du Moulin à Chinon et à la tour Blanche d'Issoudun, c'est-à-dire vers les années 1200.

 Le donjon de Châteaudun semble bâti avec les matériaux trouvés dans la contrée même, quelques-uns sont d'assez forte dimension presque tout te reste est en petit appareil irrégulier. Le blocage noyé dans un mortier épais, offre encore une grande solidité. Il y a un côté de la tour qui offre le plus de régularité pour l'espacement des fenêtres et des meurtrières. Dans le soubassement on remarque une trouée faite il y a peu d'années avant 1850, qui pénètre dans une grande salle basse. Ce trou est tourné vers l'est; mais à l'ouest, c'est-à-dire du côté de l'escarpement qui plonge dans la rivière, on remarque une excavation profonde, bouchée provisoirement avec des planches. En soulevant une sorte de trappe une arcature ogivale parfaitement appareillée, d'une ancienne porte, est reconnaissable. Lorsqu'on éleva la grande aile du château vers l'ouest (XVe siècle) on remblaya beaucoup la base de la tour pour établir une sorte de chemin de ronde, tout-à-fait ruiné maintenant (en 1850). Des arrachements de deux gros murs, le long de la tour, à droite et à gauche de la porte, laissent penser que, de ce côte, le donjon était relié à l'ensemble des murailles de la forteresse. Ici comme presque partout l'entrée réelle du donjon était élevée à la hauteur du premier étage. Pour y arriver maintenant, il faut prendre un escalier placé dans l'aile du château près d'une belle chapelle bâtie vers 1465, puis suivre des corridors étroits et tortueux et enfin traverser une sorte de passage mobile qui aboutit à la véritable porte du donjon. A gauche et dans l'épaisseur du mur même, on remarque un bel escalier en pierre, et à droite une porte bouchée et enfin à l'extrémité du couloir sombre l'on trouve une sorte de galerie circulaire éclairée par d'étroites ouvertures. De cet étage intermédiaire et après avoir monte 14 marches nous arrivons dans une vaste salle éclairée par trois fenêtres à longues embrasures, dans lesquelles sont pratiquées des petits réduits obscurs. Une voûte en dôme couronne cette salle.

 Le donjon qui se rapproche le plus de celui de Châteaudun est celui de Châtillon-Coligny, par son aménagement interne et sa conception d'ensemble, si bien que l'on peut se demander si ce dernier n'est pas une version améliorée du premier. Il est d'ailleurs possible que la Maison de Blois, à qui sont dus également les donjons des Montils et de Provins, ait eu à son service une « école » ( ?) d'ingénieurs militaires. Les architectes de Philippe Auguste devaient populariser une nouvelle formule du donjon cylindrique. Leur supériorité résultait du profil en talus de la base et de l'étroitesse des meurtrières, qui deviennent de simples fentes. Ces considérations générales ont permis de préciser la date du donjon de Châteaudun, qui a dû être édifié entre les années 1170 et 1190, sur l'ordre de Thibaud V. Cependant M. Héliot reconnaît que les données historiques ne permettent guère de rendre compte de cette étonnante construction.




Matériaux: Pierre








* La ville sur la base pop culture


Trois documents sur le donjon, le château
http://www.chateau-chateaudun.fr
 La ville de Chateaudun





*  *



Les places fortes entourant l'Ile-de-France

Châteaux, châteaux-fort, donjons
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr

Le monde des châteaux
http://unchemindeliledefrance.blogspot.fr














































Aucun commentaire: