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samedi 17 février 2018

Fiche historique, les Châteaux-fort. Le château primitif du Louvre










Le château du Louvre, implanté au coeur de Paris en bordure de Seine, était un château-fort construit par le roi Philippe-Auguste pour renforcer lʼenceinte quʼil avait construite autour de Paris pour protéger la ville. Il a été démoli par étapes pour laisser la place au palais du Louvre.








Dénomination : Château-Fort 

Localisation :  75001, Paris, département de la Seine


Région : Ile-de-France

Année de construction : XIIe siècle








Le Louvre primitif est bien connu par les fouilles de 1863, 1883 et 1983-1986 : la forteresse est située sur un terrain sec formant le revers de la butte Saint-Germain-l’Auxerrois ; c’est un quadrilatère de 78 mètres sur 72, avec des murailles épaisses de 2,3 mètres, défendues par 10 tours à demi engagées, servant de chemise à une tour maîtresse de 31 mètres de haut pour une base de 15 mètres au sol, située dans la cour intérieure. Ce château est une synthèse brillante et originale des traditions de fortification du temps. Les archéologues qui l’ont fouillé ne lui ont trouvé presque aucune faille, hormis peut-être la contrescarpe du fossé de la grosse tour, assez mince et montée en biais sur de la terre sableuse, qui se serait facilement effondrée si on y avait creusé une mine... Le château possède une garnison, avec un châtelain, et sert dès les origines d’arsenal.

La construction fut achevée vers 1202, c’est-à-dire avant l’enceinte de la rive droite, mais le château fut conçu pour s’articuler parfaitement avec elle : leurs murs sont exactement parallèles, une poterne dans la courtine orientale donne sur la ville (l’entrée principale étant sur la Seine), des bâtiments d’habitation destinés à la garnison viennent renforcer les courtines ouest et sud, plus exposées, tandis que le donjon est légèrement décentré vers le nord pour défendre la dernière courtine faible. Le palais fortifié de la Cité ne défendait que lui-même, le Louvre défend désormais une grande ville qui s’est largement développée, surtout sur la rive droite. Cette forteresse modèle devint vite célèbre au point d’entrer dans l’imaginaire épique du temps : Raoul de Cambrai ou la Chanson de geste des Narbonnais la mentionnent comme « le maistre donjon » ou « le plus maistre donjon », tandis que le Pèlerinage de Charlemagne évoque « la plus halte tor de Paris la citet ». Le château finit par incarner la puissance militaire royale au point que l’on dit que les fiefs du royaume relèvent du roi « à cause de sa grosse tour du Louvre »

En fait, la forteresse primitive n'eut jamais à affronter d'invasions normandes. Aussi, Philippe Auguste la reconvertit rapidement en prison. Son plus célèbre détenu est Ferrand, infant du Portugal, comte de Flandre et du Hainaut, fait prisonnier lors de la bataille de Bouvines en 1214. Le souverain le fait transporter enchaîné dans une cage. S'il y reste treize ans prisonnier, c'est parce que son épouse Jeanne de Flandre n'est pas pressée de le récupérer en payant la rançon réclamée par le roi. Elle a d'autres projets, comme celui d'un remariage avec le duc de Bretagne. À cette fin, elle demande et obtient du pape la dissolution de son mariage avec Ferrand. Cependant, le nouveau roi de France, Louis VIII, voyant d'un mauvais oeil l'alliance de la Flandre et de la Bretagne, s'oppose au remariage de la rusée. La voilà donc obligée de se remarier avec son pauvre Ferrand, qu'elle tire de la geôle royale en promettant de verser 50 000 livres parisis au roi de France. Le comte retrouvera la liberté et son épouse après treize ans d'emprisonnement ! Au fil des siècles, le Louvre ne cesse de s'agrandir et de changer de vocation. Saint Louis y bâtit de nouvelles salles, Charles V l'embellit pour en faire une résidence royale, François Ier fit abattre le donjon et entreprit la construction d'un palais Renaissance, oeuvre poursuivie par son fils Henri II. Catherine de Médicis l'agrandit et entama les travaux du palais des Tuileries, Henri IV prit le relais du Grand Dessein en agrandissant le château et en faisant construire la galerie du bord de l'eau. Enfin, Louis XIV ordonna de nombreux embellissements avant de se détourner du Louvre pour concentrer ses efforts sur Versailles.
Le Louvre alors touchait aux murs de la ville et le terrain qu il occupait avait 6o toises de long sur 58 de large.

Ce bâtiment consistait en plusieurs corps de logis d' un extérieur si simple que les façades ressemblaient à quatre pans de murailles percés irrégulièrement de petites croisées les unes sur les autres. Il était d' ailleurs environné de fossés larges et profonds et protégé dans son développement par un assez grand nombre de tours construites sans aucune symétrie entre elles à l' exception de celles des entrées et de celles des angles. Les premières ne montaient que jusqu' au premier étage et se terminaient en terrasses ou plateformes les secondes plus hautes étaient couvertes de combles qui se terminaient par des girouettes peintes rehaussées des armes de France Chacune de ces tours avait un nom tiré de sa destination particulière et un concierge ou capitaine plus ou moins qualifié. L' une de ces tours dite de la Librairie contenait la bibliothèque du roi Charles V la plus nombreuse et la mieux choisie de son temps elle était composée d'environ neuf cents volumes. M Boivin a publié sur cette bibliothèque une dissertation curieuse insérée dans le second volume des Mémoires de l' académie des inscriptions et belles lettres.
Au milieu de la grande cour s' élevait ce qu' on appelait la tour du Louvre d'où relevaient autrefois les grands fiefs et les grandes seigneuries du royaume. Elle était ronde et ressemblait à celle de la Conciergerie, du palais de Justice. Son diamètre était de 4.30m, sa hauteur de 30m. C' est dans cette tour que Louis VIII fit déposer le trésor qu' il avait amassé pendant son règne.
Le grand portail du Louvre était du côté de la rivière et occupait en profondeur tout le terrain que le quai et la terrasse occupent aujourd'hui en avant de la façade. Il paraît que toutes ces bâtisses étaient en très mauvais état dès le commencement du XVIe siècle, car on lit que François Ier pour loger au Louvre, Charles Quint, en 1529, fut obligé d' y faire faire des réparations considérables. Dès l' an 1528, ce prince voyant l' ancien palais tomber en ruines, s' était occupé d' élever sur le même terrain un nouvel édifice mais avant de rien entreprendre, il avait ordonné à Sébastien Serlio alors en France de faire un projet pour le Louvre.


Dans la cour carrée:

Un dessin en rond sur le pavé marque les contours de l’emplacement de l’ancien donjon de Charles V.

Deux grosses grilles en acier au sol marquent deux anciens puits de l’enceinte de Philippe Auguste, ils alimentaient le donjon du château au XIIIe siècle.


Les fouilles du XIXe:

Les courtines
Elles étaient relativement basses de manière que des projectiles lancés par des engins placés à l' intérieur pouvaient facilement passer par dessus. Aussi, à l' exception du donjon, il n' y avait à l' intérieur que des constructions de peu d' importance et, en quelque sorte, provisoires afin de laisser une grande place à la manœuvre des engins. A cette époque le système défensif n' avait pas subi les transformations qu' il subira au siècle suivant, la défense était concentrée vers le donjon et les bâtiments secondaires, y compris l' enceinte, ne participaient pas à cette défense. Dès lors l'étendue de l'espace enfermé par cette enceinte et la hauteur des courtines étaient subordonnées à l'importance du donjon, lequel concentraient tous les efforts des assaillants. Il s' agissait donc de laisser à ce dernier un commandement très sur. C' est ce qui explique les dimensions restreintes qu' aura le Louvre à l' intérieur, Charles V aura adossé des bâtiments aux courtines.


Le donjon
Il ne paraît pas avoir été modifié par Charles V, par suite de l' exhaussement des courtines et de l' existence de bâtiments importants à l' intérieur, il n' avait plus, nous le répétons, au point de vue de la défense, l' importance et la destination qui lui avaient été attribuées dans la construction du château primitif. Son commandement ne s' étendait plus au dehors et se trouvait être limité au dedans. Il devenait dans ces conditions un refuge excellent pour les défenseurs du château dans le cas où les assiégeants se seraient rendus maîtres des autres défenses. C' est évidemment cette considération qui a dû déterminer Charles V à conserver le fossé et la chemise qui entouraient ce donjon, bien qu' au point de vue de l' agrément et de la commodité des nouveaux bâtiments, la suppression de ces défenses eût présenté de grands avantages. Les considérations politiques plaidaient également en faveur de la conservation de cette tour qui était, en quelque sorte, la représentation matérielle d'un principe dont la royauté devait toujours maintenir l' intégrité.


Les fouilles
Exécutées dans la cour du Louvre ont mis à découvert les fondations de l'ancien château à l' exception de celles des ailes ouest et sud sur lesquelles ont été construits les bâtiments actuels. Les données fournies par ces fouilles ont permis de déterminer exactement les périmètres extérieur et intérieur du Louvre, la largeur des bâtiments formant la cour et enfin l' importance du donjon ainsi que sa situation par rapport à ces derniers. L' ancien Louvre, dit Sauval, portait 120 mètres environ de long du sud au nord sur 110 mètres environ de large, de l' est à l' ouest. M Berty, le savant historiographe de la ville de Paris, était arrivé, au prix des recherches les plus laborieuses et les plus difficiles à démontrer, l' inexactitude de ces renseignements, il était même parvenu, par une suite de conséquences logiquement déduites, par des résultats de ses recherches à recomposer un plan du Louvre qui est, à peu de chose près, conforme à la vérité.
Le donjon n' occupait pas le milieu de la cour du Louvre ainsi qu' on l' avait supposé jusqu' ici. Les attaques étant moins à craindre du côté sud a cause du peu de place que des ennemis auraient eu pour s' établir entre la rivière et le château. Philippe Auguste n' avait pas eu besoin d' appuyer la courtine située de ce côté autant que les trois autres, aussi avait-il planté son donjon de manière à protéger surtout ces dernières. Lorsque Charles V eut élevé ses bâtiments, l' enceinte circulaire ou chemise du donjon, se trouva presque tangente au bâtiment nord et très rapprochée ceux de l' est et de l' ouest, en résultat que la cour ne présentait une certaine étendue du côté sud où se trouvait être l' entrée principale. Or il serait possible que du côté ouest le bâtiment Charles V n' ait pas eu autant de largeur que celui actuel, qu' il ait par conséquent laissé entre lui et le donjon de dégagement. Le donjon fut trouvé dérasé jusqu' au dessous du point, ses parements cessaient d' être en talus pour devenir verticaux. A cette hauteur, sa construction se composait d' un massif dans lequel étaient ménagés une chute d' aisances, un puits. Cette tour, nous dit Sauval, était occupée par une chapelle, trois boulées, un puits, un retrait et des chambres et l' on y montait par une grande vis ronde, pierre fermée par bas, d' une porte de fer épaisse qui tenait à la cour du Louvre par un pont de pierre d' une arche et un pont-levis. Quelle place occupait ce pont de pierre? Les fouilles n' ont établi rien de certain, le pont était vraisemblablement orienté vers le sud peut-être en face de l' entrée principale. En déblayant le fossé du donjon on a trouvé de ce côté différentes constructions. La première est un massif qui comme la construction et l' appareil semble remonter à Charles V, la seconde, on peut l' attribuer à la même époque,  ne prenait naissance qu' à une certaine hauteur du parement de la chemise et toute l' apparence d' une retombée de voûte. Enfin, on a trouvé des fondations qui ont dû appartenir à une construction postérieure à Charles V. Le revêtement extérieur du donjon était pénétré en par une suite d' assises en encorbellement, de construction relativement moderne et qui ont peut-être supporté un perron alors que ce fossé avait été comblé. La chemise du donjon a été retrouvée tout entière, le contrescarpe qui  remonte à Philippe-Auguste était en talus. Quant à la partie ou les parements étaient verticaux, elle avait été remaniée sous Charles V à l' occasion des importants travaux faits de ce côté pour la construction d' un escalier et d' une galerie qui franchissait le fossé du donjon et mettait ce dernier en communication les bâtiments du château. L' escalier, dont on a retrouvé la fondation, passait pour être une merveille d' architecture et nous a été décrit par Sauval "La grande vis" dit-il, c' est ainsi qu' on désignait cet escalier, "était toute de pierre de taille ainsi pour le reste du bâtiment et de même que les autres de temps là, elle était terminée d' une autre vis, tout petite à toute de pierre encore et de pareille figure qui conduisait à une terrasse dont on avait couronnée chaque marche de la petite vis portait trois pieds de long et un et demi de large et pour celles de la grande, elles avaient sept pieds de longueur sur un demi d' épaisseur, avec deux et demi de giron près de la coquille qui l' environnait"

Lire la suite sur la gazette des architectes, page 376-379, les fouilles du château primitif
https://books.google.fr/books


La fin du château primitif

En 1525, François Ier, subit la défaite de Pavie. Pendant sa captivité, la Cour s'immisce par l'usage de son droit de remontrance, la faculté de théologie et le Parlement de Paris manifestent une certaine autonomie. Le roi tient un lit de justice les 24, 26 et 27 juillet 1526 au cours duquel il manifeste son autorité et décide de reprendre en main son royaume en faisant du Louvre sa principale résidence parisienne. Symbole de son autorité, il fait abattre le donjon en 1528 pour construire un palais à l'italienne. En 1546, il confie à l'architecte Pierre Lescot le projet de construction d'un palais moderne dans l'esprit de la Renaissance avec un grand corps d'hôtel et des salles d'apparat.


Le château, la résidence royale 

Le château est le prototype de ce qui sera appelé architecture philipienne.
Sous Louis IX, le château est agrandi ; de nouvelles salles sans réel but défensif sont construites, comme la salle Saint-Louis (1230-1240). À l'époque du roi Charles V, qui règne de 1364 à 1380, Paris s'est étendu largement au-delà de l'enceinte de Philippe-Auguste. Le roi fait construire une nouvelle enceinte qui englobe ces nouveaux quartiers, ainsi que le château du Louvre qui perd donc une grande partie de son intérêt militaire. Le roi peut alors sacrifier certains dispositifs militaires du château pour le rendre plus habitable, tout en disposant d'une résidence royale sûre, notamment après avoir été menacé à l'intérieur du palais de la Cité lors de la révolte du 22 février 1358 menée par le prévôt des marchands Étienne Marcel. Son architecte Raymond du Temple multiple les statues, tourelles et les surfaces habitables, crée des jardins, perce des ouvertures plus larges. Le roi Charles V fait notamment construire la première bibliothèque royale en transformant la tour nord-ouest (ou tour de la Fauconnerie) en tour de la Librairie qui contient neuf cents manuscrits.




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Le château


La réunion du Louvre et des Tuileries, page 322

Rapport sur les conférence des fouilles de 1985-86 et 1986 et 87, page 96

Résultat de fouilles datant de 1985
http://www.persee.fr/doc

Napoléon et sa volonté de finaliser le Louvre
http://journals.openedition.org/lha/273

 Un livre, le Louvre et son histoire 


Le musée

L'école du Louvre


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La ville de Paris






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Sous Philippe Auguste



Le Louvre au XIIIe










Quartier du Louvre en 1380


























vendredi 16 février 2018

Fiche historique, les châteaux-forts. Alençon

























۩   Le Château des Ducs d'Alençon, à Alençon

Alençon, limitrophe avec le département de la Sarthe, se situe au sud du département de l’Orne et de la région Normandie, dans la campagne d'Alençon, région naturelle de Normandie aussi appelée « Marches ». Entourée de sites comme Domfront, Sées et un peu plus loin Nogent-le-Rotrou, la ville a vue s'édifier un château-fort au Xe siècle dont une partie perdure encore aujourd'hui.








Dénomination : Château-Fort 


Localisation :  61000, Alençon, département de l'Orne

Région : Normandie


Année de construction : Xe siècle



L'Architecture

Le château d' Alençon fut fondé au cours du Xe siècle par Yves de Bellesme mais la forteresse, dont des tours sont encore debout, date des XII, XIII et XVe siècles. Un donjon renversé haut de 40m, était, en 1784 l' ouvrage d'Henri Ier d' Angleterre, il a complètement disparu. Odolant Desnos, a donné avec soin toutes les dates de ces constructions dans son Histoire d' Alençon, a joint un plan détaillé de l' ancienne forteresse. M Godard, graveur à Alençon, a effectué des dessins très exacts.
On remarque la tour couronnée avec ses assises régulières, ses mâchicoulis, son crénelage, ses fenêtres carrées et son toit arrondi que l' on peut étudier encore dans tout leur ensemble. Deux grosses tours massives que l' on voit au premier plan, servent comme la première de prison pour les malfaiteurs. Deux vieux canons, sur une des plate formes, rappellent à eux seuls l' ancienne destination de ces monuments. Vers l' ancienne enceinte intérieure se dessine un pavillon qui remonte au comte Jean Ier c' est à dire à 14oo environ. L' entrée principale, les fenêtres, les frontons, sont certainement de cette époque dont le style était plutôt sec et sévère que gracieux. Au XIXe siècle l' on a restauré ce pavillon dans le but de l' employer au service des prisons comme les trois tours auxquelles il se joint. Sur l'emplacement du donjon, le tribunal a été élevé en 1815.




Matériaux : Pierre




L'histoire

Au cours des guerres anglo-normandes, Henri Ier Beauclerc, roi d’Angleterre et duc de Normandie, prend Alençon en 1113. La place forte est confortée par la construction d’un donjon en 1135. Pierre II, comte d’Alençon de 1361 à 1404, lance la construction d’un second château qui, au fil des décennies, va s’enrichir de nombreux bâtiments. À partir du XVIe siècle, le château est progressivement détruit. Ne subsiste que le pavillon d’entrée de l’ancien château, qui sera classé au titre des monuments historiques en 1862. En 1804, une maison d’arrêt est implantée dans l’édifice. La prison y restera jusqu’en 2010. À partir de cette date, la Ville d’Alençon engage des négociations avec l’État pour l’achat du château et son programme de réhabilitation. Un accord a été trouvé récemment avec l’Établissement Public Foncier de Normandie (EPFN).

De simple gué sur la Sarthe à l’époque gallo-romaine, Alençon apparaît comme "bourg fortifié" au début du XIe siècle avant d’être érigée en duché deux siècles plus tard. Au XVe, la ville doit beaucoup à l’action, à la fois politique et spirituelle de Marguerite de Lorraine, veuve du duc d’Alençon. Au XVIe siècle, la ville est rattachée au domaine royal, après la mort de Marguerite de France (1492-1549) plus connue sous le nom de Marguerite de Navarre. Sœur de François 1er, elle épouse le duc Charles IV en 1509. Elle s’installe alors dans le château d’Alençon avec son mari et sa belle-mère, Marguerite de Lorraine. La duchesse tient alors à Alençon une cour exceptionnelle où brillent les plus grands esprits du moment.








Alençon sur la base pop culture

Le château

Pour aller plus loin vers les châteaux-fort de la région, 
page 29 château d'alençon; https://books.google.fr/books

































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vendredi 2 février 2018

Fiche Historique, les Châteaux-Forts. Bonsmoulins





























۩   Le Château de Bonsmoulins, à Bonsmoulins

Située à la limite de la Normandie et du Perche, au Nord-Est du département de l'Orne, Bonsmoulins appartint longtemps aux comtes du Perche. La commune est ancré entre de deux villes, Evreux et Alençon, proche du parc régional du Perche,  Bonsmoulins fut jadis un centre important relevé de ses ruines vers 1100 par Henri Ier d'Angleterre, qui, sur l'emplacement du vieux château, fit construire une place-forte redoutable.








Dénomination : Château-Fort 


Localisation :  61 380, Bonsmoulins, département de l'Orne

Région : Normandie




L'Architecture

La forteresse de Bonsmoulins, Bonum, molendinum, bâtie par Henri Ier roi d' Angleterre vers 1100 sur les débris d' un château primitif, ne conserve plus qu' un vieux pan de muraille fort élevé avec un reste de tour dans laquelle il y a un puits profond solidement construit en grison gris. Le triple rang de fossés qui entouraient son enceinte était visible au XIXe siècle.

Les ruines actuelles ne donnent qu'un très faible aperçu de ce que pouvait représenter la forteresse à l'époque. A partir de documents d'époque, la forteresse semblait formée d'au moins deux enceintes circulaires (murailles) et de trois fossés dont le second communiquait avec la rivière à proximité (l'Iton).
Le lieu semble avoir été l'enjeu de luttes importantes au XIIe siècle. Pendant la guerre de Cent Ans, le château est occupé par une garnison anglaise. Afin de contribuer à son entretien, le roi Henri VI lève un impôt en 1431.

Un grand pan de muraille fort élevé, avec un reste de tour, en font la partie principale, un puits profond solidement construit en grison gris est également bien conservé. Entre la tour et le pan de muraille s'élève une haute butte de terre traversée en tous sens de murs épais, dont il est assez difficile de reconstituer le plan d'ensemble; cependant la partie qui longe le dernier fossé de l'enceinte laisse voir très visible la penture d'une des deux portes d'entrée. On distingue également les murailles formant la seconde enceinte, auprès de laquelle on remarque les restes d'un bâtiment assez élevé et qui, d'après sa forme circulaire à une extrémité pouvait être une petite chapelle; c'est contre cette deuxième enceinte que se trouve le second fossé communiquant avec la rivière d'Iton; il est encore en partie rempli d'eau et sert d'écluse au moulin voisin.
Le troisième fossé, qui porte comme les deux autres le nom de Fossé-le-Roi, n'est plus maintenant, sur une certaine longueur du côté de Saint-Aquilin, qu'un petit ruisseau, limite des deux communes. Enfin, l'on rencontre à quelque distance de larges tranchées ou de vieilles routes, se dirigeant vers Verneuil ou Essay; elles marquent l'emplacement de chemins qui conduisaient au château.




Matériaux : Pierre




L'histoire

Le lieu semble avoir été l'enjeu de luttes importantes au XIIe siècle.
Relevé de ses ruines, vers 1100, par Henri 1er d'Angleterre, qui sur l'emplacement du vieux château fit construire une place forte redoutable, Bonsmoulins avait été donné à Richer de Laigle par Rotrou, gendre du roi, en 1137. Devenu un vrai repère de brigands, il fut repris, treize ans après, en 1150, par Geoffroy d'Anjou. Après plus de deux siècles de tranquillité relative, quand les luttes avec l'Angleterre recommencèrent, la forteresse déjà vieille, subit le sort de toutes les places fortes du Perche et tomba au pouvoir de l'envahisseur. C'était en 1418 : Jean Triptofs, qui avait eu les honneurs de cette capture, s'empressa de remettre en état le château dont il venait d'être nommé capitaine; ce qui ne l'empêcha pas dix ans après, en 1429, d'être repris par le compagnon de Loré, le capitaine Ferbourg. Celui-ci, par ordre du duc d'Alençon, le conserva sous son commandement pendant quatre ans. Elles suffirent à peine à réparer les ruines causées par le dernier siège. En 1433, le comte d'Arondel s'empara de nouveau du château à la suite de combats longs et sanglants, et le fit complètement raser. Les débris accumulés redisent la triste histoire de Bonsmoulins et les boulets en pierre trouvés dans ces ruines démontrent ce fait fort remarquable, de l'emploi du canon dans le siège des forteresses normandes, durant les premières années du XVe siècle.
Pendant la guerre de Cent Ans, au XIV-XVe siècle, le château est occupé par une garnison anglaise. Afin de contribuer à son entretien, le roi Henri VI lève un impôt en 1431. Après les guerres de religion et la restauration du pouvoir royal par Henri IV, de nombreux châteaux sont démantelés après l'édit de Nantes afin d'éviter les sièges de résistance : le château de Bonsmoulins est démantelé ainsi que ceux d'Exmes et Essay à partir de 1600.
Le château sera détruit en 1443 par le Comte d'Arundel qui, envahissant la Normandie, fut vexé de la farouche résistance de Ferbourg de Bonsmoulins. La forteresse fût alors brulée et démantelée (murailles, tours, donjons, ...).
Bonsmoulins appartint longtemps aux comtes du Perche.








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