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jeudi 12 avril 2018

Fiche historique, les Châteaux-forts. Noyers























 

۩   Le Château de Noyers, à Noyers



Cité au coeur de la Bourgogne et du département de l'Yonne, à 2 h de Paris, la cité médiévale de Noyers-sur-Serein, classée parmi "Les Plus Beaux Villages de France", est située  entre Auxerre et Dijon, dans le département de l'Yonne proche d'Avallon.
Construite en une triangulation calculée au XIe siècle par les seigneurs de Noyers, Noyers, cette forteresse à l'allure atypique, a bravée, relevée plus d'un défi en son temps.
Dès le XIIIe siècle, le château de Noyers-sur-Serein est l'un des bastions les plus puissants du royaume.  








Dénomination : Château-Fort 


Localisation :  89310, Noyers, département de l'Yonne

Région : Bourgogne-Franche-Comté


Année de construction :  Pas de date connue




 Ce château-fort anciennement construit avait été solidement rétabli au XIIe siècle par Hugues de Noyers ce savant évêque d' Auxerre, poète, orateur, grand amateur de musique et tout à la fois passionné pour l' art de la guerre. Régennes, Beauretour, près de Gharbuy, Yarzy et autres châteaux avaient été embellis et fortifiés par lui. Mais Noyers était une terre de famille, Noyers était la propriété de son neveu, Miles, dont il était le tuteur. Le château, assis sur le point culminant de la montagne d' où il dominait la ville et tous les environs fut défendu par des tours, des murailles, un triple fossé très profond, six forts et des ponts-levis qui ajoutaient à sa position escarpée de toutes parts. Il était, en outre, protégé par un énorme donjon, haute et vaste masse carré,e autour duquel relevaient plus de quatre-vingts fiefs. Un magnifique oratoire embellit ces lieux où tout retrace l'image de la guerre. Tout ce qui appartenait à la paroisse, tout ce qui appartenait aux habitants avait été rélégué dans la ville défendue aussi par des murs, de nombreuses tours et la rivière de Serein. Depuis lors, murs et tours avaient été garnis de meurtrières.

La date de fondation du château, bâti sur la colline par les sires de Noyers est inconnue, mais il existait au XIe siècle. Robert, évêque de Langres, donna la chapelle du château, " capella in castro sita ", à l'abbaye de Molesmes. A la fin du XIIe siècle, Clarembaud de Noyers entoura d'une solide muraille le château, constitué d'une chapelle et d'un vaste donjon. Après sa mort, Hugues de Noyers, tuteur de son neveu, Mile VII, agrandit le château et le fortifia de 1196 à 1206, tout en conservant la précédente enceinte. Cet édifice, cité comme l'un des plus beaux et riche châteaux de France, fut restauré au XIVe et au XVe siècles. A la fin du XVIe siècle, le château occupé par le prince de Condé était un des pôles de résistance des Réformés. Il fut pris en 1568 par Gaspard de Tavannes ; la ville et le château furent pillés et incendiés l'année suivante. Le 8 mars 1599, Henri IV ordonna le démantelement du château, dont subsistèrent des vestiges de tours et de murailles. Le duc de Luynes, seigneur de Noyers, autorisa, en 1785 et 1788, la démolition d'une partie de ces ruines, pour la construction d'un mur le long du Serein.


Description

 Le premier château était composé d'une chapelle et d'un vaste donjon. Il fut ensuite agrandi et fortifié par une imposante enceinte triangulaire pourvue de dix tours. Il comprenait un colombier, deux chapelles, la chapelle Saint-Georges et la chapelle Notre-Dame de la Vesvre, bâtie à la fin du XVe siècle, des logements pour la garnison, les maisons du capitaine, du bailli, du receveur, une prison, de grands greniers, des granges, des étables, une citerne, etc... Il subsiste les ruines des anciennes tours, notamment la tour du Guetteur, une partie de l'enceinte, les vestiges de deux autres tours et d'un escalier.

Construit en forme de triangle, cette forteresse disposait dans le haut d'une terre plaine qui prenait pratiquement la moitié de cet espace, puis d'un fossé qui venait se placer en largeur, il était creusé dans le roc, protégé par cinq tours qui escarpent la première défense du château au nord, du côté de la terre-plaine. Puis, après ce fossé, venait la place d'armes, cour ou bayle extérieure qui représentait un tiers de la surface restante ou se trouvait le château, le donjon, les logis, une chapelle, etc.... Le château venait se greffer entre ce grand fossé, qui englobait aussi le logements des hommes et une chapelle et deux fossés entrecoupés d'un boulevard qui servaient de défense au donjon, à la deuxième chapelle et par force à la citerne. Côté château, le logement des hommes et la chapelle se situaient dans le prolongement du château à son extrémité basse à gauche du côté du village, ou non loin de là, le deuxième fossé venait se greffer séparant ainsi le château du donjon et donc, aussi, l'emplacement d'une citerne et d'une deuxième chapelle. Ce qui rendait comme schéma dans cette figure géométrique; la terre plaine en haut sur pratiquement la moitié de cet espace, puis venait le premier fossé, puis le château, le logis des hommes et la chapelle, puis les deux et troisième fossés et le boulevard, puis le donjon, la deuxième chapelle et la citerne. Les deuxième et troisième fossés disposaient de pont-levis. Du côté de cette terre-plaine, à sa gauche, un ouvrage avancé avait été construit pour défendre l'entrée de l'avenue conduisant à un pont-levis. Face aux donjon, chapelle et citerne se dressait un mur de clôture construit sur l'escarpement d'un rocher appelé Saut-Parabin, épais de 2 mètres, qui était défendu à chaque extrémité par une forte tour carrée à deux étages et par un fossé de 10 mètres de large, creusé dans le roc; il formait et séparait la ville du château. Une échauguette, placée à l'angle de cette tour, du côté de la ville, permettait de surveiller au-dessous les débouchés provenant de la porte de la rue. Une poterne, placée dans l'angle rentrant, donnait accès de la ville par cette tour en empruntant un mur communiquant au moyen du chemin de ronde avec la seconde tour.

Dimension d'une tour extérieur donnant sur la ville:
Les portes ont chacune 2m de hauteur et 1m 10 de largeur à l'intérieur de la tour, un escalier 27 marches l'accompagne. La poterne, placée à la base d'une tour, s'évase et s'élargit vers l'intérieur de la tour, elle mesure 1m 70 de haut, 0m 50 de largeur extérieur sur le fossé dans le haut et 0m 97 dans le bas. La largeur côté intérieur de la tour est de 1m 70 produit par l'évasement de grosses et belles pierres de taille qui servent de marches et font saillie. Chaque rang de pierres se positionne les uns sur les autres à l'intérieur de la tour: il y en a cinq rangs...


Un mot de cette belle ordonnance du château d'après l'historien des sires de Noyers : - « La forteresse se composait, au XIe siècle, d'une chapelle et d'un vaste donjon carré et massif, autour duquel se groupèrent, plus tard, des constructions plus considérables, mais qui résista aux injures du temps et des guerres jusqu'à la description complète de la forteresse. »

Vu dans http://echo.auxerre.free.fr/


« Clérembaud de Noyers, avant de partir pour la Croisade de 1190, fit construire autour du château une muraille solide et fort élevée (que l'on voit envelopper le donjon). Hugues de Noyers, évêque d'Auxerre, y commença vers 1195, pendant la tutelle de son neveu Mile VII, des travaux considérables. Il fortifia la ville même en l'entourant d'une muraille. Pour le château, il fit travailler pendant près de dix ans pour creuser des fossés parallèles très profonds et isoler complètement le manoir primitif et les constructions nouvelles qu'il fit élévés »
« Ces constructions respectèrent la première forteresse, mais comprenaient une nouvelle habitation seigneuriale, une triple enceinte concentrique bien fortifiée, une magnifique chapelle, des souterrains et des conduits pour monter et descendre à volonté les provisions sans sortir du château. La forteresse était assez vaste pour pouvoir loger tous les vassaux du sire de Noyers. » « En 1303, le maréchal de Noyers, Mile XII, fonda une nouvelle chapelle dédiée à Saint-Georges et ordonna de nouveaux embellissements. Mais, après sa mort, ses enfants accablés de dettes, pour le paiement des rançons de guerre, purent à grande peine subvenir aux frais de l'entretien des bâtiments. Les héritiers de Mile XII les auraient même laissé tomber en ruines si une main plus riche et plus puissante ne fût venue les restaurer et les embellir encore. »

L'agencement des différentes parties de cette formidable forteresse que vingt tours (non compris celles des grands vergiers - terre plaine) défendaient et qui, dès 1429, portaient des bannières de plomb peintes aux armes de Bourgogne. Pendant la résidence du prince de Condé, en 1568, le château de Noyers subit d'importantes restaurations au point de vue de la défense des fortifications. Duprat, baron de Vitteaux, et son lieutenant Villeferry s'y installèrent, en 1592, après y avoir ordonné de grands travaux, mais c'est la dernière fois que le château fut restauré, car on le détruisit en 1599. »


Tout, n'est pas le mot, heureusement;- le château, de Noyers a son histoire abondamment documentée, et si aucune vue ancienne ne le fait revivre, ses archives nous ont gardé un plan de cette puissante forteresse qui fut détruite en 1599, par ordre de Henri IV, et dont les débris, une montagne, furent enlevés dans l'hiver de 1789.


Jusqu’en 1998, le château de Noyers n’était connu de la plupart des historiens et des archéologues que grâce à un passage des Gestae des évêques d’Auxerre évoquant les travaux que Hugues de Noyers y fit réaliser au tournant du XIIe siècle et du XIIIe siècle. En effet, cet extrait, initialement édité par Victor Mortet, fut publié à nouveau par Gabriel Fournier puis par Alain Erlande-Brandenbourg dans des ouvrages désormais “classiques”. En revanche, le site du château, détruit au début du XVIIe siècle, n’a pas attiré l’attention des historiens depuis les travaux d’Ernest Petit dans la seconde moitié du XIXe siècle. Il est vrai qu’à part quelques moignons de maçonnerie, aucune élévation significative ne témoignait de l’importance de cette forteresse. Dans son ouvrage sur les sires de Noyers, Ernest Petit a publié un plan du site. Celui-ci est toujours notre référence actuelle, mais doit toutefois être interprété avec précaution car il est en grande partie théorique, les vestiges n’ayant été reconnus que ponctuellement.

Nous pouvons observer l’origine des différents matériaux de construction comme le bois provenant des forêts des environs et le sable. La roche calcaire grise était extraite sur les plateaux proches du château. Elle était utilisée pour faire des moellons et des laves de couverture. La roche jaune, plus dure, était extraite de carrières situées dans la vallée du Serein entre Noyers et Massangis. Les tuiles étaient fournies par plusieurs petites tuileries, dont certaines sont éloignées de plus de vingt kilomètres. On note aussi que le chantier s’approvisionnait souvent avec des matériaux de récupération. Par ailleurs, on constate qu’une grande variété d’artisans venaient travailler sur le château : des maçons, des huchiers, des chambrilleurs, des couvreurs, des paveurs, des peintres etc. Il s’agissait la plupart du temps d’une main d’œuvre locale.


Le château au XVe siècle

Il avait alors sans doute atteint sa forme la plus aboutie et n’évoluait plus beaucoup. Néanmoins, fruit d’une longue histoire, il a été constitué par étapes. Grâce à des indices ténus, nous avons proposé un essai de restitution de cette évolution, depuis sa genèse jusqu’à son état à la fin du XVe siècle, tel qu’il apparaît dans notre documentation. Globalement, on peut estimer que certains détails architecturaux de Noyers sont représentatifs de l’évolution de nombreux grands châteaux de pierre bourguignons à la fin du Moyen Âge, mais il s’agit parfois d’aspects méconnus, comme le rôle des équipements productifs et des ouvrages en bois. Il a également été intéressant de mettre en évidence la gestion par l’administration bourguignonne des châteaux ducaux au XVe siècle, notamment sur les aspects liés à la défense : l’installation de troupes et l’organisation des réparations des fortifications. Pour constituer les garnisons, l’administration ducale utilisait des hommes d’armes, des arbalétriers, des écuyers, des chevaliers et des canonniers qu’elle envoyait stationner d’une place à l’autre au gré des besoins. Pour l’entretien des fortifications, au début du XVe siècle, elle envoyait parfois un maître des œuvres ou un contrôleur des œuvres pour vérifier l’état du château. Dans la seconde moitié du siècle, elle se reposa surtout sur l’administration locale. Pour financer les travaux, elle utilisait essentiellement la recette locale, toutefois, à certaines occasions, elle pouvait allouer des fonds à partir de la recette générale.

En 1217, le Château_de_Noyers-sur-Serein résiste aux troupes de Blanche de Navarre venues l'assiéger, pour y déloger Erard de Brienne qui prétendait avoir des droits sur la couronne de Champagne, par son mariage avec Philippine de Champagne (guerre de succession de Champagne). En 1285 Miles X de Noyers reconnaît la suprématie du duc de Bourgogne sur ses fiefs. Fait Maréchal de France en 1303, il s'illustre à Courtrai et à Crécy. La famille de Noyers n'ayant plus d'héritiers, la seigneurie est vendue à la duchesse de Bourgogne Marguerite de Bavière en 1419.

Après des siècles d'abandon, le site du vieux château est un lieu peu accessible, boisé, avec quelques « moignons » de maçonnerie noyés sous la végétation, quasiment oublié des nucériens (habitants de Noyers). Depuis les travaux d’Ernest Petit dans la seconde moitié du XIXe siècle, le château des sires de Noyers est resté largement méconnu des historiens eux-mêmes. Pourtant, en 1998, un groupe de passionnés fonde l’association. Le patrimoine oublié afin de réhabiliter le site et le faire connaître au grand public. C’est le début de travaux de grande ampleur afin de dégager, de fouiller et de restaurer deux tours et un tronçon de courtine. Des chemins d’accès et de visite ainsi qu’une signalétique ont été mis en place pour présenter l’ensemble du site aux visiteurs. Depuis 2000, des recherches documentaires ont également été menées en archives afin de mieux connaître l’histoire du château de Noyers.









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